Sarkozy, dégage !

Sarkozy, dégage !

A la tête de l’État français, même des plages où tu fricotes devant les paparazzi, après tes ordres, tu mets notre pays en guerre. Le but était initialement de protéger une population civile Libyenne contre Khadafi.

Que s’est-il passé entre vous pour que votre entente cordiale s’effondre ? C’est quoi le non-dit ? Qu’est-ce qui te pousse à la guerre ? Qu’est-ce qui entraîne des parlementaires UMP, socialistes, centristes à soutenir ta frénésie meurtrière, tes stratégies dévastatrices ? La peur de la revanche de Khadafi ?

Les mensonges répétés éclairent les justifications et le dégoût ne peut que saisir les observateurs impartiaux. J’en suis : peu m’importe la vie du chef nomade et la tienne, ce qui vous unit et vous sépare. Les caisses de l’État sont vides pour ceux qui sont dans le besoin,  mais pas pour les guerres de civilisations. Est-ce sur l’espoir d’une dette libyenne que tu spécules ?

En 2001, en France, avec la fin du service guerrier obligatoire, une ère pacificatrice commençait.  On s’était déshabitué d’une politique internationale idiote et assassine. Animé d’égocentrisme, tu attises l’adversité. Anti-communiste primaire, tu relances les affrontements des religions. Avocat de formation, on aurait pu s’attendre à ce que tu privilégies la parole et la négociation. Mais tu es arrivé au taquet de tes compétences. Tu expédies des fanfarons à des souffrances certaines. Les montagnes d’Afghanistan ruissellent du sang de soldats et de civils confiants, et tous imbéciles. Dans les décombres d’Irak et maintenant les déserts de Libye s’amoncellent les cadavres. Chacun s’inscrit désormais dans ta mémoire.

Avec ton arrivée au pouvoir, la régression est générale. Un véritable déclin est amorcé. Il a fallu attendre la proposition d’Eva Joly sur le sens de la fête nationale pour qu’une idée surgisse du monde politique. Mais décidément en même temps que la démarche criminelle, la salissure culturelle, tu excelles dans l’insulte à l’intelligence.

Depuis 15 ans dans la confusion entre tes affaires privées et les affaires publiques, en 2011, tu es encore président, Sarkozy. Crois-tu sortir grandi de ces crimes d’État ? Avec tes comparses placés au gouvernement, tes complices vendeurs d’armes, affréteurs de l’indignité, spécialistes de la cavalerie financière, toi le président de ceux qui gagnent, toi le protecteur des riches, tu es aussi le vilipendeur des plus pauvres.  Héritier du trésor balladurien, t’imagines-tu pouvoir masquer plus longtemps ton mépris de la France d’en bas, ton orgueil criminel et ta prétention sans résultat politique ?

En 2008, tu as annoncé ton anti-slogan de campagne 2012, , au salon de l’agriculture (ça ne s’invente pas), insultant le passant, au jeu de celui qui dit qui est, tu t’es toi-même baptisé.

Tu as voulu devenir quelqu’un. Tu as réussi. Ta chute sociale n’est peut-être pas promise à la fulgurance de ton ascension politique, mais tu es devenu quelqu’un dont un nombre grandissant souhaite qu’il ne soit plus personne.

Maintenant, trésorier de l’affaire Karachi, prends la décision avant d’être poussé dehors.

J’use de mon droit à la libre expression pour que tu ne puisses pas facilement border le lit du fascisme dont tu entretiens le cadavre sous perfusion.

Dégage, Sarkozy, dégage !

Partager cet article

Commentaires (9)

  • maye kadaf

    ce qui fait rire quand j’entends la france , hilary clinton et obama dire que kadafi a perdu la légitimité et qu’eux reconnaissent maintenant le CNTcomme légitime ! je demande est qu’ils sont libyens , sont ils représentants du peuple libyen ont ils recu mandats du peuple ou ils connaissent mieux que le peuple son propre interet ou c’est la loi du plus fort?

    25 juillet 2011 - 9 h 47 min
  • Zimbawe

    Cette vidéo est édifiante : voici une conception de la démocratie version Sarkozy, par l’emprise policière, la présence répressive… Un ministre de l’intérieur accède aux responsabilités présidentielles et la liberté s’arrête aux grilles…

    Et pour ceux qui préfèrent la musique : L’immigration subie … de là-bas et d’ici

    25 juillet 2011 - 14 h 56 min
  • Christophe de Meeûs

    L’état trouve de l’argent pour guerroyer , pour sauver les banques mais à beaucoup de difficulté à en trouver pour aider les populations du sud de l’Afrique en proie à une sécheresse historique et dévastatrice.
    En même temps l’état se charge bien de nous démontrer que nous avons de grosses difficultés financières c’est pour cela que l’ on doit supprimer des postes dans les fonctions publiques -ONF diminution des effectifs suicides à la clef, gênant tant que cela touche France Télecom l’état pouvait donner des leçons de moralité…. oups l’ONF c’est chez nous vite faut trouver quelque chose… et puis les sénateurs qui tentent de s’octroyer une prime et puis la cerise sur le gâteau la cours des comptes qui a rendu son rapport sur l’Elysée toujours aussi édifiant.

    Vivement que nous ayons des hommes et des femmes à la tête de l’état qui en reviennent aux fondamentaux:
    Je montre l’exemple
    Je dis, je le fais et je prouve que je le fais
    Je m’applique à moi même ce que j’exige des autres
    Je respecte les institutions
    Je m’interroge réellement sur la fameuse citation de Montesquieu:
    “C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir a tendance à en abuser. Tout homme va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. Qui le nierait ! La vertu même a besoin de limites”…..n’en suis je pas victime

    26 juillet 2011 - 7 h 20 min
  • Jean-Louis Lascoux

    Chacun se nourrit de son expérience de vie. Chacun puise partout ses repères et ses références. La posture personnelle des médiateurs professionnels doit être en cohérence avec l’orientation de leurs interventions. Un médiateur professionnel est un pacificateur relationnel. Dans la vie sociale, pour animer les prises de conscience, souvent difficiles, il ne peut hésiter entre un affrontement que le réticent et timide pourrait bien confondre avec de la provocation polémiste, et le silence, toujours complice et au moins complaisant. Vacanciers, la France est en guerre : est-ce votre choix ?

    27 juillet 2011 - 21 h 05 min
  • Fabien EOn

    Cette intervention est effectivement tout sauf timorée. Je souscris complètement à ton point de vue sur l’absurdité de cette guerre et de la manière dont l’état redistribue l’argent public. Et aussi sur le fait que le silence est complice.

    Cependant, je ne comprend pas comment le ton de cet article peut être en cohérence avec la posture du médiateur professionnel. Ce dernier s’efforce d’animer les prises de conscience comme tu le dis, parfois par l’affrontement, violent s’il le faut, mais toujours à l’aide de la raison objective, de l’argumentation logique et rigoureuse. D’accord jusque là. Mais si ton propos est un affrontement sur le fond, il me semble que le ton et le choix des mots relèvent parfois de la polémique.

    Par exemple, tu parles dans ton dernier commentaire de confusion entre affrontement et provocation polémiste. Mais dans quel registre se situe l’expression « tu fricotes devant les paparazzi » ? En quoi constitue-t-elle un argument de raison ? Tu aurais pu choisir des termes connotés différemment comme « batifoler » ou « badiner », ou comme le Figaro que tu cites « le président est aux petits soins pour son épouse ». Évidemment, ça n’a pas le même effet. Pourtant, ça dit à peu près la même chose. Le choix des termes relève donc plus de l’effet de style que de l’argumentation logique.

    Outre le ton familier et les termes péjoratifs, on retrouve aussi des éléments polémiques dans les exagérations, les jugements (« tu es au taquet de tes compétences » ou « politique internationale idiote »). Ce sont des interprétations personnelles, non des vérités objectives.

    La gravité des événements rend un peu incongru ce débat sur le choix des mots. Se pose quand même la question de l’efficacité. L’expression non polémique serait-elle moins efficace pour faire bouger les consciences ? Voire.

    28 juillet 2011 - 6 h 39 min
    • Jean-Louis Lascoux

      Le ton est-il familier ou celui d’un dialogue avec le parrain de la citation :” Zarkozy, tu l’aimes ou tu te casses ! ” – paraphrase contractée de “Casse-toi pauv’con” et du slogan d’extrême droite qui inspire tant le chef de l’UMP : “La France tu l’aimes ou tu la quittes” ?

      Pour fricoter : il s’agit de dire ” fréquenter pour manigancer “. Le lien renvoyant vers les photos prises à la façon pararazzi, tandis que N. Sarkozy fait un signe de la main, prend la pause… Non, je n’aurais pas pu choisir un autre verbe. Mais je te remercie de tes propositions 😉

      Les termes sont péjoratifs ou descriptifs, selon que l’on penche ou pas. J’ai choisi de rester observateur. Parfois, il est vrai, je dois me pencher pour mieux observer la bassesse…

      Le taquet des compétences, pour un avocat, n’est-ce pas de sortir les armes réelles, plutôt que de rester dans la discussion ?

      Oui. Il faut souligner que tandis que nous discutons, on lance des bombes en mon nom. On tue au nom du peuple français…

      28 juillet 2011 - 15 h 06 min
  • Christophe de Meeûs

    Tu as raison mais il est aussi vrai que le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas.
    Et bien que médiateur, l’envie d’en découdre devient inéluctable.
    C’est difficile de ne pas réagir de manière virulente donc affective à ce qui se passe en Afrique alors que l’état va renflouer les banques en un temps record, trouve les moyens financiers pour aller faire des guerres dont l’utilité fait largement débat et ne trouve pas les moyens de donner un peu d’argent et de moyens à tout un peuple qui se meure.
    Doit on utiliser des mots corrects, des explications empreintes de courtoisie alors que le hurlement désarticulé s’impose pour faire bouger les consciences.
    Ce commentaire ne vaut malheureusement pas que pour notre gouvernance actuelle , il suffit d’ecouter les propos et de voir les actes de la classe politique de tous les bords pour s’en rendre compte.

    28 juillet 2011 - 9 h 04 min
  • LA SAGESSE

    LA SAGESSE
    Il faut s’incliner devant tout être qu’on rencontre, parce que chaque être est unique et possède une coupe qui contient la sagesse de son expérience.
    Si je me place au-dessus de l’être que je rencontre, il ne peut déverser dans ma propre coupe le vin de la sagesse. Si au contraire je m’incline, sa sagesse se déverse naturellement en moi, par une sorte de loi de la gravité spirituelle. C’est ce que, dans le grand public, on appelle “être à l’écoute des autres”.
    C’est une attitude beaucoup plus importante qu’on ne le croit.
    Parce qu’aucun être n’arrive par hasard sur notre route.
    Chaque être, même le plus modeste et même le plus difficile, le plus mauvais, a quelque chose à nous apprendre et peut nous aider à forger notre caractère et à développer en nous le principe d’amour.
    En ce sens, chaque être est un maître pour l’autre.
    Et tant que nous avons des conflits avec une personne, tant que nous ne sommes pas en harmonie avec elle, c’est qu’elle a encore quelque chose à nous apprendre, c’est que nous devons travailler, à son contact, un aspect de notre caractère.
    Devant chaque conflit, devant chaque contrariété, que ce soit au travail ou en amour, il faut s’habituer à se poser la question: “Qu’est-ce que cette situation ? Qu’est-ce que cet être est venu m’apprendre ? Pourquoi est-il sur ma route à ce moment de ma vie ?”
    Et lorsqu’on trouve la réponse, une nouvelle leçon est apprise, une nouvelle marche est gravie dans l’escalier infini de la sagesse.
    Et la difficulté, devenue inutile, disparaît instantanément.
    Mais nous ignorons cette loi pourtant simple, nous ne tenons pas compte des autres, parce que nous manquons d’humilité et que nous sommes aveuglés, comme si nous nous promenions dans la vie avec, devant nous, un miroir dans lequel nous nous contemplons stérilement et qui nous empêche de voir les autres.
    C’est pour cela que la plupart des gens sont persuadés qu’ils sont les seuls à avoir raison, que tous les autres ont tort.
    Pour cette raison, il n’y a à peu près jamais de vraie conversation, et tous les êtres restent solitaires, enfermés dans leur propre filet mental.
    Par conséquent, les guerres, petites et grandes, se perpétuent à travers les siècles… Parce que personne ne veut prendre le temps de marcher dans les souliers d’un autre avant de juger.
    Marc Fisher

    12 octobre 2011 - 12 h 28 min
  • Inculture et égocentrisme de campagne | La Feuille de la libre expression

    […] de circonstance en vue des élections présidentielles. Dans la foulée, le président sortant, Nicolas Sarkozy, affiche son autosuffisance à la une des kiosques à journaux, sur les publicités de son journal […]

    11 février 2012 - 16 h 27 min

Répondre à Zimbawe Annuler la réponse