Que penser de la politique des services publics…

Que penser de la politique des services publics…

Dans une réponse du Ministre du Budget à un parlementaire, des pourcentages sont présentées pour illustrer le niveau de satisfaction des Français relativement aux administrations et services publics.

Selon un sondage TNS Sofres d’avril 2011, l’honnêteté des fonctionnaires laissent 25% de Français dubitatifs. L’incompétence est constatée par 31 % de nos compatriotes qui considèrent à 36% que le sens du service est peu répandu. Et tout va dans le même sens. 39% des Français ne se sentent pas écouté et ils sont quelques 41 % à constater que les fonctionnaires rendent l’administration inaccessible. Plus problématique encore, les chiffres s’aggravent quand il s’agit de la disponibilité dont quelques 46% en arrivent à se plaindre. Avec une enquête BVA de décembre 2010 pour l’Institut Delouvrier, qui apparaît plutôt complaisante, le niveau d’insatisfaction est de 27%, ce qui ne permet pas aux services publics de se comparer qualitativement aux entreprises privées.

La réécriture ci-dessus est l’autre versant de  l’éloge que le Ministre du Budget croit pouvoir faire à partir des chiffres présentés en réponse à Nicole Bonnefoy, le 25 Août 2011 – JO Sénat du 25/08/2011 – page 2193.

Voici la réponse originale du ministre du Budget :

L’engagement des fonctionnaires est très largement reconnu par nos compatriotes : selon un sondage TNS Sofres d’avril 2011, les fonctionnaires sont jugés « honnêtes » pour 75 % des personnes interrogées, « compétents » (69 %) et ayant le sens du service public (64 %). Ils sont également perçus comme « à l’écoute » (63 %), « accessibles » (59 %) et « disponibles » (54 %). De même, selon une enquête BVA de décembre 2010 pour l’Institut Delouvrier, avec un niveau de satisfaction de 73 %, les services publics se comparent très convenablement aux entreprises privées s’agissant de la satisfaction des usagers.

C’est vrai que le service des eaux est en grande partie privatisé, ainsi que l’électricité et le téléphone, la Poste y passe progressivement… Quand on ne veut pas vraiment faire du bon service public, quelle meilleure solution que de démontrer qu’il vaut mieux privatiser ?

Mais pour ce discours là, avec cette sortie de chiffres visiblement contradictoires, il s’agit moins de défendre le service public qu’une politique dénoncée par l’ancien médiateur de la république, Jean-Paul Delevoye.

De manière regrettable, la ministre du budget montre la rupture qui existe entre les Français et l’administration qu’ils financent largement et que les responsables de l’Etat dilapident et discréditent.

De manière cachée, rien de tel pour justifier à terme quelques autres privatisations.

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Commentaire (1)

  • GABRIEL

    Quand on veut tuer son chien…on fait dire aux chiffres ce que l’on veut.
    Collaborer à l’esprit d’entreprise (performance) ou contribuer à faire du bon travail ?

    29 août 2011 - 11 h 41 min

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