Allégeance aux armes : de la promesse suicidaire à l’indignité politique

Allégeance aux armes : de la promesse suicidaire à l’indignité politique

Jean-François Copé fait une proposition de fanatique : l’allégeance aux armes. Lorsque le pays va mal, lorsque les dirigeants sont de plus en plus corrompus, lorsque les réponses ne peuvent plus convaincre, l’un des discours le plus développé est celui de la violence légale. La peine de mort est ainsi brandie par des politiciens comme réponse aux sentiments d’insécurité qu’ils favorisent. Les champions de la logorrhée sécuritaire se comptent désormais de plus en plus nombreux dans les rangs du parti présidentiel.

Jean-François Copé a même réussi à déboussoler la plus extrémiste d’entre les gens de droite. Marine Lepen, prise au dépourvu a rejeté cette idée d’allégeance aux armes, alors qu’on aurait pu penser qu’elle aurait claironné avec Copé. Elle a critiqué cette idée en dénonçant l’américanisation de la France conduite par la politique de l’UMP.

Dans une société qui se doit d’évoluer vers des démarches pacificatrices, il serait évidemment pertinent de promouvoir une démarche culturelle, non une allégeance. Allez exiger de ceux qui viennent demander la naturalisation française quelque chose que les citoyens de droit ne feront pas : se soumettre à un serment suicidaire, est totalement inéquitable.

Que je sois clair : je ne ferai pas allégeance aux armes. J’ai refusé de faire l’armée. Je n’ai pas fait l’armée. J’ai été insoumis et je resterai dans le refus d’une allégeance stupide. S’équiper d’une arme c’est déjà envisager de s’en servir. Faire allégeance aux armes, c’est déjà imaginer tuer et mourir avec ces armes. C’est l’imagination d’un crime et d’un suicide. C’est contraire au sens de la vie. C’est inique de demander cela à quiconque. C’est criminel. De plus, imaginer envoyer quelqu’un d’autre à sa place pour aller tuer et se faire tuer, c’est indigne.

Et pourquoi ne pas exiger des personnes qui veulent devenir Françaises de s’engager à pirater un avion au nom de la France et de jouer aux kamikazes avec les passagers, au nom de la France. Voilà une belle application de l’allégeance aux armes.

Jean-François Copé, c’est de l’indignité politique ! Et c’est lui qui se dit médiateur ? Mais il n’a rien compris. Cessons d’être complaisant ! De toute évidence, il n’a pas terminé sa formation…

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Commentaire (1)

  • Christophe de Meeûs

    Il serait intéressant de faire une étude avec des sociologues et des neurologues pour étudier les comportements de nos hommes politiques et de pouvoir analyser le fonctionnement atypique de ces personnages.
    Ils ont d’évidence une grande capacité à jouer avec , les circonstances , les événements et changer de stratégie lorsque le vent tourne
    Ils ont également une facilité peut-être inné à l’intrigue
    Je vous recommande le reportage de France 2 ” les Fauves”qui montre en
    Partie les mécanismes de 2 maitres actuels , voir champion
    De l’intrigue ( Nicolas Sarkozy et de Villepin)
    Après avoir vu ce reportage il est difficile de croire ces hommes et ces femmes politiques sincères
    Pour ce qui concerne la position de Monsieur Copé elle est en droite ligne de ce que je pense être une position clienteliste du moment
    L’UMP doit chercher des voix c’est l’objectif au diable l’ethique et la déontologie ce sera pour plus tard
    Mon propos ne se veut pas partisan il vaut pour la gauche également
    D’ailleurs le dernier sondage concernant nos politiques devrait faire réfléchir
    70 % des français ne croit pas l’homme politique c’est édifiant
    Pour que cela change je me demande quelle sera la bonne méthode?

    29 septembre 2011 - 17 h 40 min

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