Ingénierie relationnelle

Pratique de l'ingénierie relationnelle - la médiation professionnelle au service des entreprise

Pratique de l’ingénierie relationnelle – la médiation professionnelle au service des entreprise

L’ingénierie relationnelle est une instrumentation relationnelle au service des personnes et des entreprises. Elle est un aspect fondamental de valorisation, autant pour prévenir l’insatisfaction dans les relations que pour résoudre les différends.

Des dispositifs doivent être mis en place par obligations légales (relations clients), pour renforcer le dialogue social (relations internes) ou pour consolider les rapports avec les fournisseurs et sous-traitants.

Avant propos de Jean-Louis LASCOUX pour le livre Pratique de l’Ingénierie Relationnelle

La vie en société prend du sens par la satisfaction que chacun trouve dans les relations qu’il entretient. La manière dont cette satisfaction est insufflée, animée, stimulée contribue à la définition de l’Entente Sociale.

La préservation de la qualité du lien est primordiale, il en résulte des façons de s’impliquer et de la motivation à participer. Elle peut être laissée à l’acquisition expérientielle, abandonnée à des pratiques autoritaires ou des transmissions de comportements par le dressage ou confiée à l’apprentissage des relations. Au final, le champ relationnel est imbriqué dans les règles de vie en société.

Lorsque les relations se dégradent, les modes de régulation utilisés – par recours à des tiers – mettent en évidence la conception de la relation aux autres. Les dispositifs et mesures d’intervention témoignent de l’intensité de la confiance culturellement entretenue vis-à-vis des membres d’une même société. En corollaire, des rapports à l’autorité sont justifiés faute de pouvoir ou savoir faire autrement. L’éventail des moyens de régulation va de l’intransigeance contraignante, avec ses mi-chemins de tolérance, jusqu’à l’accueil, la promotion de l’altérité et l’apprentissage de l’exercice de la Liberté. Il en émerge un modèle social, plus ou moins stratifié, avec un projet d’organisation, qui produit de la soumission, du rejet ou de l’adhésion, avec tout ce que cela implique de contestation ou de responsabilisation.

L’affirmation d’un idéal de société peut paraître désuet. Imaginer une société où la communication entre les personnes n’occasionnerait ni souffrance ni frustration apparaît relever de la fiction. Cependant, malgré les moments chaotiques qui jalonnent notre époque, les progrès sont manifestes dans de nombreux domaines et celui des relations n’y échappe pas. L’outil formidable de la Raison, qui n’est guère facile d’accès ni aisé à utiliser, fait cependant son œuvre pour permettre d’inventer des moyens toujours plus performants de confort et de mieux être. Avec la Raison, c’est l’ouverture à une inventivité productive et reproductible.

Le rapprochement du substantif « ingénierie » et de l’épithète « relationnelle » permet de délimiter le champ d’intervention d’une approche scientifique dont l’objet est de mieux comprendre les phénomènes relationnels, d’élaborer des modèles d’amélioration et de les adapter aux contextes. C’est une proposition nouvelle de prestation de services. Toutefois, en réalité, c’est bien plus que cela. La compréhension des mécanismes relationnels conduit à démystifier ce qui peut permettre de mieux vivre les relations et, pour faire face aux dérapages émotionnels, d’outiller méthodiquement chacun avec les repères et connaissances pratiques de la raison. C’est donc une évolution culturelle qui n’est pas seulement au service de la vie dans les organisations, par le management et la formation continue. L’ingénierie relationnelle peut être intégrée dans l’ensemble des contextes d’enseignement, d’apprentissage, d’éducation, de soutien, pour contribuer à apporter à chacun une instrumentation efficace dans le tissage relationnel, tout en restant ouvert à la créativité et l’originalité.