Le printemps arabe est un coma religieux

Le printemps arabe est un coma religieux

Comparer les événements qui ont lieu dans certains pays arabes au printemps des révolutions en Europe témoigne d’un sens curieux de l’analyse historique. Nous n’avons pas suffisamment de recul pour savoir ce que la chute de Ben Ali a ouvert ou fermé en Tunisie. Ce dictateur courtisé par l’ensemble de la classe politique française tenait son pays dans un coma. Le vocabulaire printanier correspond bien moins à la réalité que celui d’un état de santé.

Le printemps arabe n’est qu’une succession de mauvais jours qui n’en finissent pas. Avec cette ambiance religieuse, ce n’est pas une convalescence. Force est de constater que le coma continue.

La révolution, je parle d’une révolution qui permette aux personnes de vivre libres et d’exiger le respect de tous leurs droits, cette révolution là ne se fera pas sans qu’un jour le langage de la raison prenne le pas sur celui de la religion et s’impose dans l’expression gouvernementale.

Dans cette ambiance d’illusion et de main mise sur les anciennes colonies occidentales, les dictateurs opportunistes ont su adopter le langage qui satisfaisait les apparences de la laïcité. Mais qui dit dictature, dit un jour révolution et cette révolution ne peut propulser à sa tête que les opposants les plus virulents. Ceux-ci parviennent à leur fin, même si c’est pour peu de temps. En attendant, les mêmes violences et exactions ont lieu. Il était normal que l’islamisme sonne la charge.

 

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