Pour un réseau social libre : quelques idées

Pour un réseau social libre : quelques idées

Inventer un nouveau réseau pour contrer la spéculation sauvage

Les réseaux sociaux se sont développés avec la réalisation du fantasme des relations. Rester ou entrer en contact. Démultiplier ou simplifier la mise en relation. Diffuser des informations. La télé réalité à la portée de tous. L’exhibition. Se faire connaître. Le désir de se montrer, de s’étaler en public, de s’épancher. Communiquer. Certains se connectent avec le monde, d’autres ont la conviction que le monde se connecte avec eux. Dans tous les cas, les informations sont stockées sur des disques durs à la merci de toutes les spéculations. Chaque journal intime est accessible à tous. Les propriétaires des systèmes signent des chartes éthique avec d’autant plus de fanfaronnade que leurs engagements, dès le départ, ne valent pas plus que la fraternité vue d’un bûcher de l’inquisition.

Mettre en place un réseau social responsable, libre et éthique

Il faut développer un réseau social souple, accessible et dynamique. Un réseau qui permette à chacun d’aller et venir sans être pisté. Pour cela, il convient de définir des règles simples, fondées sur la nétiquette, l’éthique de l’Internet historique. Ce système expérimenté aurait pour effet marginal de contrer les systèmes orweliens en cours d’expansion. Il favoriserait le développement de communautés respectueuses avec des garanties éthiques. Le système wordpress présente un certain potentiel, mais l’application n’est pas ancore suffisamment performante. Dans cette perspective, il faut que le réseau social libre puisse notamment :

  • garantir l’anonymat à chacun
  • créer des passerelles facilement modifiables entre les réseaux. Seuls les utilisateurs pourraient établir des liens avec un ou plusieurs membres d’autres communautés ;
  • la rupture de liens ne laisserait pas plus de trace
  • que l’on puisse se mettre en ligne et se mettre hors-ligne en retirant les informations qui nous concernent sans que l’on puisse en trouver les traces de passage ;
  • que l’on puisse créer ou non une fiche présence et son retrait provoquerait automatiquement son effacement partout, et immédiat par une anonymisation des informations, via l’introduction automatique de caractères de brouillage et de pixels de floutage
  • une désignation de veilleurs dans la communauté qui garantissent l’éthique du système.

Une application libre de droit pourrait être téléchargée. Elle aurait pour fonction de se connecter à souhait avec la communauté, sans laisser ses traces sur des serveurs où la compilation et les indiscrétions multiples sont faites au nom de l’intérêt… de toutes les spéculations.

Une difficulté technique à surmonter porte sur la gestion des bandes passantes. Toutefois, les garanties d’un tel système peuvent être suffisamment nombreuses pour qu’il existe un véritable potentiel de développement.

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