Consumérisme

Phishing et arnaque sur le net

Ce matin, je reçois un message de phishing alors que je viens juste de changer de fournisseur d’accès internet. Le seul hic, c’est que ce n’est pas celui qui est indiqué sur le message. Non, je ne suis pas client chez Free. Mais ce qui est quand même fort, c’est que la base de données utilisée semble bien être à jour des dernières adresses du bon fournisseur. C’est étonnant. D’où peut provenir l’information ?

Ha, c’est quoi le phishing ? J’en ai déjà parlé précédemment. Une peste sur le net. C’est la pêche aux “gogos”. Une technique qui consiste à solliciter les internautes en leur disant qu’ils doivent venir sur un site, où ils ont un compte ouvert. Il y aurait un problème de sécurité ou une formalité de validation nécessaire. Et hop, l’intrigue, la curiosité, s’il vient, le poisson-gogo est ferré. Appâté, il reste à lui faire mordre à l’hameçon. L’interface bien présentée peut faire le reste.C’est cela le phishing, une déformation du mot fishing, pour pêche ou hameçonnage…

Une pratique de piraterie sur internet qui aboutit à recueillir les coordonnées bancaires ou un mot de passe afin de détourner des informations ou obtenir de l’argent.

Le phishing n’est pas la seule pratique frauduleuse sur le net. Pour s’en défier, la catégorie sur WikiPedia est utile. Celle qui a été longtemps pratiquée est une fraude connue sous le nom de l’arnaque nigérienne ou ivoirienne, parce que les mails sollicitant proviennent le plus souvent de ces pays. Elle est dite fraude 4-1-9 en référence à l’article du code nigérien qui la réprime. Je dirais simplement qu’il s’agit d’une arnaque à la fortune.

Ce qui est rassurant – ou inquiétant selon ce qui peut constituer un ensemble d’a priori dans notre manière de considérer les choses – c’est que les choses n’ont pas changé depuis plus de cinq ans. En effet, j’écrivais le 8 août 2006 un article sur le sujet pour Agoravox

Onze ans sans voiture

Voici une décennie, je décidais de ne plus être encombré par la voiture. Terminé la boite à pv. J’étais libéré des questions de stationnement, des ballades dans les sous-terrains à la recherche de la place, puis à celle de la voiture. Quel niveau déjà ? Dans la foulée d’un changement radical, je découvrais les joies de la marche, des taxis et des transports en communs. Et je décidais de louer des voitures et de ne plus en posséder.

La SNCF décrochait sans rien faire un client fidèle, avec carte d’abonnement et grand voyageur. Les taxis venaient avec leur surtaxe nocturne, de bagage, d’attente en station et leurs sous-entendus suggérant le bon vouloir d’un pourboire. Les taxis les plus désagréables ne sont ni à Bordeaux, ni à Marseille, ni à Lyon, ni à Paris ou à Lille. Ils sont dispersés géographiquement. Mais quand même, d’expérience, il y a plus de taxis profiteurs à Bordeaux et à Marseille. Je plongeais aussi dans les vols réguliers. Fidèle comme une ombre, avec le sentiment d’une absence de choix, aux horaires d’Air-France. Les bas prix d’Easy-Jet m’ont aussi attiré. Toutefois, les retards si nombreux, les attentes interminables ne m’ont pas semblé compenser les écarts tarifaires. Pourtant, la compagnie cocardière a une grille tarifaire des plus absurdes. Les arguments pour les justifier sont tordus comme un cep de vigne, comme un aller simple est plus cher qu’un aller retour… Et parfois, avec le système de paiement American Express, de quoi enrager.

J’aurais ainsi passé onze ans sans que la pollution puisse m’être attribuée individuellement. Onze ans d’une écologie non forcée, assumée, et à peine revendiquée. Parfois seulement, certains pochetrons de l’embouteillage, incapables de faire autrement que de se lancer dans un bouchon, m’ont agacé. A peine. Certes, quelques PV appliqués sur le pare-brise de la voiture de location ont embrumé quelques fins de soirée. En passant devant quelques radars, j’ai du perdre en onze ans l’équivalent d’un permis de conduire. Pas plus.

Après cette période de cure, me voici, ou plutôt revoici automobiliste. A conduire avec sa propre voiture, les choses sont un peu différentes. Il existe une nuance inattendue par exemple entre la limitation de vitesse et les excès de limitation de vitesse. Une nuance à peine perceptible quand on loue. Aussi, il existe une nouvelle attention aux micro-rayures. Par ailleurs, sans les nouveaux systèmes Coyote et autre Avertinoo, il semble impossible de ne pas perdre des points, tant les radars sont placés pour piéger les automobilistes. Le contrôle systématisé fait de chacun de nous un délinquant potentiel. C’est la culture du présumé coupable qui s’applique aussi sur les routes. La polémique récente sur la suppression des panneaux d’avertissement de contrôle de vitesse a remis en évidence cette vieille discussion entre l’action pédagogique et l’action répressive. En réalité, maintenant, des enjeux économiques se font face : soit ce sont les caisses d’un État dont les dépenses sont arbitrairement décidées qui sont remplies, soit ce sont des sociétés privées qui en font leurs choux gras.

Dans des endroits en retrait des moyens de transport, la voiture est indispensable. Elle est tout aussi indispensable lorsqu’il s’agit de traverser la France dans sa largeur. Et c’est à ce moment là, qu’en plus des pv, des radars, de l’augmentation incroyable du prix du carburant, les frais d’autoroute apparaissent.  Mais pas partout. Les usagers des routes de Bretagne en savent quelque chose : pas de péage malgré les tentatives d’appropriation des sociétés d’autoroute, dont les dirigeants rêvent de taxer jusqu’aux accès urbains. Le résultat est un meilleur confort autoroutier, notamment avec des sorties tous les 7 kilomètres au lieu de 23 sur les autoroutes à péages.

Onze ans sans voiture. Mais à ce moment là, j’habitais en centre ville…

Je vais abandonner l’Iphone

L’idée de prendre un Iphone s’est imposée à moi pour des raisons professionnelles. De l’équipe, j’étais le seul à ne pas en avoir. Et j’avais tendance à oublier les câbles de mon appareil. En voyageant, j’accumulais ici et là des connectiques que j’oubliais encore. Le remède s’est imposé lorsque je vis de plus en plus de voyageurs avec un Iphone. Avec la solidarité communautaire, je pourrais recharger mes accus sans chercher partout jusqu’au désespoir.

Il faut dire que je pestais contre les grosses prises électriques, les transformateurs démesurés que le dernier haut parleur portatif sans fil, bluetooth,  Jambox ridiculise définitivement. Je faisais partie de ceux qui attendaient la manifestation d’une intelligence terrestre pour standardiser la connectique électrique. C’est pas encore gagné pour tout, mais les choses ont bien avancé pour les téléphones. Il est possible d’avoir son téléphone à plat et de trouver le moyen de le recharger. Il suffit de demander. Les connectiques se sont standardisées avec les prises USB encore mal exploitées.

Mais voilà, il reste que maintenant j’ai un Iphone

Mais voilà, j’ai un Iphone. Et paradoxe des paradoxes, la standardisation n’a pas été suivie par Apple. La pomme est un peu passée. Elle sèche et se ride. Le fruit à cidre à moitié croqué fait bande à part avec sa connectique détestable. Il nous contraint. Alors aussi sec, je vois les autres désavantages : l’apple-Store, Itune (quelle horreur !), est vraiment lourde. Le bluetooth reste limité à Apple, sans issue. Les développeurs innovent en permanence et proposent pour certains des applications géniales et pratiques, mais le système Apple est fermé. En plus le nombre d’applications qui déprécient le travail des autres est si important que le tri est pénible à faire. La compatibilité du matériel est souvent douteuse.

Alors, Iphone, c’est bientôt fini. Surtout depuis que j’ai vu le dernier né de Sony-Ericson. Xperia arc, avec Android tactile. Ouah ! Ça réconcilierait n’importe quel anti-matérialiste avec les plaisirs terrestres. Il est fluide, d’une navigation très esthétique, soignée. Son principe subtile et facile. Le système des discussions SMS est aussi à la suite. Et tout le reste est sympa avec l’avantage colossale  de pouvoir être rechargé avec n’importe quelle prise. Ah, oui, les photos, c’est du 8 Mg pixels. Et un reproche. Un seul : il n’y a pas de caméra frontale.

En tout cas, pour le travail en salle de formation, avec les équipements actuels, c’est aujourd’hui le plus pratique et compatible avec tous les matériels.

Arnaque au mot de passe : que fait l’Hadopi ?

Le phishing est une arnaque au mot de passe. Contraction de “fish” (poisson) et de “phreaking” (piratage des systèmes de téléphonie), cette arnaque est aussi appelée hameçonnage. Vous recevez un mail qui vous demande de fournir vos informations  bancaires. La raison évoquée est de vous rembourser un trop perçu. Vous doutez ? L’astuce est de vous paniquer. Attention, indique le mail, votre compte sera bloqué si vous ne faites rien. Quel compte ? Ce n’est pas forcément précisé : à vous d’interpréter.

Il parait que ça marche. Environ 5% d’envoi de mails font des pigeons. Le nombre n’est pas vérifié, mais si vous en faites partie, vous aurez le sentiment du 100%. Aucun doute, c’est une arnaque. L’adresse d’expédition de l’un des derniers mails des arnaqueurs est la suivante : in.facturation.recouvrement@ftt.group.ifrance.fact.fr

Ce qui signifie qu’il ont accès au nom de domaine, avec des sous-domaines : ftt.group.ifrance.fact.fr – En revanche, le lien vers lequel ce mail propose de se connecter est www.investige.com au sujet duquel on trouve chez http://www.internic.net les informations suivantes :
Domain Name: INVESTIGE.COM
Registrar: ENOM, INC.
Whois Server: whois.enom.com
Referral URL: http://www.enom.com
Name Server: NS2218.DIZINC.COM
Name Server: NS2219.DIZINC.COM
Status: clientTransferProhibited
Updated Date: 26-jan-2011
Creation Date: 24-feb-2010
Expiration Date: 24-feb-2012

Ce qui est agaçant dans ce petit jeu auquel se livre ces magouilleurs de l’informatique, c’est cette sorte de complaisance dont ils bénéficient sur le plan technique. De temps en temps, une affaire sort, mais ce système est si habile qu’il fait passer au travers des anti-spams les mails qui doivent être envoyés par milliers. Inutile de répondre. L’adresse utilisée est rapidement détruite et remplacée par une autre.

Que fait l’HADOPI ?

American express et tromperie

Depuis plus de 5 ans, j’avais une carte American express. Comme beaucoup de voyageurs d’Air-France, je m’étais laissé tenté par cette carte avec le cumul des miles pour obtenir des billets en retour de ma fidélité souvent bien contrainte. Et puis l’autre avantage apparent était de pouvoir payer avec cette carte au prélèvement pas plus différé que la carte bleue, mais qui ajoutait aux miles. Je pensais que les commerçants étaient sélectionnés. Et surtout que l’avantage premier d’American Express offrait une garantie qu’en cas d’incident les choses allaient pouvoir se clarifier, se débloquer, s’arranger. Plus de cinq années sans problème. Enfin, coup de bol pour moi. Sans le moindre incident de paiement. American Express était content. Moi, je payais. American Express m’envoyait sa pub pour les nouveaux commerçants entrés dans le réseau…

(suite…)