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Méta-foire en créativité

La profession de médiateur, une réflexion pour l’été
La différence entre la médiation et la médiation professionnelle est claire. Pour ceux qui exercent la médiation, pas la médiation professionnelle, c’est une activité de plus dans l'exercice de leur profession - exemple quand ils sont juristes, ils ne sont pas médiateurs, ils dissocient.
Pour les médiateurs professionnels, la médiation professionnelle est un coeur de métier. Quelles que soient leurs autres compétences, les médiateurs professionnels font toujours de la médiation professionnelle.
Pour les médiateurs professionnels, la médiation professionnelle est une discipline au service des personnes. Ils sont les acteurs du droit à la médiation, indissociable de la défense de la liberté d'expression, de la libre décision et de l'égalité des droits.
Voilà la conception de la médiation professionnelle pour ceux qui veulent en acquérir les compétences.
Les médiateurs professionnels vous accompagnent dans vos projets. Ils ne vous présentent pas un discours panique, comme celui des risques liés à vous, à l'environnement ou aux autres. Ils vous font revenir aux fondamentaux de la confiance pour construire et développer. De ce fait, ils font bien moins de la prévention des conflits, avec tous les comportements liés à l'adversité, que de la promotion de la qualité relationnelle, avec toutes les attitudes et comportements liés à l'altérité.
La médiation professionnelle en tant que discipline ne saurait être présentée comme un moyen pour faire face au harcèlement morale ou aux risques psycho-sociaux. C'est encore ici une présentation amateur de la médiation, voire une façon détournée de surfer sur les approches sécuritaires de la relation.
La médiation professionnelle, c'est la confiance avant tout. Une confiance travaillée, comme un ouvrage de compagnonnage.
Une issue pour les relations dégradées et les conflits
Le médiateur professionnel est un acteur de la libre décision. Cette posture est à mettre en relation avec le fait qu'un différend est par essence contraignant. Toute personne en conflit est enfermée dans le rapport conflictuel. De ce fait, la médiation professionnelle, contrairement aux autres formes de médiation enseignée dans tous les autres centres de formation, n'est pas un espace de liberté, ce qui est absurde. On ne peut venir librement en médiation, pas plus que volontairement. On y vient a minima sous la contrainte conflictuelle. L'entrée en médiation est donc dans le conflit. C'est l'objectif de la médiation professionnelle d'apporter la libre décision. Ainsi en va-t-il de l'issue de l'intervention du médiateur professionnel.
Ce qui distingue la médiation professionnelle est la rationalité. A remarquer aussi que les médiateurs professionnels sont engagés par le manifeste pour le droit à la médiation.
Vous trouvez les médiateurs professionnels sur le tableau officiel des médiateurs professionnels et sur l'annuaire en ligne : allomediateur.fr
Les trois organisations liées à la profession de médiateur
- Ecole professionnelle de la médiation et de la négociation - EPMN http://www.epmn.fr
- Chambre professionnelle de la médiation et de la négociation - CPMN http://www.cpmn.info
- ViaMediation - le réseau de confiance
L’illogisme se glisse parfois dans les réseaux sociaux

Les conditions fondamentales pour exercer en médiation
- organisation politique protectrice des droits de l'Homme
- liberté de pensée, de croire et de ne pas croire ; laïcité
- égalité des droits des personnes
Voir sur le site officiel de la médiation professionnelle
Je suis Charlie

Salut Charlie
Quelles raisons de faire appel à un médiateur professionnel ?

Comment nommer la mort choisie ?
- Euthanasie : eu (bonne) + thanatos (dieux grec de la mort) : bonne mort
- Callithanie : de calli (jolie) et thanatos = une jolie mort. Et le mot pourrait désigner la mort que l'on choisie, que l'on demande une aide ou qu'on se la donne soi-même, plutôt que de souffrir.
3 mystifications en formation managériale : Maslow, Karpman, Kubler-Ross
Dans le domaine des formations managériales, certaines représentations sont admises comme allant de soi. Elles sont enseignées et relayées, parfois sans discernement, tant par les consultants que par les enseignants issus des grandes écoles. Ces modèles bénéficient d’un crédit intellectuel largement usurpé, faute d’évaluation critique rigoureuse.
Ayant moi-même contribué à diffuser certains de ces concepts, je mesure aujourd’hui combien leur usage s’est opéré sans réelle vérification méthodologique. Quelques formateurs prudents soulignaient leur statut non scientifique, mais l’ensemble repose sur un flou théorique entretenu par une tolérance excessive à l’égard de l’imprécision. Le rejet de la rationalité argumentée, souvent au nom de l’« ouverture d’esprit », a laissé place à une forme d’éclectisme permissif dans lequel toute critique méthodique est disqualifiée.
Je propose ici une analyse de trois modèles particulièrement problématiques.
1. La courbe du deuil (Elisabeth Kübler-Ross)
Initialement conçue pour décrire les réactions psychologiques de personnes confrontées à l’annonce d’une maladie incurable, cette courbe a été transposée, sans fondement, aux situations de changement en entreprise. Cette généralisation abusive repose sur un glissement conceptuel majeur : assimiler une annonce de décès à un changement organisationnel. En cela, elle constitue une rationalisation a posteriori de la résistance au changement.
La critique principale tient à l’absence de validité empirique dans cette transposition. Il n’existe aucun protocole de vérification démontrant que les étapes supposées du deuil s’appliquent aux transformations professionnelles. L’argument devient alors circulaire : toute réticence est interprétée comme un signe d’entrée dans la “courbe du deuil”, justifiant dès lors des pratiques managériales normatives voire manipulatrices.
2. La pyramide des besoins (Abraham Maslow)
Présentée comme une hiérarchisation universelle des besoins humains, cette pyramide repose sur une modélisation ethnocentrée, fortement influencée par un contexte socioculturel particulier, en l’occurrence celui de l’Amérique protestante du XXe siècle.
Or, les besoins humains ne suivent pas nécessairement une hiérarchie linéaire. Leur ressenti, leur ordre d’apparition et leur interaction varient fortement selon les cultures, les situations et les individus. De nombreuses études anthropologiques et sociologiques l’ont démontré. La représentation pyramidale fige des processus adaptatifs complexes dans un modèle simplificateur, devenu obsolète et trompeur, y compris dans son pays d’origine.
3. Le triangle dramatique (Stephen Karpman)
Ce modèle postule l’existence de rôles fixes — victime, persécuteur, sauveur — dans les interactions conflictuelles. Il est largement utilisé dans les formations en communication et en prévention des risques psychosociaux, souvent sans mise en perspective critique.
Pourtant, ce modèle repose sur une lecture essentialiste et psychologisante des comportements relationnels, sans base empirique solide. Il simplifie à l’extrême la dynamique des interactions et favorise des interprétations projectives, sujettes à de nombreux biais. L’assignation de rôles préétablis, sur la base d’indices comportementaux flous, conduit à des dérives interprétatives et à une méfiance systémique, peu compatible avec une approche rigoureuse de la relation humaine.
Conclusion
Ces trois modèles partagent plusieurs traits communs :
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Une absence de validation scientifique probante.
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Une facilité de diffusion liée à leur apparente simplicité.
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Une fonction normative masquée sous des prétentions explicatives.
Ils relèvent davantage de constructions idéologiques que d’outils méthodologiques, sinon de biais de temporalité contextuelle. Leur usage massif en formation managériale devrait être reconsidéré à l’aune de critères de validité, de falsifiabilité et de transférabilité contextuelle. En l’état, leur perpétuation contribue à une confusion entre savoirs établis et croyances populaires.
http://youtu.be/C6se-k0G_TA Ces trois leurres présentées comme des vérités dans la plupart des formations au management sont des hontes intellectuelles. Elles sont absurdes, et mêmes ridicules. Maintenant que l'on a un peu avancé dans la qualité du raisonnement. il serait temps que les consultants et formateurs s'actualisent et cessent de les véhiculer.

