Management & Gouvernance

Flash mob de la médiation professionnelle en 2015

Nous avons organisé à Bordeaux, un flash mob pour promouvoir la médiation professionnelle, à l'occasion du Symposium de la décennie du droit à la médiation qui commence cette année 2015. Deux groupes d'artistes y ont apporté leur concours. Mélissa Hié accompagnée de son groupe burkinabé « Benkadi » et de Kti’s MP coach AFRO-VIBE avec ses élèves. Ensemble, ils ont animé cet endroit magique où plus de deux cents personnes sont venues ce soir là. Et, tradition des flashmob oblige, le soleil lui même éclipsé, à 19 h tout le monde était parti. La soirée s’est poursuivie dans les restaurants au coeur de la ville. http://www.dailymotion.com/video/x3dr9i6_flashmob-me-diation-professionnelle-2015_music
Lire la suite...

Pratiquer toutes les religions en toute laïcité

[vsw id="8XB5ZEGNC5s" source="youtube" width="425" height="344" autoplay="no"] Avec la montée de certains fanatismes, en plein coeur de la civilisation qui a inventé la laïcité, quelle place peut-on faire à chaque religion ? Très clairement, des religions, je recommande la pratique des fêtes. Que des fêtes et c'est bon, la religion, celle de toi et celle des autres. Les fêtes, c'est ça une religion, ça communique, ça communie, ça rassemble, main dans la main, joue contre joue, le moment fugitif rêveur, les yeux tournés vers le meilleur et l'idéal danseur. De ce point de vue, je suis inter-religieux, en dehors du coté crade un peu insupportable du sang des pauvres bêtes massacrées, je reconnais que j'aime bien aussi mélanger, un bout de mouton ici, un verre de vin là, de l'espadon et des crustacées, des petites bougies et de l'encens, du patchouli. Enfin, tu vois, je pratique à fond les religions, sans arrière pensée, aussi bien pour les cadeaux que pour les grandes recommandations protectrices au moment des départs, ça fait plaisir ça, mon frère ma soeur, que de la joie, du partage et de l'union. Et même si je ne fais que croire une fraction de seconde pour toutes les religions d'un coup, c'est que du bonheur les religions en fête, tu peux me croire. Me croire, pour une fois, pas longtemps, juste avant de te lancer dans une fête religieuse et d'aller en tester une autre, sans retenue, avec tous ses rires, ses sourires et les blagues, du bien, du mal et du médiocre. C'est ce que j'aime dans notre pays laïque, c'est qu'on peut aller accueillir toutes les religions pour ce qu'elles ont de création de leurs moments de bonheur. Alors, vas y, crois, crois en moi, crois en toi, frère humain, et toi, douce soeur, ensemble croyez. Moi, t'inquiète, j'arrive juste pour la fête.
Lire la suite...

Méta-foire en créativité

la balançoire de la bêtise
la balançoire de la bêtise
J'appelle ça une méta-foire. A-t-on jamais vu quelqu'un qui aurait besoin d'un pneu au bout d'une corde pour dégueulasser ses fringues ? Comme si en plus trouver un pneu était plus simple dans un pareil environnement que de mettre une planche en travers. C'est le genre d'âneries qui trainent en formation depuis 25 ans qui ont le don de me consterner.
Lire la suite...

La profession de médiateur, une réflexion pour l’été

Quelle différence entre la médiation en tant qu'activité et la médiation en tant que profession ? Vous souhaitez recourir à un médiateur ? Faire la différence n'est pas toujours simple. Il y a ceux qui se faufilent pour se faire identifier sans se soucier des exigences réelles d'une profession. Il y a ceux qui surfent sur la notoriété en imitant les présentations, en s'inventant des expériences. Il y a ceux qui font du rabattage de clientèle en dédoublant les cartes de visite. La médiation professionnelle est une discipline que j'ai initiée en 1999-2000. Il est ainsi utile de le rappeler pour écarter l'amateurisme et identifier les élucubrations : les médiateurs professionnels sont membres exclusifs de la Chambre professionnelle de la médiation et de la négociation. Ils ne sont pas seulement titulaires du CAP'M, ils sont engagés par le respect du CODEOME, le code d'éthique et de déontologie des médiateurs. Pour les médiateurs professionnels, la médiation est un coeur de métier droit à la médiation - 1La différence entre la médiation et la médiation professionnelle est claire. Pour ceux qui exercent la médiation, pas la médiation professionnelle, c’est une activité de plus dans l'exercice de leur profession - exemple quand ils sont juristes, ils ne sont pas médiateurs, ils dissocient. Pour les médiateurs professionnels, la médiation professionnelle est un coeur de métier. Quelles que soient leurs autres compétences, les médiateurs professionnels font toujours de la médiation professionnelle. Pour les médiateurs professionnels, la médiation professionnelle est une discipline au service des personnes. Ils sont les acteurs du droit à la médiation, indissociable de la défense de la liberté d'expression, de la libre décision et de l'égalité des droits. Voilà la conception de la médiation professionnelle pour ceux qui veulent en acquérir les compétences. Les médiateurs professionnels vous accompagnent dans vos projets. Ils ne vous présentent pas un discours panique, comme celui des risques liés à vous, à l'environnement ou aux autres. Ils vous font revenir aux fondamentaux de la confiance pour construire et développer. De ce fait, ils font bien moins de la prévention des conflits, avec tous les comportements liés à l'adversité, que de la promotion de la qualité relationnelle, avec toutes les attitudes et comportements liés à l'altérité. La médiation professionnelle en tant que discipline ne saurait être présentée comme un moyen pour faire face au harcèlement morale ou aux risques psycho-sociaux. C'est encore ici une présentation amateur de la médiation, voire une façon détournée de surfer sur les approches sécuritaires de la relation. La médiation professionnelle, c'est la confiance avant tout. Une confiance travaillée, comme un ouvrage de compagnonnage. Une issue pour les relations dégradées et les conflits Le médiateur professionnel est un acteur de la libre décision. Cette posture est à mettre en relation avec le fait qu'un différend est par essence contraignant. Toute personne en conflit est enfermée dans le rapport conflictuel. De ce fait, la médiation professionnelle, contrairement aux autres formes de médiation enseignée dans tous les autres centres de formation, n'est pas un espace de liberté, ce qui est absurde. On ne peut venir librement en médiation, pas plus que volontairement. On y vient a minima sous la contrainte conflictuelle. L'entrée en médiation est donc dans le conflit. C'est l'objectif de la médiation professionnelle d'apporter la libre décision. Ainsi en va-t-il de l'issue de l'intervention du médiateur professionnel. Ce qui distingue la médiation professionnelle est la rationalité. A remarquer aussi que les médiateurs professionnels sont engagés par le manifeste pour le droit à la médiation. Vous trouvez les médiateurs professionnels sur le tableau officiel des médiateurs professionnels et sur l'annuaire en ligne : allomediateur.fr Les trois organisations liées à la profession de médiateur
Lire la suite...

L’illogisme se glisse parfois dans les réseaux sociaux

Illogisme informatique ou contributif sur linkdin
Illogisme informatique ou contributif sur linkdin
Il y a quelque chose qui n'est pas logique sur cette capture d'écran Linkedin. Ce n'est pas simple, il faut connaître, mais quand on connaît, justement, c'est encore plus simple. Quoiqu'il en soit, il y a quand même quelque chose de pas logique ;-) Une piste : l'illogisme peut être dû à l'informatique ou à la contribution... D'autres captures d'écran viennent éclairer pour trouver la réponse. Quand on like, normalement, ça se voit sur linkedin, à moins que l'on modifie après avoir vu que ça allait se voir ... bref, pas simple de communiquer sur les réseaux sociaux, de trouver intéressant un article et puis finalement d'avoir été trop spontanée. Merci quand même de cet engouement chère maître...
Lire la suite...

Les conditions fondamentales pour exercer en médiation

La médiation ne peut avoir lieu que dans des conditions clairement identifiées :
  • organisation politique protectrice des droits de l'Homme
  • liberté de pensée, de croire et de ne pas croire ; laïcité
  • égalité des droits des personnes
Les systèmes politiques irrespectueux des droits des personnes, ne garantissant pas la possibilité pour chacun de choisir pour sa propre vie, faisant obstacle à l'égalité des droits et à la laïcité, ne permettent pas l'exercice de la médiation. Ainsi en va-t-il des systèmes religieux et politiques qui ne reconnaissent pas la liberté de tous à conduire sa vie.

Voir sur le site officiel de la médiation professionnelle

Lire la suite...

Je suis Charlie

C'est dur d'être aimé par des cons
C'est dur d'être aimé par des cons
C'est désolant de se dire que des humains peuvent se donner une mission criminelle, sans rien dans une perspective de liberté, sinon que la joie d'exhiber leurs carcans. Les inquisiteurs étaient de ceux-là, les nazis, maintenant les jihadistes. Hé merde ! Je disais dernièrement encore, que le territoire français n'avait pas connu de guerre depuis plus de 60 ans. Ca reste vrai. Une agression n'est pas une guerre. Mais il faut croire que la montée de ces invraisemblables extrémismes ne se fait pas sans racine. La racine est dans le rapport qui existe entre laïcité et liberté religieuse. L'après révolution française n'est pas encore un acquis. La liberté de ne pas croire, la liberté de ne pas penser selon des représentations de soumission, cette liberté là est toujours menacée. Elle est récente. Elle est fragile. Nous ne pouvions pas penser, sérieusement, qu'elle était à ce point menacée. Je ne crois pas en dieu et pourtant, je rappelle que je paie des impôts avec lesquels l'Etat entretient des lieux réservés aux offices religieux. Franchement ? Je n'y vois même pas un inconvénient, tant je sais qu'il est difficile parfois de faire face à la question du sens de la vie. Il n'y a pas de fanatisme laïque. Il n'y a de fanatisme que dans les croyances. C'est là que se trouve la racine. Après les balles, le débat national doit rendre un hommage constant à la laïcité, à la liberté de s'exprimer. C'est de cela dont il doit être question : dans les écoles, dans les entreprises, dans les associations, dans les lieux de privation de liberté... partout, la société française doit reprendre les chemins de la réflexion révolutionnaire. En tout cas, par esprit de médiation, je préconise que le 7 janvier devienne le jour où l'islam et toutes les religions et leurs prophètes aient désormais un rendez-vous avec l'humour, la dérision, la moquerie, l'ironie, le cynisme et les caricatures.

Salut Charlie

Lire la suite...

Quelles raisons de faire appel à un médiateur professionnel ?

Les faux arguments favorables à la médiation Soyez vigilant : la CPMN ne peut vous apporter des garanties de compétences que pour les médiateurs professionnels dûment identifiés, figurant sur la liste officielle des médiateurs professionnels http://www.cpmn.fr Par amateurisme, certains disent que les raisons principales de faire appel à un médiateur professionnel seraient l'économie d'argent et le gain de temps au regard d'un procès ou des procédures judiciaires.
Certains arguments peuvent être jolis, séduisant, convaincants, ils n'en sont pas moins consternants, désolants, navrants d'inexactitude, de fausseté, de bidonage.
Certains arguments peuvent être jolis, séduisant, convaincants, ils n'en sont pas moins consternants, désolants, navrants d'inexactitude, de fausseté, de bidonage.
A suivre ces amateurs, pour se former, on apprendrait la médiation en observant la gestuelle des protagonistes des différends. Ils racolent par delà la France, en balançant des spams où ils prétendent n'avoir plus que 2 places dans des groupes de formation fantôme. Qu'on se le dise : si les personnes en conflit étaient intéressées par l'économie de temps et d'argent, elles ne s'impliqueraient pas dans des conflits. Ce genre d'argument n'a aucune chance de convaincre qui que ce soit et ce n'est donc pas ce qui peut présenter un intérêt quelconque quant à la médiation professionnelle. En conséquence, ces amateurs pourraient trouver une autre manière pour nommer leur agissement dans un domaine où ils n'ont décidément rien à faire.
Lire la suite...

Comment nommer la mort choisie ?

L'ancien ministre et cofondateur de médecins sans frontière et médecins du monde Bernard Kouchner suggère que l'on trouve un autre mot pour désigner l'euthanasie, par que "D'abord il y a nazi dedans, ce qui n'est pas gentil puis ce mot donne tout de suite l'impression qu'il y a une agression et qu'on va forcer les gens.(France inter)"  Quoique le mot définition une manière d'abréger des souffrances, il ne met pas en avant l'idée de la volonté de la personne. De cette idée, on peut retenir que le terme, dévoyé par les mouvements eugénistes, n'est pas très clair. En effet. euthanasie désignerait plus une "mort douce" provenant de l'action d'un tiers que de la volonté de la personne concernée.
  • Euthanasie : eu (bonne) + thanatos (dieux grec de la mort)  : bonne mort
Nous pourrions trouver un mot dont l'usage serait différent, quoique construit selon le même principe. Je propose :
  • Callithanie : de calli (jolie) et thanatos = une jolie mort. Et le mot pourrait désigner la mort que l'on choisie, que l'on demande une aide ou qu'on se la donne soi-même, plutôt que de souffrir.
Même si la proposition de Bernard Kouchner peut paraître quelque peu légère voire farfelue, elle conduit à mieux réfléchir le sens de ce qui devrait être promu par l'évolution de la loi Léonetti.    
Lire la suite...

3 mystifications en formation managériale : Maslow, Karpman, Kubler-Ross

Dans le domaine des formations managériales, certaines représentations sont admises comme allant de soi. Elles sont enseignées et relayées, parfois sans discernement, tant par les consultants que par les enseignants issus des grandes écoles. Ces modèles bénéficient d’un crédit intellectuel largement usurpé, faute d’évaluation critique rigoureuse.

Ayant moi-même contribué à diffuser certains de ces concepts, je mesure aujourd’hui combien leur usage s’est opéré sans réelle vérification méthodologique. Quelques formateurs prudents soulignaient leur statut non scientifique, mais l’ensemble repose sur un flou théorique entretenu par une tolérance excessive à l’égard de l’imprécision. Le rejet de la rationalité argumentée, souvent au nom de l’« ouverture d’esprit », a laissé place à une forme d’éclectisme permissif dans lequel toute critique méthodique est disqualifiée.

Je propose ici une analyse de trois modèles particulièrement problématiques.

1. La courbe du deuil (Elisabeth Kübler-Ross)

Initialement conçue pour décrire les réactions psychologiques de personnes confrontées à l’annonce d’une maladie incurable, cette courbe a été transposée, sans fondement, aux situations de changement en entreprise. Cette généralisation abusive repose sur un glissement conceptuel majeur : assimiler une annonce de décès à un changement organisationnel. En cela, elle constitue une rationalisation a posteriori de la résistance au changement.

La critique principale tient à l’absence de validité empirique dans cette transposition. Il n’existe aucun protocole de vérification démontrant que les étapes supposées du deuil s’appliquent aux transformations professionnelles. L’argument devient alors circulaire : toute réticence est interprétée comme un signe d’entrée dans la “courbe du deuil”, justifiant dès lors des pratiques managériales normatives voire manipulatrices.

2. La pyramide des besoins (Abraham Maslow)

Présentée comme une hiérarchisation universelle des besoins humains, cette pyramide repose sur une modélisation ethnocentrée, fortement influencée par un contexte socioculturel particulier, en l’occurrence celui de l’Amérique protestante du XXe siècle.

Or, les besoins humains ne suivent pas nécessairement une hiérarchie linéaire. Leur ressenti, leur ordre d’apparition et leur interaction varient fortement selon les cultures, les situations et les individus. De nombreuses études anthropologiques et sociologiques l’ont démontré. La représentation pyramidale fige des processus adaptatifs complexes dans un modèle simplificateur, devenu obsolète et trompeur, y compris dans son pays d’origine.

3. Le triangle dramatique (Stephen Karpman)

Ce modèle postule l’existence de rôles fixes — victime, persécuteur, sauveur — dans les interactions conflictuelles. Il est largement utilisé dans les formations en communication et en prévention des risques psychosociaux, souvent sans mise en perspective critique.

Pourtant, ce modèle repose sur une lecture essentialiste et psychologisante des comportements relationnels, sans base empirique solide. Il simplifie à l’extrême la dynamique des interactions et favorise des interprétations projectives, sujettes à de nombreux biais. L’assignation de rôles préétablis, sur la base d’indices comportementaux flous, conduit à des dérives interprétatives et à une méfiance systémique, peu compatible avec une approche rigoureuse de la relation humaine.

Conclusion

Ces trois modèles partagent plusieurs traits communs :

  • Une absence de validation scientifique probante.

  • Une facilité de diffusion liée à leur apparente simplicité.

  • Une fonction normative masquée sous des prétentions explicatives.

Ils relèvent davantage de constructions idéologiques que d’outils méthodologiques, sinon de biais de temporalité contextuelle. Leur usage massif en formation managériale devrait être reconsidéré à l’aune de critères de validité, de falsifiabilité et de transférabilité contextuelle. En l’état, leur perpétuation contribue à une confusion entre savoirs établis et croyances populaires.

http://youtu.be/C6se-k0G_TA Ces trois leurres présentées comme des vérités dans la plupart des formations au management sont des hontes intellectuelles. Elles sont absurdes, et mêmes ridicules. Maintenant que l'on a un peu avancé dans la qualité du raisonnement. il serait temps que les consultants et formateurs s'actualisent et cessent de les véhiculer.
Lire la suite...