Une médiation contre la guerre mondiale en Libye

Une médiation contre la guerre mondiale en Libye

Dans un pays où la dictature semble se vautrer depuis plusieurs décennies, le colonel Kadhafi doit faire face à la plus forte adversité qu’un dirigeant ne pouvait imaginer. Pourtant, son pays a été classé par les Nations-Unis, selon les critères IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement, comme le pays le plus développé d’Afrique.

La Libye est le pays d’Afrique dont la réserve de pétrole est la plus importante, la moins couteuse à produire et l’une des plus rapides à fournir aux distributeurs occidentaux. La richesse de ce pays le place parmi les 50 pays les plus prospères de la planète.

Le FMI n’avait que des louanges pour les progrès et l’évolution de ce pays riche, notamment de son pétrole. Il a mentionné dans son dernier rapport (15 février 2011) des encouragements à « continuer d’améliorer l’économie », compte tenu de l’« ambitieux agenda de réformes » mis en place par Kadhafi. Serait-ce une divergence entre la France et le FMI ? Il aurait existé un différend entre le président français, Nicolas Sarkozy, et l’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan, concernant le dirigeant Lybien Mouammar Kadhafi ? Que croire ? Que déduire ? Que Kadhafi reçoit des bombes en retour de ses engagements non tenus (Express, 22/02/2011) pris lors de sa réception en France ?

Protéger les civils ? Ils meurent sous les bombes, dans les déserts et en Méditerranée

En tout cas, si un instant on se place côté Libyen, c’est la guerre mondiale là-bas. Et qu’est-ce qui justifie au juste ce déclenchement fanatique ? Quels sont les intérêts de cette guerre ? Ne s’agissait-il pas de protéger les civils ? Aujourd’hui, les civils meurent sous les bombes, dans les déserts, dans des naufrages. Les accusations vont dans tous les sens et la France est animée d’un furieux sentiment d’hostilité et d’un fanatisme assassin, tandis qu’hier encore son premier magistrat serrait la main de celui qu’il qualifie maintenant de l’ennemi à abattre. Tandis qu’il contraignait, au nom des intérêts supérieurs de l’Etat, Bernard Kouchner à serrer lui aussi la main du dictateur Libyen.

Cette guerre devait être éclair. Elle s’enlise. Est-il vraisemblable d’imaginer une fin comme celle de Gbagbo ? Les probabilités sont infimes. Et il faut bien être inconscient pour ne pas envisager l’évidence que cette guerre peut sortir des frontières dans laquelle elle est pour le moment tenue. Les responsables de ce délire meurtrier pourront toujours dénoncer le terrorisme aveugle…

Il faut impérativement organiser une médiation pour mettre un terme à ces atrocités.

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Commentaire (1)

  • Ivan

    Pourquoi donc les évidences sonnent-elles si souvent comme des cris désertiques ? Et même si les médiations sont pléthore, pourquoi n’ont elles que leurs causes pour trophée à brandir ?
    Peut-être parce qu’il n’y a de médiation sans la volonté des parties ni peut-être sans la volonté de concevoir la médiation autrement que par la naïveté qu’on lui attribue, cause et conséquence de cette mascarade blanchisseuse qui salit son nom, comme son entendement.
    Et vogue la galère, tous en nage sans voir devant. Panurge en rirait comme un réveil nous secoue.

    Alors oui, bien sur, mobilisons les esprits avant qu’il ne soit trop tard, mais surtout, rassurez-moi : n’en faites pas un rêve, mobilisons aussi les mains.
    Que ceux qui ont un doigt dans le pouvoir retirent celui qu’ils ont sur la langue.
    Le pouvoir s’intéresse à ce qui lui reviendra ? Et bien offrons-leur notre cheval de Troie ; intéressons-les à ce qu’ils n’imaginaient pas.

    8 juin 2011 - 0 h 39 min

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