Médiateur professionnel : cinq revendications

Médiateur professionnel : cinq revendications

Le 8 décembre 2001, le premier syndicat de médiateurs été créé par des anciens de la formation que j’avais créée deux ans plus tôt. Après avoir fait un tour des associations existantes dans le monde de la médiation, aucun des professionnels du droit et des ressources humaines intéressés par la médiation ne voulaient rejoindre l’une de ces associations animées par la bonne volonté mais sans aucun professionnalisme. L’enjeu était là et quoique le syndicat qui s’est alors créé a influencé de manière profonde le monde de la médiation, l’amateurisme n’a pas quitté le monde associatif. C’est pourquoi l’exigence et la position revendicative de la Chambre Professionnelle se justifient encore.

L’idée de la trentaine de professionnels est désormais animée par plus des 160 participants aux rencontres de 2011. Elle était de lancer le professionnalisme dans la monde de la médiation. Un professionnalisme qui devait positionner la médiation dans la prestation de services. Un positionnement rigoureux qui s’est traduit par l’élaboration du premier Code d’éthique et de déontologie de la médiation professionnelle, le CODEOME, imité dans de manières réductrices, et dont la rigueur témoigne de l’exigence professionnelle et du respect de la relation client.

Dix ans plus tard, la première chambre syndicale des médiateurs professionnels affirme un positionnement d’autorité dans cette profession en émergence. Elle trace cinq axes de revendications :

  1. La promotion des droits humains partout dans les pays souhaitant mettre en place la médiation
  2. La promotion de l’égalité des droits
  3. Le recours systématique à la médiation, préalablement à toute action judiciaire
  4. Le respect de l’indépendance des médiateurs professionnels par les Etats et toutes les instances exerçant une autorité politique, sociale et économique
  5. Exiger la consultation de notre organisation syndicale représentative de la médiation professionnelle, à chaque fois que le législateur ou le gouvernement conçoit un projet impliquant la médiation dans quel domaine que ce soit

Que les amis de la médiation, organisés en associations et en fédération associative se joignent à ces positionnements pour permettre l’exercice sérieux d’une profession désormais légitime.

Le communiqué de la CPMN qui est venu clore la journée des rencontres 2011, où 160 personnes se sont réunies à Paris, dans les locaux de l’INHA, a souligné un point essentiel : celui de l’intérêt de cette profession pour la société civile :

Les médiateurs professionnels proposent leurs services aux personnes et aux organisations, entreprises, institutions et administrations, qui font de la qualité relationnelle un repère éthique. Ils s’adressent aux décisionnaires, individus et prescripteurs qui souhaitent recourir à une pratique apaisante pour résoudre les différends qui jalonnent la vie personnelle et professionnelle, plutôt que d’entretenir des relations d’affrontement, de déchirement, voire de destruction.

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