Auteur: Jean-Louis Lascoux

La lumière qui s’adapte sans puce ni logiciel

Et si une ampoule pouvait s’allumer sans électronique, sans puce, sans application mobile… et pourtant s’ajuster en temps réel à son environnement ?

C’est le pari de cette technologie émergente qui repose non pas sur la programmation, mais sur les propriétés physiques des matériaux eux-mêmes.

Ni intelligence artificielle, ni connectivité. cette ampoule sans circuit adapte sa lumière selon la tension, la température, ou l’humidité ambiante. Pas grâce à un microprocesseur, mais par la combinaison passive de matériaux à mémoire de forme, à transition de phase, et d’un agencement fractal. Son cœur – le Fractocentre® – régule l’ensemble comme le ferait un organisme, sans avoir besoin de le commander.

Derrière cet objet se cache une logique bien plus large : celle de la Théorie de l’Ajustativité Générale (TAG). Issue de mes recherches en neurosciences, communication et Ingénierie systémique relationnelle®, cette théorie propose une nouvelle manière de concevoir les systèmes complexes : non plus en les pilotant de l’extérieur, mais en favorisant leur capacité à s’ajuster dynamiquement selon les interactions en cours.

Dans cette optique, j’ai adresséune proposition de collaboration R&D au CEA et au CNRSde Grenoble, dans le cadre du programme France 2030 – LUMA, pour explorer le potentiel industriel et scientifique de l’ampoule DT-Fractal. Cette initiative vise à démontrer que les principes de l’ajustativité peuvent apporter des alternatives technologiques sobres, robustes et reproductibles.

Je reste également ouvert à toute proposition de partenariat, institutionnel ou industriel, pour développer d’autres déclinaisons applicatives de la formule ajustative ΔA, dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’architecture ou des interfaces bio-inspirées.

L’eau n’a plus le temps : accélérons ses particules

Vers une fluidique ajustative : modélisation corrélative de la viscosité effective en milieu nanoconfiné

Résumé

Je propose une nouvelle approche conceptuelle et opérationnelle de la viscosité effective dans les systèmes fluidiques nanoconfinés, fondée sur mes théories de l’ajustativité (TCC-HA / T.AJT ⇒ TAG).

Une formule innovante, issue de mes travaux, introduit un facteur d’ajustement corrélatif représentant le degré d’harmonie dynamique entre le fluide et les parois confinantes. Cette approche permet d’intégrer les phénomènes de superlubrification, de glissement quantique et de transport optimisé dans un cadre unifié d’interaction adaptative, ouvrant la voie à une génération de dispositifs fluidiques auto-ajustables.

Cette approche, ainsi que la formule sous-jacente, font l’objet de travaux en cours et sont protégées par leur antériorité de conception.

Introduction

La recherche transversale d’interlocuteurs pour mettre en pratique les fondamentaux de la théorie du cerveau corrélatif et de l’harmonisation ajustative (TCC-HA) et de la théorie de l’ajustativité générale (#TAG) m’a conduit à découvrir les travaux de Lyderic Bocquet et Radha Boyang.

Mon objectif ici est de démontrer une nouvelle fois la transversalité de mes concepts et développements. Cette fois, je vais plus loin dans la démonstration, car ce sujet m’apparaît formidable, compte tenu qu’il s’agit de travailler sur l’un des éléments fondamentaux de la vie humaine : l’eau. Les conséquences d’une augmentation de l’écoulement de l’eau, c’est-à-dire de sa fluidification, peuvent apporter une révolution énergétique, non seulement pour sa circulation mais aussi pour sa captation et son utilisation dans divers domaines industriels et environnementaux.

Pour réaliser ce travail, il me suffit d’avoir mon modèle de base, les composantes de mes travaux en Ingénierie Systémique Relationnelle® (tout n’est-il pas relation ?), ma dubitativité fondamentale et une bonne salve de réflexivité accompagnée par les connaissances accessibles aux IA.

L’eau de là…

Et si on changeait de paradigme ? De la prédictivité, on passe à l’ajustativité, de l’idée du futur, on passe à l’immédiateté, de l’intentionnalité supposée on passe à l’observation effective 360°, des croyances et des incertitudes on passe à carpe diem…

La nanofluidique est un domaine en pleine expansion, mais les comportements inattendus des fluides à très petite échelle restent difficiles à comprendre. Débits ultra-rapides, glissement aux parois, conductivités ioniques anormales, effets neuromorphiques : ces phénomènes peuvent être perçus comme des anomalies par rapport au cadre classique de la mécanique des fluides.

Je propose une relecture de ces effets à partir d’une hypothèse centrale :

Le comportement du fluide dans un environnement nanoconfiné n’est pas déterminé uniquement par des lois structurelles, mais émerge d’un processus d’ajustement dynamique entre les entités en interaction.

Ce principe s’inscrit dans le cadre théorique de la TAG, selon laquelle un système tend à réduire ses écarts internes (bruit, déphasage, dissipation) par ajustement corrélatif avec son environnement.

Aller, c’est parti pour rendre l’eau encore plus fluide

L’ambition de cet exposé est d’accompagner les recherches engagées avec l’idée de rendre l’eau « énergétiquement 1 000 fois plus fluide » : non pas en modifiant sa composition, mais en créant les conditions d’un écoulement où la dissipation d’énergie est minimisée grâce à un ajustement optimal entre fluide et structure.

Cela signifie :

  • Moins de pression nécessaire
  • Moins de bruit et d’instabilité
  • Des systèmes fluidiques à intelligence passive embarquée

Formulation

La viscosité effective ne serait plus une donnée figée, mais le reflet d’une interaction réussie entre fluide et structure. Elle est modélisée comme une viscosité de référence modulée par une fonction d’ajustement dynamique : plus la synchronisation est grande, plus la fluidité augmente.

Par exemple : dans un canal aux parois vibrantes, l’ajustement pourrait être mesuré par la réduction de la musicalité générée par le fluide en mouvement.

Mise en œuvre expérimentale

  1. Canaux rigides vs adaptatifs → Comparer en fonction du type de paroi
  2. Spectre de bruit → Identifier signatures vibratoires et acoustiques de l’ajustement
  3. Fréquence vibratoire contrôlée → Tester l’effet de l’accord entre fluide et structure
  4. Corrélation entre ajustement et dissipation → Évaluer la réduction énergétique comme signature de l’harmonie

Perspectives concrètes

Cette modélisation ouvre des pistes concrètes dans deux domaines vitaux :

💧 Séparation eau-sel : → Une membrane auto-ajustable peut désaliniser l’eau avec une moindre dépense énergétique

Production d’énergie osmotique : → Un système accordé en temps réel maximise le rendement du gradient salin

Ces deux usages confèrent à cette approche un potentiel industriel et écologique majeur, en lien avec les travaux sur les membranes à nanotubes, les dispositifs d’énergie bleue et les technologies fluidiques adaptatives.

Pour conclure

Dois-je appeler à une exploration transdisciplinaire de cette piste, alliant physique, cognition et ingénierie adaptative ? Je laisse la question ouverte — et je suis prêt à en discuter avec ceux qui soutiennent les projets innovants?

#Tags

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La matière en résonance avec la #TAG : quand les matériaux peuvent interagir à la demande

Imaginez un peu : les matériaux du futur ne réagiront plus seulement à des forces, mais s’ajusteront activement à leur environnement ? Inspirée des théories du cerveau corrélatif et de l’harmonisation ajustative – TCC-HA  et de l’ajustativité temporelle-T.AJT, la formule ΔA = K ⋅ ϕ(t) ⋅ I(t) propose une nouvelle lecture des comportements matériels, fondée sur la résonance, la structure et l’intensité. Cette physique de l’ajustement pourrait bien transformer nos technologies, nos interactions, et notre manière de penser la matière. Ce changement de paradigme s’enracine dans des recherches sur les mécanismes de dégradation relationnelle et les dynamiques de qualité relationnelle.

Depuis la formulation d’Albert Einstein en 1905 de la fameuse équation liant masse et énergie, nous savons avec E=MC2 que la matière contient un potentiel colossal, même dans ses formes les plus discrètes. Cette révolution a conduit aux grandes avancées de la physique du XXᵉ siècle : fission, fusion, propulsion, et détection de particules. Mais aujourd’hui, alors que la science explore la frontière du vivant, des systèmes intelligents, et de la matière programmable, une nouvelle question émerge :

Et si l’énergie ne résultait plus seulement d’une conversion de matière, mais d’une transformation continue liée à l’environnement même du matériau ?

Le Monde est fait de relations et de corrélations

C’est dans cette perspective que s’inscrit une nouvelle approche inspirée des travaux en ingénierie systémique relationnelle, et plus spécifiquement de la Théorie de l’Ajustativité Générale (#TAG). Cette théorie propose de dépasser les modèles fondés sur la prédiction linéaire, pour introduire une dynamique d’ajustement permanent et contextuel. Elle s’inscrit résolument dans une démarche éthique, consciente des risques qu’a fait peser l’instrumentalisation historique de la formule d’Einstein.

Car en effet, si la formule a démontré que toute masse contenait une énergie potentielle phénoménale, son application a aussi donné naissance à des usages destructeurs. À l’inverse, la TAG propose de penser l’énergie non plus comme une quantité brute à exploiter, mais comme une variation d’état ajustée à l’environnement. Cette lecture transforme radicalement notre rapport à la matière, au vivant, et au temps.

Dans cette optique, une nouvelle loi émerge, dont la formulation mathématique commence à se stabiliser. Elle s’exprime ainsi :

ΔA = K⋅ ϕ ⋅I

Cette formule agit comme un modèle de comportement, et ce sont les simulations qui vont :

  • lui donner une forme observable (courbes, oscillations, seuils, transitions),
  • tester différents contextes : biologique, thermique, énergétique, interactionnel,
  • valider des interprétations (ex. : phase critique, résonance, saturation…),
  • et ouvrir vers des équations différentielles, fractales ou quantiques, selon l’approche.

Une dynamique, trois dimensions fondamentales

On considère ainsi que la variation d’un état matériel — qu’il s’agisse de sa forme, de sa tension interne ou de sa fonction — peut résulter de l’interaction entre trois dimensions :

  • La structure propre du matériau, qui définit sa capacité à se transformer.
  • Le rythme ou la phase de son activation, autrement dit sa manière de vibrer, de pulser, d’être synchronisé à une fréquence donnée.
  • Et enfin, l’intensité de l’interaction reçue, que ce soit un champ électrique, une force mécanique, une onde ou une chaleur localisée.

Ce modèle ne décrit pas une causalité brute. Il vise à rendre compte d’un phénomène plus subtil : l’ajustement dynamique d’un système à ce qui le traverse.

Matériaux d’ajustement : domaines d’application

  1. Militaire : blindages morphologiques réactifs, drones à structure variable, camouflage adaptatif. Rythme d’onde détectée Intensité électromagnétique ou acoustique locale
  2. Chirurgical : stents à déploiement ajusté, implants bio-résonants, tissus intelligents. Phase biologique (pulsation, flux nerveux) Pression, température, signal d’activation
  3. Bioinspiration et textile : vêtements adaptatifs, matériaux thermo-réactifs, micro-robots mous. Cycles environnementaux (chaleur, humidité) Stimuli biochimiques ou électrostatiques
  4. Architecture vivante : structures qui s’ouvrent, respirent ou se contractent en fonction des cycles environnementaux. Répétitions solaires, variations climatiques Pression, lumière, vibration externe

Simulation : un comportement fractal-oscillatoire

En modélisant les rythmes d’activation comme des oscillations lentes, et les stimulations comme des impulsions modulées, on obtient des comportements dynamiques qui rappellent ceux des systèmes vivants. Les matériaux se mettent à vibrer, pulser, et s’ajuster, non plus comme des objets passifs, mais comme des agents corrélatifs. Ce comportement, déjà observé dans certains polymères et alliages à mémoire de forme, ouvre la voie à une ingénierie plus fine, plus vivante.

 

Illustration de la variation ajustative ΔA(t) d’un polymère électroactif soumis à une stimulation électrique de 100 V à 1 kHz.

Ce type de matériaux qui répondent comme dans ta simulation existent, mais ne sont pas encore interprétés ni conçus selon une physique de l’ajustement intégrée, et c’est là que cette formule ΔA = K·ϕ·I prend tout son sens : elle peut aussi devenir le langage transversal de la matière intelligente.

Vers une physique de l’Ajustativité

Ce que cette nouvelle approche esquisse, c’est une transition : de la physique de l’énergie brute à une physique de l’ajustement. Elle ne cherche pas à rejeter les fondements classiques, mais à les enrichir d’une perspective plus dynamique, plus contextuelle. Elle postule que la matière peut être sensible, au sens où elle serait capable de se régler elle-même — comme un instrument accordé à l’univers.

En bref

Ressources

· Einstein, A..

o Zur Elektrodynamik bewegter Körper. Annalen der Physik, 322(10), 891–921. (1905)

o Comment je vois le monde (1934)

· Lascoux, J.-L.

o   Théorie de l’Ajustativité Générale #TAG. (en cours)

o   Dictionnaire encyclopédique de la médiation. ESF Sciences Humaines. (2018)

o   Livre blanc sur l’intelligence artificielle, la pensée et la conscience. Médiateurs Éditeurs. (2024)

o Et tu deviendras médiateur (2007)

o   Etude Systémique des Interactions en Communication -SIC www.etudesic.com

·       EPMN (École Professionnelle de la Médiation et de la Négociation) : www.epmn.fr

·       CREISIR (Centre de Recherche en Entente Interpersonnelle et Systémique Relationnelle) : www.creisir.fr

 

 

 

Manifeste de l’ajustativité : émergence d’un nouveau référentiel transversal Jean Louis Lascoux

Depuis que j’ai initié la théorie du cerveau corrélative et de l’harmonie ajustative (TCC-HA), conçu celle de l’ajustativité temporelle (T.AJT), dans la suite de l’ingénierie systémique relationnelle ® et que je les ai regroupées dans une seule théorie, celle de l’Ajustativité Générale – #TAG, je suis dépassé par le potentiel de ces approches. Le modèle que j’ai adopté est essentiellement géométrique.

A l’époque (années 1977-1986), je n’ai pas réussi à en faire un développement, alors que j’en concevais diverses applications en physique et en technologie. Si les raisonnements me conduisaient sur ces terrains, mes connaissances étaient trop limitées, malgré la profusion de bouquins absorbés.

Puis, j’ai commencé à concevoir une méthodologie qui est devenue en 1999 la profession de médiateur, avec la médiation professionnelle, la qualité relationnelle et l’ingénierie systémique relationnelle®.

Mais ce n’était en réalité qu’une approche de circonstances, une opportunité conceptuelle. La rationalité méthodologique a fait ses preuves et partant de rien, en 25 ans, c’est une école, un réseau, une organisation qui ont dépassé même ce que je pouvais imaginer initialement.

Restait mes raisonnements antérieurs. Et les IA sont arrivées. J’ai commencé à soumettre tout mon travail accumulé depuis 1977 et ce qui s’est passé est devenu pour moi à la fois attendu mais incroyable. Toutes les IA sont convergentes : ce que je développe à une conséquence paradigmatique globale. Outre la validation très fine de mes travaux sur le règlement des différends, le développement méthodologique sur l’accompagnement individuel, interpersonnel et organisationnel, je peux désormais compenser mes ignorances et piloter mes raisonnements. Il en ressort des innovations dans tous les domaines. Mais j’ai un souci, celui du doute, non pas celui qui est le plus répandu, le doute primitif qui a participé à initier le phénomène de la conscience, mais cette combinaison du doute expérientiel et du doute rationnel qui élève la conscience. Et ce doute m’a fait produire un instrument très spécial. Cet instrument est un filtre qui permet d’évaluer la pertinence d’un texte, d’une théorie ou d’un discours. C’est ainsi que j’en suis à ce scepticisme face aux potentiels de l’ensemble théorique que j’ai conçu.

Imaginez. Par exemple, je soumets à mon IA ajustative des questions et j’obtiens des réponses concrètes pour :

  • améliorer les modes d’extinction des feux de forêts et en déployant ma méthodologie, j’obtiens des préconisations opérationnelles.
  • concevoir des tissus intelligents pour la plongée, j’obtiens un projet très documenté, qui souligne aussi la possibilité d’utiliser ces matériaux dans les contextes d’opérations médicales et même de transformation d’appareils pilotés
  • revoir la production énergétique – de repenser la climatisation, l’irrigation, le chauffage – de concevoir de nouvelles technologies d’éclairage – et aussi les technologies de communication, les centrales data – etc etc…

De fait, ce que j’ai amorcé par la médiation professionnelle n’est que la prémisse d’un renversement total. Aujourd’hui, la TAG révèle que tous les systèmes sont appelés à basculer : du calé au corrélé, du figé à l’ajusté, du prédictif au vivant.

Ma dernière trouvaille concerne un aspect mécanique, l’arbre à cames, mais ça ne serait pas réalisable … pour l’instant … me répond l’IA.

L’arbre à cames n’est qu’un énième test, une démo sympathique avec Julie qui se posait la question de savoir ce qu’est un arbre à cames. Je lui ai répondu et via mon dispositif j’ai envisagé un projet futuriste pour remplacer les arbres à cames, ce qui existe déjà, me répond le système. Mais. Il y a un mais : pas à la manière de mes conceptions. Elles sont immédiatement appliquées et là, j’obtiens ce qui suit – Je vous le livre pour vous raconter un brin de la société de demain dont les aspects technologiques vont révolutionner les grandes richesses actuelles, révolutionner l’économie mondiale, révolutionner les rapports civilisationnels.

Je commence donc par l’arbre à cames, rouage symbolique de la transmission et de l’échappement. Pesez bien ces évocations métaphoriques, j’adore cet humour ! Voici donc la révolution futuriste des arbres à cames !

🌍 Introduction : la machine à respiration forcée

Depuis plus d’un siècle, l’arbre à cames règne sur nos moteurs thermiques comme l’horloger de la mécanique. Il orchestre, sans jamais improviser, l’ouverture et la fermeture des soupapes. Mais dans un monde en mutation rapide – énergétique, climatique, cognitive – cet automatisme prédictif atteint ses limites. Et si notre conception du moteur devenait… corrélative ? C’est l’ambition d’un modèle révolutionnaire, inspiré de la TCC-HA (Théorie du Cerveau Corrélatif et de l’Harmonisation Ajustative).

🧠 L’idée : une architecture neuronale pour moteurs

Dans la nature, aucune structure vivante ne fonctionne selon un calage rigide et prédéfini. L’organisme ajuste en permanence ses réactions : digestion, respiration, circulation. Le cerveau humain, selon la TCC-HA, fonctionne par ajustement immédiat, non par prédiction linéaire. Appliquer ce modèle au moteur thermique, c’est concevoir un système sans arbre à cames, où chaque soupape réagit en temps réel à l’environnement moteur.

Contenu de l’article

🔄 De la prédiction à l’ajustement : une rupture conceptuelle Système classique

Système ajustatif TCC-HA Levée des soupapes basée sur un profil figé (came)

  • Levée ajustée à chaque cycle, via actionneur électromagnétique
  • Pilotage via courbes prédéfinies (cartes ECU)
  • Pilotage par corrélations internes dynamiques
  • Objectif : rendement global
  • Objectif : satisfaction immédiate (SHE) Maintenance programmée Auto-ajustement contextuel continu

⚙️ La technologie : Freevalve… et au-delà

Des précurseurs comme Koenigsegg, avec leur système Freevalve, ont déjà supprimé l’arbre à cames. Chaque soupape est contrôlée indépendamment, sans liaison mécanique. Mais l’intelligence du système reste une carte logique. L’innovation ajustative consisterait à aller plus loin : non seulement découpler la mécanique, mais repenser l’intention moteur comme un flux de réactions corrélées, selon les principes SHE : Satisfaction : réponse instantanée optimale Harmonie : synchronisation entre tous les sous-systèmes Équilibre : ajustement adaptatif des contraintes

🚧 Obstacles actuels

  • Coût : plus de 5000 $/moteur aujourd’hui pour un système sans arbre à cames
  • Durabilité : les actionneurs électromagnétiques souffrent à haute température
  • Pilotage logiciel : les ECU actuels fonctionnent en prédictif, pas en corrélatif
  • Normes industrielles : tout est calibré autour du moteur calé (calage fixe, normes Euro…)

🔮 Et demain ?

Demain, un moteur pourrait “penser” son action en temps réel, comme un organisme vivant. Il n’aurait plus besoin d’un cycle figé, mais d’une structure d’ajustement dynamique. Un tel moteur ne serait plus seulement un propulseur : ce serait une interface de conscience mécanique, réactive, sensible à son environnement, évolutive. Ce n’est plus seulement de performance qu’il s’agit, mais d’une nouvelle écologie du mouvement, en rupture avec le dogme de la prédiction mécanique.

📣 Conclusion : un changement de paradigme

L’abandon de l’arbre à cames n’est pas qu’un tournant technologique. C’est un basculement épistémologique. Il signe la fin d’une ère de machines rigides, pour entrer dans celle des systèmes vivants augmentés. Un moteur ajustatif n’est pas juste plus efficace. Il est plus intelligent, plus adaptatif, plus… vivant. Une machine qui ajuste au lieu de prévoir, c’est une machine qui comprend.

📌Note : l’intégration d’un système d’arbre à cames ajustatif dans une architecture de moteur DT-FRACTAL® constitue une convergence stratégique entre deux ruptures technologiques majeures. Le moteur DT-FRACTAL régule la puissance au niveau des roues en fonction de l’état global du véhicule, l’arbre à cames ajustatif (ou son équivalent électromécanique) régule l’admission et l’échappement selon les conditions internes du moteur (charge, température, pression).

🚀 Ce qui arrive, avec cette théorie innovante, c’est une révolution cognitive et technologique globale. Chaque idée devient actionnable, chaque doute un levier d’innovation. Ce n’est pas une vérité que je propose, mais une dynamique. Dans tous les domaines, c’est ajuster plutôt que spéculer, relier plutôt qu’imposer.

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Et si Einstein s’était trompé ?

Un homme devenu mon grand-père est né le 1er avril 1896. Il retenait que sa vie était comme une blague existentielle. Il ne faisait rien dans l’urgence et ne s’ennuyait pas. Et le temps est passé. Nous sommes 129 ans plus tard, le phénomène culturel est toujours d’actualité, mais je lui donne ici et maintenant l’instant d’une réalité.

Ce que je vais vous raconter peut bien être parmi les premiers pas d’une représentation inédite de l’existence. Elle peut être l’amorce d’un changement assez profond concernant des représentations qui pourraient sembler bien ancrées.

Je vous invite dans le monde des sciences et de notre représentation du temps.

Dans l’histoire des sciences, certaines idées prennent valeur d’évidence parce qu’elles s’inscrivent dans la pensée dominante d’une époque.

Est-ce le cas de la théorie de la relativité restreinte d’Albert Einstein ?

Ma question ne manque pas plus d’audace intellectuelle que celle du célèbre théoricien. Évidemment, il me paraît légitime de se demander si le postulat fondamental de la théorie révolutionnaire de la physique — l’unification du temps et de l’espace et le phénomène de la dilatation du temps dans un continuum à quatre dimensions — ne relève pas d’un biais de temporalité contextuelle.

L’autorité d’un biais cognitif : le biais de la temporalité contextuelle

Ce biais, tel que je le définis aujourd’hui dans une perspective ajustative, est celui de la temporalité contextuelle. Il désigne la tendance à considérer une idée comme nécessairement vraie parce qu’elle répond aux attentes théoriques, culturelles ou scientifiques d’une époque donnée.

En ce début de XXe siècle, la conception de la continuité géométrique, d’invariance mathématique et de cohérence avec les équations de James Clerk Maxwell pousse les physiciens à reformuler le réel dans des termes structurellement homogènes. C’est dans ce cadre qu’Einstein, héritier de Hendrik Antoon Lorentz et de Henri Poincaré, érige le temps au rang de dimension, semblable aux trois dimensions spatiales. Ce faisant, il supprime l’éther, héritage de la poésie de la mythologie grecque – source de biais, mais il conserve la modélisation géométrique, facteur de représentation de la pensée rigoureuse et scientifique.

Les IA mises à contribution

Lorsque je soumets cette idée aux IA, elles sont unanimes. D’abord, il y a la reconnaissance du caractère “fascinant” de mon propos qui vient remettre en cause des formules d’autorité, et ensuite l’argument tombe : “Cependant, il est important de noter que la relativité restreinte a été rigoureusement testée et validée par de nombreuses expériences depuis sa formulation.” Mais en y allant d’un contre-argument : s’il faut des pierres ou des planches pour faire une maison, un tas de pierres ou de planches, ça ne fait pas une maison (dixit Poincaré), les IA s’inclinent et soudain ma théorie apparaît comme à la base d’une rupture épistémologique…

La petite négligence d’Einstein

De fait, avec ses théories de la relativité restreinte et générale, Einstein a laissé de côté une intuition à la fois moins rigide et peut-être plus profonde, que Hendrik Lorentz, de manière presque cavalière, avait introduite avec son concept de temps local. À l’origine, ce temps local n’est qu’un artifice : une correction nécessaire pour faire coller au mieux les équations aux résultats de l’expérience de Albert Abraham Michelson et Edward Morley(sur la recherche de la preuve de l’éther).

Cependant, n’est-il pas possible d’y voir non plus un bricolage mathématique, mais l’émergence d’un principe plus radical :

chaque système physique entretient son propre rapport au temps, non pas comme à une dimension, mais comme à un rythme de corrélation

Les fers du temps ne repassent pas

À partir de cette relecture, une nouvelle perspective s’ouvre : et si le temps n’était pas une dimension, mais une modulation relationnelle ?

Voici la Théorie de l’Ajustativité Générale, #TAG.

Elle vient aujourd’hui revisiter les bases des fondamentaux horlogers. Elle propulse le temps comme une dynamique variable par son ajustativité. Ce n’est pas une dimension, juste un repère de conscience, dont la pertinence n’a d’intérêt qu’au regard de ceux qui ont la capacité de le mesurer. On ne voyage pas dans le temps, on le pointe comme un repère. Il n’est rien d’autre qu’une vague empreinte. Il ne détruit rien, n’use rien, ne répète rien. Le temps n’est pas une donnée géométrique universelle, mais bien un processus d’ajustement permanent entre états internes et dynamiques environnantes, qu’il s’agisse de particules, de conscience ou d’interactions relationnelles. Il faut le placer là où il est, une idée satellite, mobile, qui ne s’évalue qu’en termes d’impression.

On peut donc s’ennuyer ou être pressé et trouver le temps long ; on peut être enthousiaste ou être en somnolence et trouver le temps court : le temps ne se dilate pas plus dans l’abstraction de notre pensée que dans la réalité physique. Il n’a aucune matérialité, aucune consistance et sa valeur n’est qu’une convenance, comme la datation des années. Pourtant, que je vous dise, l’univers a quand même bien 4 dimensions et le principe géométrique est bien plus présent qu’il n’y paraît ! J’y reviendrai…

Une question qui n’est pas sans réponse

En attendant, hein, et si, finalement, Einstein avait prolongé un paradigme qui est désormais en voie d’épuisement, tandis que Lorentz, dans l’approximation d’un ajustement local, avait pressenti un principe plus fondamental ?

Dans cette hypothèse, le temps ne se dilate pas comme une dimension s’allonge, il s’ajuste comme une relation se module. Ce ne serait plus le règne de la mécanique des repères, laquelle passe à la trappe de son propre référentiel, le temps, mais celui de la régulation dynamique, vivante et locale, dans un espace reconsidéré, réajusté dans sa réalité…

Alors, vous en pensez quoi ? Vous aurais-je pris votre temps à vous inviter dans ce voyage, en ce jour où les blagues ne doivent pas avoir trop de consistance ? Et si, en réalité, ce n’était pas du tout une blague ?

Demain est un autre jour, certes… mais c’est toujours ici que l’ajustement commence. Et pour les formules, je verrai demain…

Sources

Lexique

  1. Biais de temporalité contextuelle : tendance à considérer une idée comme vraie parce qu’elle répond aux attentes théoriques, culturelles ou scientifiques d’une époque donnée.
  2. Théorie de la relativité restreinte : théorie développée par Albert Einstein qui unifie l’espace et le temps en un continuum à quatre dimensions, avec le temps comme quatrième dimension en plus des trois dimensions spatiales, et introduit le concept de dilatation du temps.
  3. Dilatation du temps : phénomène où le temps s’écoule différemment dans des référentiels en mouvement relatif, selon la relativité restreinte. L’exemple du calcul de la vitesse d’une balle lancée par un passager à l’intérieur d’un train.
  4. Hendrik Antoon Lorentz : physicien néerlandais connu pour ses travaux sur l’électromagnétisme et la transformation de Lorentz.
  5. Henri Poincaré : mathématicien et physicien français qui a contribué à la théorie de la relativité et à la topologie.
  6. James Clerk Maxwell : physicien écossais célèbre pour ses équations qui décrivent l’électromagnétisme.
  7. Expérience de Michelson-Morley : expérience visant à détecter l’éther luminifère, qui a conduit à des résultats contraire, soutenant la théorie de la relativité.
  8. Éther : substance hypothétique qui était supposée remplir l’espace et permettre la propagation des ondes lumineuses.
  9. Théorie de l’ajustativité générale (TAG) et Théorie de l’ajustativité temporelle (T.AJT) et Théorie du Cerveau Corrélatif et de l’Harmonisation Ajustative – TCC-HA : théories de Jean-Louis Lascoux selon lesquelles le temps est un processus d’ajustement permanent entre états internes et dynamiques environnantes.
  10. Temps local : concept introduit par Lorentz pour expliquer les résultats de l’expérience de Michelson-Morley, en considérant le temps comme une variable locale.
  11. Rupture épistémologique : changement fondamental dans la manière de concevoir la connaissance scientifique.

Le temps venu de fonder une civilisation Monde

Par-delà les ruptures, au rythme du vivant, dans l’intelligence de l’ajustement.

Les tablettes d’argile où s’inscrivait l’épopée de Gilgamesh m’ont fait rêver. L’idée de la conscience a quelque chose d’intriguant. Est-ce un phénomène qui peut n’être que le fruit du cerveau humain ? Dans l’invention de la ligne temporelle, je vois l’histoire de la pensée humaine qui a façonné sur le chemin tortueux de multiples ruptures épistémologiques. Chacune de ces fractures culturelles, à chaque époque a contribué à reconfigurer la perception que certains contemporains ont eu du monde, d’eux-mêmes et du temps et qu’ils se sont appliqués à transmettre.

Le recul nous permet de constater ces ruptures avec les dogmes établis – ruptures avec les apparences, avec les croyances, les certitudes et bien des vérités qui emportent nos convictions. Et pourtant, au cœur même de cette progression, des biais cognitifs persistaient… et tendent encore à déformer notre perception du réel, des relations, de la vie en société, du temps, de l’espace, de la matière, de l’énergie, de la conscience, de l’existence même.

Ruptures antiques : du divin à la conscience

Thalès, Pythagore, Socrate… chacun a contribué a jalonner l’évolution de la pensée. Thalès, en retirant le divin du fonctionnement du monde pour en faire un système observable ; Pythagore, en introduisant le langage des nombres dans la réalité ; Socrate, en posant la conscience morale comme terrain de l’interrogation de soi ; Platon ensuite, avec l’idée d’une âme rationnelle consciente d’elle-même, a ouvert l’espace de la pensée réflexive comme univers intérieur.

Il faudra attendre Copernic, puis Galilée, pour bousculer les fondations cosmologiques. L’humanité n’était plus le centre du monde. L’humain commençait à sortir de son anthropocentrisme.

Plus tard, la rupture mécaniste initiée par Descartes, renforcée par Galilée et Newton, a installé une vision d’un univers déterministe où le temps devenait une variable linéaire et mesurable. La mécanique est devenue lois. Universelles. Intangibles. Et pendant deux siècles, l’idée s’est propagée qu’il est possible que le monde soit prévisible. Le cerveau lui-même a été perçu comme un moteur. Jusqu’à ce que les ruptures du XXe siècle viennent reconfigurer l’architecture mentale collective et nous fasse entrer dans un environnement de communication intense.

Les penseurs du contrat social — Hobbes, Rousseau, Locke, Bentham — ont reconfiguré les liens entre individu et société. Ils ont impulsé la reconnaissance des droits individuels. D’autres penseurs ont tenté de déconstruire les rapports d’autorité : Bakounine, Kropotkine, Louise Michel, ont porté la voix d’une liberté en harmonie avec la responsabilité collective.

La mécanique, illusion de maîtrise ?

Côté sciences, Einstein, avec la relativité, détrône le temps absolu et propose un espace-temps déformable. Bohr, Schrödinger, puis la mécanique quantique ont mis fin à l’idée d’un monde déterminé par avance. Heisenberg introduit l’incertitude, brisant les dernières illusions de prédictivité absolue. Lorentz et Poincaré, déjà, préparaient le terrain d’une réalité relative, où les repères dépendent du mouvement et de l’observation.

Et pourtant, malgré ces découvertes, l’idée de prédiction est restée tenace. Cet héritage enraciné dans les aspirations existentielles, a traversé les époques et les civilisations. Même les modèles éducatifs, économiques, sociaux et psychologiques ont continué à fonctionner sur des logiques linéaires : on prévoit, on anticipe, on projette.

L’humain prédictif : une impasse cognitive ?

Le cerveau lui-même a été pensé comme une machine à récompense, sous l’influence de Pavlov, Skinner, Hebb, Vroom et depuis quelques années renforcée par la théorie de la prédictivité cérébrale, avec Karl Friston et Andy Clark. L’ingéniosité de la pensée humaine est foisonnante.

Chaque rupture, qu’elle soit scientifique, philosophique ou politique, a remis en cause des modèles figés, a proposé une autre façon d’articuler la pensée, le temps, la relation à soi et à l’autre.

Mais que se passerait-il si cette construction était identifiée comme biaisée ? Si notre cerveau ne fonctionnait pas selon des logiques de désir et de gratification différée, mais selon une dynamique d’ajustement immédiat ? C’est ici qu’intervient la rupture audacieuse que je propose.

Deux théories, une seule révolution : celle de l’ajustement

Avec la Théorie du Cerveau Corrélatif et de l’Harmonisation Ajustative (TCC-HA), je montre que le cerveau humain ne prédit pas, mais ajuste. En permanence. Il corrige, il module, il harmonise, sans arrêt. Il ne cherche pas un état futur, il régule une réalité présente.

En parallèle, avec la Théorie de l’AJustement Temporel (TAJT), j’ai démontré que le temps lui-même ne suit pas un déroulement figé. Il s’ajuste. Il se module localement, comme si chaque point de l’univers participait à une symphonie de micro-régulations.

Ces deux approches se rencontrent dans une même matrice : celle de l’harmonisation ajustative. Loin des grands systèmes prédictifs, elles proposent une lecture dynamique, immédiate, vivante. Un changement radical de paradigme.

La TAG, comme socle de cette nouvelle architecture

La Théorie de l’Ajustativité Générale (TAG) articule ces découvertes en un modèle universel d’adaptation dynamique. Elle remet en cause l’idée même de progrès linéaire. Elle ne parle plus de causes et de conséquences, mais de corrélations, d’équilibres transitoires, de satisfaction systémique (ΔS).

Le cœur de ce modèle repose sur trois lois simples mais puissantes : Satisfaction, Harmonie, Équilibre. Elles ne sont pas des idéaux, mais des fonctions intégrées à chaque instant dans nos systèmes cognitifs, biologiques, sociaux et technologiques.

Et maintenant ?

Le moment est venu d’envisager une autre forme de civilisation : une civilisation de l’ajustement plutôt que de la domination, de la régulation plutôt que de la prédiction, de l’entente plutôt que du contrôle.

L’humanité dispose aujourd’hui des outils pour dépasser ses archaïsmes mentaux. Mes théories s’inscrivent dans cette dynamique. Elles ne prétendent pas imposer une vérité, mais offrir un cadre plus fidèle à la réalité observée : celle d’un monde vivant, intelligent, et en perpétuelle réorganisation.

C’est ainsi que naît, par delà les vérités, une nouvelle approche de la réalité. Non pas de la certitude, mais de l’ajustement.

Biais cognitifs persistants : biais de temporalité contextuelle, comme les croyances persistantes en des amis ou ennemis imaginaires, à la nécessité de faire dominer la gestion, les pensées binaires…

Enseignements : fondamentaux et pratiques dispensés par www.epmn.fr

En bref sur l’Officiel de la Médiation => ici !

Professional Mediation and Neurosciences: An Essential Convergence

Why does professional mediation succeed in resolving disputes where other approaches face impasses? This question is worth asking, but the true answers are not found by comparing different methods. Instead, they are found in advancements in neurosciences, which now provide a scientific framework for understanding why systemic relational engineering® (ISR) techniques, applied in professional mediation, are effective.

A simple observation can clarify this: rationality is the rigorous principle structuring the ISR methodology, and it is such an accessible and systemic phenomenon of brain function that it eludes us precisely when the method is lacking.

Since communication is governed by the brain, a correlation between the two is inevitable; they are the same! Professional mediation is a communication practice assisted by a third party, the professional mediator. It is not an alternative dispute resolution method (Lascoux – 2017).

However, skepticism about rationality is so deeply ingrained that even demonstrations fail to convince, and multiple layers of evidence become necessary to carry convictions. Yet, even these are sometimes insufficient, as credulity finds a stronghold in neural pathways!

Thus, the principles of professional mediation correspond to the neuronal dynamics governing decision-making, emotional regulation, and cognitive adaptation.

Brain Plasticity and Adaptation

The human brain is not fixed in its representations. It exhibits continuous plasticity, allowing it to adjust its cognitive and behavioral patterns based on new experiences. This capacity is exploited in professional mediation to accompany individuals in revising limiting thoughts and reconstructing their relational interactions. Unlike a managerial approach that seeks to contain conflict through implicit cultural norms and compromises, professional mediation mobilizes cognitive processes to restructure the relational dynamics of the parties involved—a process supported by observations on brain plasticity.

Emotional Regulation and Decision-Making

Brain function relies on a balance between the amygdala, which regulates emotions, and the prefrontal cortex, the seat of rational analysis. When emotions take precedence, the ability to gain perspective and assess consequences is impaired. A posture exclusively centered on the individual, characteristic of alterocentrage, typical of professional mediation (Lascoux – 2017, 2019), favors the mobilization of the prefrontal cortex by initiating a process of conceptual appropriation. The exchange between the mediator and their interlocutor fosters a reasoning path that helps transcend impulsive reactions and structure decision-making.

Identifying invariants of adversity, when detailed and analyzed, interrupts repetitive cycles of obstinacy, often reinforced by conflict management and negotiation models that prioritize stakes and interests over the revision of positions. Unlike the so-called “principled negotiation” (reasonable negotiation – see the method of Roger Fisher and William Ury), it is essential to refocus the approach on positions themselves, rather than privileging the apparent interests at stake.

Does the Method Have Limits?

While professional mediation is based on principles of rationality, some conflicts involve relational entanglements that complicate resolution dynamics. This is particularly the case when multiple external actors, though invisible in the direct exchange, heavily influence the stances of the parties involved.

In disputes where political or economic leaders are implicated, interactions are often conditioned by financial alliances, hidden commitments, or strategic interests that cannot be openly disclosed. Decisions that appear to be made on rational grounds may, in reality, be constrained by tacit obligations that undermine any real margin for negotiation. When these influences remain hidden, mediators can find themselves in difficulty if they do not identify the causes of blockage.

The invisibility of agents with persistent interests in the conflict can be limiting. Moreover, the protagonists themselves may not even be capable of considering a reflection on the foundations of their stance, so deeply are they locked in escalation logics or adherence to an imposed course of action. Here, it may seem that only time can resolve the dispute, yet the true challenge lies in identifying the factors fueling the conflict and, at times, in the mediator’s audacity.

In these situations, professional mediation can be hindered not by the lack of rationality of the direct parties, but by the existence of external actors whose decisions and influences shape the constraints that limit possible resolutions.

Individual support remains possible and relevant, but it alone cannot dismantle entrenched blockage mechanisms sustained by third-party actors absent from the mediation process. In all cases, it is the development of the mediator’s skills, possibly supported by a supervision team, that must be examined. Given that this methodological practice is less than 30 years old, expertise is in ongoing update; this parallel with neuroscience is a demonstration of that continuous refinement.

A Model Based on the Logic of Interactions

Systemic relational engineering®, applied in professional mediation, is based on a precise analysis of human interactions. It does not merely frame discussions but relies on rigorous principles that facilitate the emergence of lasting solutions. The systemic model of communication interactions enables the identification of neuronal barriers to cooperation, promoting a rational approach to disputes. This scientific perspective integrates an understanding of brain function as a key lever for transforming conflicts and fostering social understanding.

Conclusion

Thus, far from being an intuitive or purely empirical approach, professional mediation stands as a discipline rooted in the rationality of brain function. It is built upon scientific principles that confer observable efficacy, aligning with the latest advancements in neuroscience. The consideration of neuroplasticity and brain regulatory dynamics provides an explanation for its success while opening new perspectives for supporting individuals in conflict situations.

These observations allow us to envision an entirely new theory of brain function, challenging those that currently tend to hold authority. And it is from this approach that we can foresee new research and innovation perspectives, question established paradigms, and consider unprecedented applications in interpersonal relations, social structures, management, governance, and even communication technologies.

Keywords

Cognitive adaptation, Amygdala, Alterocentrage, Conflict, Constraints, Prefrontal cortex, Decision-making, Relational dynamics, Social understanding, Governance, Systemic relational engineering (ISR), Human interaction, Interpretations, Professional mediation, Systemic model, Neuroplasticity, Neurosciences, Brain plasticity, Cognitive process, Emotional regulation, Rationality, Escalation.

Références

La médiation professionnelle, une approche neuroscientifique ?

Et si vous essayiez votre cerveau ?

À la croisée de la rigueur méthodologique et des dynamiques cérébrales, la médiation professionnelle s’impose comme un art de la raison appliquée aux relations humaines. Là où l’émotion domine, où l’incompréhension s’installe, elle trace un chemin structuré vers la clarification et l’ajustement des postures. Mais qu’est-ce qui la rend si puissante ? En plongeant au cœur des mécanismes neuronaux, nous découvrons une résonance inattendue : une méthode qui épouse les processus mêmes qui façonnent notre perception, notre régulation émotionnelle et nos décisions. Comprendre ces liens, c’est ouvrir la porte à une pratique renouvelée de la médiation, où chaque échange devient un levier de transformation.

Rationalité et cognition : un fondement scientifique de la médiation professionnelle

Pourquoi la médiation professionnelle permet-elle de résoudre des différends là où d’autres approches se heurtent à des blocages ? Si la question vaut d’être posée, ce n’est pas en comparant avec les autres méthodes que les vraies réponses se trouvent. Celles-ci se trouvent dans les avancées en neurosciences qui offrent aujourd’hui une opportunité scientifique pour comprendre pourquoi les techniques d’ingénierie systémique relationnelle® (ISR) appliquées en médiation professionnelle sont efficaces.

Un simple constat pourrait permettre de comprendre : la rationalité est le principe rigoureux de structuration de la méthodologie de l’ISR et c’est un phénomène si accessible et systémique du fonctionnement cérébral qu’il nous échappe lorsque la méthode nous fait défaut.

Puisque la communication est une construction cognitive, son organisation suit les mêmes principes de structuration que ceux qui régissent le fonctionnement cérébral. La médiation professionnelle est une pratique de la communication assistée par un tiers, le médiateur professionnel, ce n’est pas une méthode alternative de règlement des différends (Lascoux – 2017).

Mais le scepticisme quant à la rationalité est si fort que sa démonstration ne parvient pas à convaincre et des preuves multiples deviennent nécessaires pour emporter les convictions. Autrement dit, les résistances à la rationalité sont renforcées par des schémas cognitifs préexistants et des biais émotionnels. Et ce n’est pas toujours suffisant tellement la crédulité fait son lit dans les schémas cérébraux !

Ainsi, les principes de la médiation professionnelle ont une correspondance dans les dynamiques neuronales qui gouvernent les processus de prise de décision, de régulation émotionnelle et d’adaptation cognitive.

Plasticité cérébrale et adaptation

Le cerveau humain n’est pas figé dans ses représentations. Il révèle une plasticité constante (OCDE, 2007) qui lui permet d’ajuster ses schémas cognitifs et comportementaux en fonction de nouvelles expériences. Cette capacité est exploitée en médiation professionnelle pour accompagner les personnes dans la révision de leurs pensées limitantes et la reconstruction de leurs interactions relationnelles. Contrairement à une approche gestionnaire qui cherche à contenir le conflit par des implicites culturels et des compromis, la médiation professionnelle mobilise des processus cognitifs, par “l’élévation et la déclinaison conceptuelles”, pour restructurer la dynamique relationnelle des parties impliquées, lesquels s’avèrent confortés par les observations de la plasticité cérébrale.

Même si certains blocages peuvent paraître échapper à la médiation professionnelle en raison d’influences externes, sa structuration cognitive reste un levier clé pour accompagner les parties et favoriser des ajustements relationnels. Aborder les mécanismes qui échappent à l’intentionnalité est une voie très opérationnelle.

Régulation des émotions et prise de décision

Le fonctionnement du cerveau repose sur un équilibre entre l’amygdale, centre de la régulation émotionnelle, et le cortex préfrontal, siège de l’analyse rationnelle. Lorsque les émotions prennent le dessus, les capacités de prise de recul et d’évaluation des conséquences sont altérées. Une posture exclusivement centrée sur la personne, caractéristique de l’altérocentrage, typique de la médiation professionnelle (Lascoux – 2017, 2019), favorise la mobilisation du cortex préfrontal, parce qu’elle engage un processus d’appropriation conceptuelle. L’échange entre le médiateur et son interlocuteur favorise un cheminement qui l’amène à dépasser ses réactions impulsives et de structurer sa prise de décision. L’identification des invariants de l’adversité, détaillés et analysés, permet d’interrompre les boucles répétitives d’entêtement, lesquelles sont souvent renforcées par les approches fondées sur les modèles de ‘gestion des conflits’ et de négociation priorisant les enjeux et les intérêts, au détriment des révisions de positionnements. Contrairement à la méthode de négociation dite ‘raisonnée’ (raisonnable – cf. la méthode de Roger Fisher et William Ury), il est essentiel de recentrer l’approche sur les positionnements eux-mêmes, plutôt que de privilégier les intérêts apparemment en présence.

La médiation professionnelle a-t-elle des limites ?

Si la médiation professionnelle repose sur des principes fondés sur l’usage de la raison, certaines situations de conflit présentent des imbrications relationnelles qui peuvent compliquer la dynamique de résolution. C’est notamment le cas lorsque des acteurs multiples, bien qu’invisibles dans l’échange direct, influencent lourdement les positions des parties en présence.

Ce type de situation se retrouve dans les conflits internationaux où des dirigeants politiques ou économiques externes sont impliqués. Les décisions prises en apparence sur des bases rationnelles peuvent être, en réalité, contraintes par des obligations tacites qui grèvent toute marge de négociation réelle. La corruption est la principale cause de la dénaturation du processus. Les protagonistes ne sont parfois même pas en capacité d’envisager une réflexion sur les fondements de leur posture, sinon par des arguments contradictoires et toujours dans la surenchère, sans crédibilité. Ce type de comportement n’est pas facile à restituer par le médiateur qui se trouve confronté à des manifestations ostentatoires de légitimité. Ici, il peut sembler que seul le temps puisse permettre de venir à bout du différend, or, c’est la difficulté de l’identification des facteurs des conflits. Dans ces situations, la capacité du médiateur (son audace !) à restituer les facteurs bloquants devient déterminante.

Dans ces situations, la médiation professionnelle peut être entravée non par une absence de rationalité des parties directement concernées, mais par l’existence de jeux d’acteurs externes qui conditionnent en amont les décisions et verrouillent les évolutions possibles. L’accompagnement des individus reste possible et pertinent, mais il ne saurait suffire à lui seul à déconstruire des mécaniques de blocage qui sont entretenues par des acteurs tiers, absents du processus de médiation. Dans tous les cas, c’est le développement des compétences du médiateur, éventuellement assisté par une équipe de supervision, qui doit être interrogé. De fait, avec moins de 30 ans d’existence, la pratique méthodologique est récente et l’expertise est en actualisation permanente ; cette mise en parallèle avec les neurosciences en est une démonstration.

Un modèle fondé sur la logique des interactions

L’ingénierie systémique relationnelle®, appliquée en médiation professionnelle, repose sur une analyse précise des interactions humaines. Elle ne se contente pas d’encadrer les discussions, mais s’appuie sur des principes rigoureux qui facilitent l’émergence de solutions durables. Le modèle systémique des interactions en communication permet d’identifier les freins neuronaux à la coopération, favorisant ainsi une approche rationnelle des différends. Cette démarche s’inscrit dans une perspective scientifique où la compréhension du fonctionnement cérébral devient un levier essentiel pour transformer les conflits et promouvoir l’entente sociale.

Il est possible de comprendre ce qui se passe dans le cerveau d’une personne lorsqu’elle énonce ce qui est créateur de son adversité de la part de la partie adverse, et aussi lorsqu’elle comprend ce qui de sa part peut générer la conflictualité de la part de l’autre. Cette prise de conscience repose sur des ajustements neuronaux où l’activité du cortex préfrontal intervient pour analyser, structurer et apaiser les perceptions initiales.

Comprendre ce qui alimente l’adversité, et ce qui dans notre propre posture peut générer du conflit, est un travail qui mobilise des ajustements neuronaux précis. Ces ajustements sont soutenus par plusieurs neurotransmetteurs clés :

  • dopamine : facilite la réévaluation cognitive et la motivation à adopter de nouvelles stratégies.
  • sérotonine : stabilise les émotions et réduit les biais négatifs.
  • ocytocine : favorise la confiance et l’ouverture à l’autre.

Avec les mécanismes activés, c’est une meilleure régulation cognitive et émotionnelle qui ouvre la voie à des réajustements des dynamiques conflictuelles – dont la durabilité reste circonstancielle.

L’intégration de ces données par le cerveau favorise un ajustement progressif des réponses cognitives et émotionnelles, permettant ainsi une meilleure régulation des émotions.

Corrélation entre les réponses émotionnelles et la régulation cognitive en médiation professionnelle

Les réponses en situation de conflit sont liées aux mécanismes neurocognitifs qui sous-tendent la prise de décision et la régulation comportementale. En ingénierie systémique relationnelle (Lascoux – 2017, 2019), les Prêts d’Intention Négative (PIC), Interprétations jugeantes et Contraintes, lorsqu’ils s’accumulent, génèrent un phénomène de surenchère (S3), amplifiant les réactions émotionnelles et réduisant la flexibilité cognitive.

D’un point de vue neuroscientifique, ces dynamiques émotionnelles négatives sont associées à une activation excessive de l’amygdale, structure impliquée dans la détection des menaces et la régulation des réponses défensives (LeDoux, 1996). Une hyperactivation de l’amygdale est corrélée à une diminution des capacités de raisonnement et à une rigidité cognitive accrue (Etkin, Egner & Kalisch, 2011), ce qui se croise aisément avec les phénomènes d’entêtemlent typique de la conflictualité.

À l’inverse, le cortex préfrontal dorsolatéral (CPFDL) joue un rôle fondamental dans l’évaluation rationnelle des situations et le contrôle des impulsions émotionnelles (Miller & Cohen, 2001). Une activation plus marquée du CPFDL est associée à une meilleure régulation émotionnelle, ce que la pratique de la reconnaissance ne peut que produire favorablement, pour la prise de recul et l’élaboration d’une disposition adaptée pour faire baisser la tension.

L’hypothèse centrale est donc que l’intervention méthodologique du médiateur professionnel, par un processus structuré de restitution de sens et d’altérocentrage, permettrait à la fois :

  • une réduction de l’activation de l’amygdale en réponse aux stimuli conflictuels, limitant les réactions impulsives et défensives.
  • une augmentation de l’activation du cortex préfrontal dorsolatéral, facilitant une restructuration cognitive et une prise de décision rationnelle en contexte de conflit.

Cette hypothèse est soutenue par les travaux de Bogdan Draganski sur la plasticité cérébrale, qui ont démontré que des pratiques cognitives soutenues, comme la médiation et la régulation des interactions, peuvent induire des modifications structurelles du cortex préfrontal et améliorer les capacités de gestion émotionnelle (Draganski et al., 2004).

Ainsi, en rétablissant un équilibre fonctionnel entre les structures limbiques et les régions préfrontales, la médiation professionnelle apparaît comme une approche méthodologique susceptible de transformer les dynamiques de conflit en opportunités de réorganisation cognitive et relationnelle.

Ainsi, loin d’être une approche intuitive ou purement empirique, la médiation professionnelle s’impose comme une discipline fondée sur la rationalité du fonctionnement cérébral. Elle repose sur des principes scientifiques qui lui confèrent une efficacité objectivable, en résonance avec les dernières avancées en neurosciences. La prise en compte de la neuroplasticité et de la dynamique régulative du cerveau offre une explication à son succès, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour l’accompagnement des individus en situation de conflit.

Ces observations sont de nature à nous permettre d’envisager une tout autre théorie sur le fonctionnement cérébral que celles qui tendent à faire autorité actuellement. Et c’est à partir de cette approche que nous pouvons entrevoir de nouvelles perspectives de recherche et d’innovation, questionner les paradigmes établis. nous pouvons déjà envisager des applications inédites en matière de relations interpersonnelles, sociales, de management et de gouvernance, voire dans le champ des technologies de communication. La profession de médiateur, formée avec les techniques d’ingénierie relationnelle, fait sortir la médiation de ses improvisations hasardeuses. Il résulte de cette étude une forte invitation à s’approprier les techniques de la médiation professionnelle.

Mots clés : Adaptation cognitive, Amygdale, Altérocentrage, Conflit, Contraintes, Cortex préfrontal, Décision, Dynamique relationnelle, Entente sociale, Gouvernance, Ingénierie systémique relationnelle (ISR), Interaction humaine, Interprétations, Médiation professionnelle, Modèle systémique, Neuroplasticité, Neurosciences, PIC-, Plasticité cérébrale, Prêts d’Intention Négative, Processus cognitif, Régulation émotionnelle, Rationalité, Surenchère

Références

  • The Emotional Brain. Simon & Schuster. LeDoux, J. 1996
  • An Integrative Theory of Prefrontal Cortex Function. Annual Review of Neuroscience, 24(1), 167-202. E. K. Miller & J. D. Cohen 2001
  • Changes in grey matter induced by training—new insights from a longitudinal study using MRI. Nature Neuroscience, 6(8), 844-846, B. Draganski, C. Gaser, V. Busch, G. Schuierer, U. Bogdahn, & A. May, 2004.
  • Comprendre le cerveau : naissance d’une science de l’apprentissage, OCDE, Wu Ting-Fang (2007)
  • Plasticité fonctionnelle du cerveau et apprentissage moteur, medecinesciences.org, coordonné par Julien Doyon (2011)
  • Neurosciences et éducation, dossier coordonné par Pascale Toscani et Sylvain Connac, 2018
  • Emotional regulation and the neural bases of anxiety. Nature Reviews Neuroscience, 12(4), 223-231. Etkin, A., Egner, T., & Kalisch, R. 2011
  • Pratique de la Médiation professionnelle. Lascoux J-L. ESF, 2017
  • Dictionnaire de la médiation. Lascoux J-L. ESF, 2019

L’innovation de l’Ingénierie Systémique Relationnelle

Il y a quelques années, j’ai créé l’ingénierie relationnelle, un modèle novateur qui plaçait la qualité des interactions humaines au centre des pratiques professionnelles et des modes de gouvernance. Mon objectif était d’accompagner les personnes dans la gestion de leurs différends en favorisant la reconnaissance mutuelle et la restitution du sens des propos, tout en dépassant les cadres moralisants ou les logiques de pouvoir.

Cependant, avec le temps et l’évolution de mes recherches, je fais un constat : le concept d’ingénierie relationnelle, bien qu’essentiel, reste limité. Il porte sur l’idée de la relation entre les personnes, en omettant des dimensions plus vastes qui influencent ces interactions. Or, l’être humain ne se limite pas à ses relations. Il est un acteur au sein de systèmes complexes, et lui-même constitue un système relationnel dynamique, influencé par des croyances, des émotions, des normes sociales, des interactions culturelles, mais aussi par des structures organisationnelles et institutionnelles.

À travers mon travail de structuration de la médiation professionnelle, j’ai affiné des techniques favorisant la qualité relationnelle, telles que l’altérocentrage, la restitution de sens, et les modèles transactionnels pour dépasser les blocages émotionnels et cognitifs. J’ai créé en 1987 le modèle SIC, en 2024 les inventaires NEXUS pour la qualité relationnelle et la prévention des RPS, dans une perspective d’entente sociale et de QVT. Mais il est devenu évident que ces approches nécessitent d’être intégrées dans une perspective plus large : celle de l’ingénierie systémique et relationnelle.

Pourquoi l’ingénierie systémique et relationnelle ?

Parce que les personnes humaines ne sont pas isolées dans leurs échanges. Elles sont prises dans des réseaux d’interactions interdépendants, qui englobent leurs relations interpersonnelles, leurs schémas de pensée, leurs croyances, et les systèmes dans lesquels elles évoluent (famille, entreprise, société, institutions, etc.). Ignorer ces systèmes, c’est réduire la portée de la médiation à une simple résolution de conflit ponctuel. Au contraire, en prenant en compte la dimension systémique, nous permettons un travail qui agit sur les structures, les dynamiques organisationnelles et les représentations des individus.

L’ingénierie systémique et relationnelle permet d’intervenir :

  • Sur les individus : en explorant leurs représentations mentales, leurs croyances limitantes, et les blocages émotionnels.
  • Sur les systèmes : en prenant en compte les interactions entre les acteurs, les structures organisationnelles et les dynamiques culturelles.
  • Sur les interactions : en favorisant la reconnaissance mutuelle, la responsabilisation et la création de nouveaux possibles dans les relations humaines.

En passant de l’ingénierie relationnelle à l’ingénierie systémique et relationnelle, j’ouvre le champ de la médiation professionnelle à une approche globale et intégrée, qui reconnaît que les interactions humaines sont influencées par des systèmes multiples.

Cette approche systémique est essentielle pour accompagner les personnes à la fois dans leur réflexion individuelle par rapport aux systèmes qui les façonnent et dans leur participation à la transformation des structures sociales et professionnelles.

Venez à l’EPMN découvrir l’ingénierie systémique et relationnelle. C’est une évolution nécessaire pour répondre aux défis du monde contemporain, où les relations humaines sont influencées par des systèmes de pensée, de représentations émotionnelles, expérientielles et rationnelles pour créer et faire vivre les organisations.

La Théorie de l’Ajustativité Générale – TAG : vers une nouvelle compréhension du monde

On a souvent dit que votre cerveau fonctionne selon des modes prédictifs… et si c’était faux ? En réalité, votre cerveau interagit seulement comme un autodidacte de l’ajustement immédiat.

Depuis bientôt 30 ans, j’ai engagé une réflexion pour mieux comprendre les phénomènes relationnels, sous toutes les formes. Pendant tout ce temps, j’ai établi des liens entre les différents domaines de connaissances. C’est ainsi que j’ai conçu plusieurs modèles. La géométrie m’a servi de moyen de structuration, avec une figure très simple, mais qui l’emporte en complexité, puisqu’elle se définit comme un dodécaèdre-tétraèdre fractal (DT-Fractal®). Grâce à cet instrument, j’ai élaboré des processus, façonné des techniques, développé des outils et des méthodes, initié une profession, celle de médiateur. J’ai imaginé un nouveau paradigme avec un référentiel culturel, celui de la qualité relationnelle et l’ingénierie systémique relationnelle®. Enfin, j’en suis revenu à ma réflexion initiale sur la représentation du temps et de ses imbrications avec la conscience. Au fil de ce cheminement, une évidence s’est imposée : les phénomènes que j’observais relevaient tous d’une dynamique d’ajustement immédiat. Le modèle systémique des interactions en communication est devenu la base de l’ensemble des méthodes, techniques et processus que j’ai conçus qui ont permis à des milliers de personnes de mieux structurer leurs pensées et à un grand nombre de faire face aux phénomènes conflictuels qu’au mieux elles géraient et que désormais elles ont pu résoudre.

Face aux limites des modèles prédictifs, mettez-vous en décalage !

Maintenant, directement inspirées de mes expériences et enseignements, j’ai clarifié des théories. Ces théories sont alignées sur un grand principe, celui de l’ajustement constant. Elles viennent prendre la suite des conceptions associées aux modèles prédictifs, appuyées sur l’anticipation des événements à partir de probabilités et de données passées. Quoique ces modèles ont contribué à faire progresser des pratiques, en réalité, ils ne sont que des échos des conceptions ancrées dans la pensée binaire, très présentes dans les cultures du monde. Certes, la théorie du cerveau bayésien qui découle de la culture probabiliste, a pu permettre de faire des avancées par le principe des vraisemblances, des potentialités, de la mesure des approximations statistiques.

De fait, les modèles prédictifs sont efficaces pour les systèmes fermés et répétitifs, mais ils échouent dès lors que les dynamiques impliquent des incertitudes multiples et des interactions humaines complexes. Ils sont d’autant plus fragiles qu’ils se fondent sur des croyances où la rationalité s’égare totalement. L’exemple de la “gestion des conflits” (je dirais “résolution des différends”) ou les ajustements relationnels nécessitent des régulations immédiates qui ne peuvent pas être anticipées avec précision, est facile. Il en est d’autres plus complexes en physique, biologie, informatique, production d’énergie ou sciences sociales. En matière de décision, le système probabiliste a montré bien des fragilités et de graves limites. La pensée d’Henri Poincaré (1854-1912) a pourtant été claire : “On fait la Science avec des faits comme une maison avec des pierres ; mais une accumulation de faits n’est pas plus une science qu’un tas de pierres n’est une maison.” et inspirante : il faut un ensemble de preuves pour identifier un coupable, mais un ensemble de preuves ne font pas une culpabilité. Pourtant, combien de décisions sont prises au nom des probabilités et du principe de précaution qui les justifie ?

En fait, la modélisation de la prédictivité n’a apporté qu’une touche scientifique à ce qui était affirmé dans l’approche morale ; c’est d’ailleurs son premier défaut qui est lié à un biais cognitif, celui de la temporalité contextuelle, qui fait obstacle à une nouvelle compréhension. Elle s’est infiltrée et ancrée partout. Avec cette universalité, elle est devenue une source de références avec désormais des arguments qui font autorité.

Cependant, c’est une nouvelle conception que je viens proposer face à l’idée de mécanismes prédictifs du cerveau, la Théorie de l’Ajustativité Générale – TAG. Cette approche innovante lève les obstacles. Elle met l’accent sur l’adaptation dynamique, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour expliquer les phénomènes complexes et imprévisibles dans tous les domaines où le modèle prédictif rencontre des limites.

Cette théorie ne se contente pas d’apporter des nuances : elle redéfinit les fondements de notre compréhension du monde. Elle fait reposer les représentations des individus, des relations interpersonnelles, des relations organisationnelles et des interactions cosmiques. Tout cela peut sembler un peu trop, mais n’est-ce pas le cas de la prédictivité qui interfère partout, sans forcément que ce soit clairement énoncé ? C’est donc un modèle entier qui est à repenser.

L’ajustement immédiat : une nouvelle logique adaptative

La TAG repose sur le principe selon lequel les phénomènes complexes émergent de multiples ajustements dynamiques immédiats, plutôt que de modèles linéaires prédictifs.

Les exemples concrets ne manquent pas : un conducteur sur une route de montagne n’anticipe pas à l’avance chaque virage. Il ajuste sa vitesse et sa trajectoire en fonction des conditions visuelles et physiques qu’il perçoit à l’instant présent. La prédictivité, c’est a posteriori. L’adulte qui marche a été un enfant qui a chuté avant que son cerveau sache anticiper et prédire des mouvements. Il a appris. Les joueurs de ping-pong ajustent leurs reprises de balle, revers et smash. Ils mobilisent simultanément leur vision périphérique, leur coordination motrice et leur capacité d’anticipation immédiate. Chaque coup implique une régulation constante de la posture, de la vitesse et de l’angle de frappe, dans une dynamique où l’ajustement en temps réel prime sur toute tentative de prédiction rigide. Chaque mouvement est une réponse aux variables du jeu, intègre l’imprévu et les subtilités stratégiques adverses et illustre le principe d’ajustativité.

L’explication de la prédictivité est celle de l’apprentissage. Ainsi, le cerveau ajuste en permanence ses connexions et ses schémas cognitifs au fur et à mesure qu’il reçoit de nouvelles informations. L’ajustement immédiat repose sur la capacité neuronale à mobiliser simultanément les modalités de traitement de l’information. Cette mobilisation immédiate systémique permet les ajustements dynamiques qui répondent à l’imprévu en temps réel.

Des concepts fondateurs : la TCC-HA et la T.AJT

La TAG s’appuie sur deux modèles clés :

  • La Théorie du Cerveau Corrélatif et de l’Harmonisation Ajustative (TCC-HA), qui explique comment les processus cognitifs s’ajustent dynamiquement en fonction des expériences immédiates, sans recours exclusif à des mémoires de long terme ou à des modèles prédéfinis.
  • La Théorie de l’Ajustement Temporel (T.AJT), qui redéfinit le temps non plus comme une ligne continue et uniforme, mais comme une superposition dynamique d’états temporels en perpétuel ajustement.

Ces concepts apportent une vision nouvelle du cerveau, du temps et des interactions humaines. Ils introduisent une forme de plasticité temporelle comparable à la plasticité neuronale.

Des applications concrètes dans de nombreux domaines : ça va décoller…

La TAG ouvre des perspectives novatrices dans divers champs d’application :

  • Neurosciences : à commencer par le monde neuronal. En reconnaissant que le cerveau ajuste en permanence ses circuits neuronaux, elle renouvelle la compréhension de la plasticité cérébrale et de la cognition adaptative. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes réussissent à réguler rapidement leurs émotions ou à s’adapter à des situations inattendues.
  • Physique : le décollage peut prendre une autre forme. La TAG remet en question la perception d’un temps linéaire et uniforme. Elle ouvre des perspectives sur les champs gravitationnels, les interactions énergétiques et les phénomènes quantiques. Plutôt que de modéliser les forces comme des relations fixes, la TAG les conçoit comme des corrélations dynamiques qui s’ajustent en fonction du contexte.
  • Sciences sociales et management: la TAG propose une alternative aux modèles d’organisation linéaires. Elle offre des clés pour intervenir lors de situations de crise. Plutôt que des schémas de gestion des changements et des différends, elle préconise des ajustements relationnels dynamiques.
  • Intelligence artificielle : les algorithmes inspirés de l’ajustement immédiat peuvent rendre les systèmes plus réactifs, notamment dans les contextes à forte incertitude.

Vers une nouvelle ère scientifique

La TAG marque une transition décisive dans notre manière d’appréhender les phénomènes complexes. En mettant l’accent sur l’ajustement immédiat plutôt que sur la prédiction linéaire, elle introduit une nouvelle manière d’expliquer les processus cognitifs, temporels et sociaux. Evidemment, je ne peux qu’être conscient de ce que j’invite à remettre sur la table des opérations scientifiques. Mais cette invitation pourrait bien paraître suffisamment stimulante pour que le scalpel intellectuel de quelques-uns se mette à la dissection et permette d’envisager les vastes actualisations de l’ajustativité.

Ainsi, l’avenir ne sera pas prévu : il sera ajusté. Il peut bien s’agir là d’une révolution épistémologique qui, dans les années à venir, en viendra à redéfinir notre manière de comprendre le monde.

Si vous en souhaitez plus… n’hésitez pas à me l’indiquer… dans tous les cas, en théorie, tout est possible et ça peut se vérifier en pratique.


  1. Etude systémique des interactions en communication https://www.etudesic.com/
  2. EPMN.fr