Auteur: Jean-Louis Lascoux

De Tapie à Cahuzac, Besson en passant par Pasqua et …

Le scandale produit par l’arrogance de Jérôme Cahuzac face à la presse enthousiaste n’a rien de spécial. La différence est l’insistance,  voire l’acharnement auraient dit certains, à vouloir présenter Cahuzac comme exceptionnel dans son mensonge, exceptionnel dans son ascension politique, exceptionnel dans sa manière de faire de l’argent. (suite…)

Action de groupe : le gouvernement ne répondra que si vous cliquez…

Le gouvernement est en train de faire naître une nouvelle pratique “démocratique” avec internet. Désormais, la loi pourrait bien n’être inspirée que par les seuls internautes. Ceux qui n’utilisent pas internet, ceux qui n’ont pas envie de se coller les doigts sur un clavier, ceux dont le cerveau est réticent aux petits écrans, ceux-là ne peuvent pas participer à la démocratie par le clic. (suite…)

Rengaine : les choses s’améliorent mais pas pour tout le monde…

Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendants le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
L’ cœoeur plein d’entrain, ça va, ça vient,
Mais l’ soir lorsque tout dort tranquille……. (suite…)

La médiation professionnelle, pour améliorer l’exercice de la libre décision et de la qualité relationnelle

La médiation, on en parle. Il n’y a pas un jour sans qu’il ne soit question de médiation, de médiateur, quel que soit le domaine : économique, politique, social, familial, entreprise, institutionnel… L’effort de promotion est constant, partout, dans le champ de l’initiative privée et dans l’action publique. Si le législateur français s’embrouille, confondant ici et là médiation, négociation, conciliation et arbitrage, il n’est pas le seul et la France n’est pas plus en retard que les autres pays sur ce point. Il n’y a pas de compétition à engager sur ce terrain : la médiation se répand partout et c’est pour le bien de tous. (suite…)

Le printemps arabe est un coma religieux

Comparer les événements qui ont lieu dans certains pays arabes au printemps des révolutions en Europe témoigne d’un sens curieux de l’analyse historique. Nous n’avons pas suffisamment de recul pour savoir ce que la chute de Ben Ali a ouvert ou fermé en Tunisie. Ce dictateur courtisé par l’ensemble de la classe politique française tenait son pays dans un coma. Le vocabulaire printanier correspond bien moins à la réalité que celui d’un état de santé. (suite…)

La comédie humaine, Depardieu et les politiciens français

Gérard Depardieu est entré dans ma vie avec son rôle de Cyrano de Bergerac. Le reste, je l’aurais presque oublié. Oubliés l’An 1 et Trop belle pour toi. D’évidence, je ne suis pas fan. Il n’a rien qui me plaise dans ses attitudes, dans ses rôles, dans sa diction. Je l’ai vu à l’écran, mais je ne l’ai pas retenu. A le voir, je me souviens qu’il est aussi lourd que son apparence. Et pourtant, il me serait presque devenu sympathique avec sa nationalité belge. Il me serait presque devenu agréable avec son émigration en Russie. Il aurait presque pris du panache. Mais pauvre Depardieu qui va pourlécher les babines du dictateur Poutine ! Pourtant, il aurait presque pris du Cyrano en tirant sa révérence à des politiques donneurs de leçons, eux qui devraient commencer par regarder dans leur propre cour et passer le balai sur leurs pratiques arrogantes. Gérard Depardieu commençait à m’amuser. Mais à peine commencé, c’est déjà fini. Une comète de la distraction. Les politiciens de France avec leurs engagements jamais tenus de changer la captation des pouvoirs citoyens, de baisser leurs rémunérations inadmissibles, devraient prendre exemple sur lui…

La survie aux Etats-Unis d’Amérique s’apprend dès l’école

« Il n’y a pas de bourreaux sans victimes potentielles. » C’est ce discours très séduisant que j’ai entendu récemment concernant des victimes de violence. Il permet d’ailleurs de faire le plein de justifications chez les violeurs en Inde et dans les pays qui pratiquent la charia. Avec cette idée, les enfants de l’école de Newtown, et leurs parents, sont responsables de ce qui leur est arrivé. (suite…)

Pourquoi les homosexuels veulent-ils se marier ?

En France, la pensée de Descartes, l’avènement des Droits Humains, les progrès scientifiques ont créé des ruptures avec l’obscurantisme sur lesquels reposaient des systèmes d’autorité les plus arbitraires. Nous ne sommes plus dans une société où les conceptions intuitives, les sensibilités morales, les aspirations spirituelles, les fantasmes sociétaux de ceux qui détiennent des pouvoirs s’imposent à tous. Nous vivons dans une société qui ne repose plus sur l’idée qu’une volonté extérieure à l’individu déciderait de son existence.

Nous sommes dans une société qui a évolué vers la reconnaissance de l’individualité. Le droit est remis sur le métier pour l’adapter aux nouvelles considérations et aux besoins de chacun. Il ne doit plus répondre aux règlements de vie de quelques uns au nom de tous. Nous sommes dans une société où le droit est rediscutable. Nous passons d’une société de droit, c’est-à-dire de contrainte, à une société de médiation, c’est-à-dire de recherche de consensus. Les repères sociétaux ne vont plus du nivellement collectif à l’individu, mais de l’individu à l’intérêt collectif.

Nous sommes dans une société où l’effacement individuel devant la représentation collective ne s’impose plus. Il ne s’agit plus de traiter tout le monde selon les conceptions de quelques uns, mais de reprendre les éléments de droit pour permettre à chacun de ne pas se sentir déconsidéré par rapport à qui que ce soit. L’inversion anime le nouveau paradigme. Et le mariage, qui peut sembler être l’un des fondamentaux de notre organisation sociale, fait partie de ces repères qui sont légitimement revisités.

Du retournement de l’aspiration individuel au fantasme spirituel en société

Qu’est-ce que le mariage ? Une décision sociétale ou un choix entre des individus ? Si l’on retient que le mariage consacre un choix fait au nom de l’antériorité, pour une continuité de l’historicité, alors le mariage n’est pas une décision des individus. Il s’agirait d’une décision collective prise à l’initiative d’un groupe, selon les règles plus ou moins claires, ou des rites plutôt magiques. De ce fait, le mariage dépasserait l’individu et ne correspondrait pas plus à son choix qu’à une question de volonté. Des personnes s’uniraient parce qu’une force supérieure les y pousserait et les règles du mariage s’imposeraient pour empêcher leur remise en cause. Mais alors qui serait le rédacteur de ces règles ? Comment auraient-elles pu évoluer ? Comment se ferait-il qu’elles n’aient pas toujours été édictées et que par exemple elles n’apparaîtraient pas dans les textes sumériens, bien plus anciens que les textes bibliques qui ne les célèbrent pas plus ?

Si la mémoire collective existait, il serait possible de dire si le mariage a été encouragé à une période où la sédentarisation était une préoccupation pour ceux qui dirigeaient la société. Mais si le futur est un monde d’hypothèses, le passé est une source inépuisables d’interprétations.

Le mariage contre l’instabilité affective et pour la normalisation relationnelle

De tout temps, le mariage a résulté d’une implication individuelle, qu’il ait été imposé aux mariés ou choisi par eux.  Le mariage traduit une volonté déclarée de montrer un lien de deux individus à l’ensemble du corps social, comme la sédentarisation a conduit les individus à se reconnaître dans une identité collective.

L’évolution des rapports sociaux a fait reconnaître le droit au divorce, comme l’identité collective se repousse au delà des frontières. On accepte désormais que le lien affectif n’existant plus, il en reste un lien contractuel qui peut être rompu. Conséquemment, si le mariage est considéré comme un élément fondateur de l’organisation sociale, le divorce en est devenu son pendant. Contexte d’affrontements et de troubles multiples, le mariage ne pouvait tenir dans une société où la vie se prolonge. Ainsi, plus sûrement que le mariage, le divorce est facteur de paix sociale.

Si au moyen-âge le mariage a pu représenter un outil au service de la consolidation sociale, en conjuguant sédentarisation avec la foi et la fidélité, dans notre société, le mariage ne peut être considéré que comme un élément contractuel. En conséquence, à ce titre, il serait discriminatoire de ne pas autoriser toutes les personnes de pouvoir le conclure.

La loi du futur tournée vers le présent

Sachant que le mariage est en voie d’extinction, l’offrir aux homosexuels pourrait sembler mesquin. Mais si le mariage peut traduire la chance de se sentir sécurisé dans une relation amoureuse au sein d’une organisation sociale, tout en ayant vécu une période extraordinaire de normalité, pourquoi en priver qui que ce soit ? C’est donc moins en raison de l’égalité que ce droit doit être réformé, mais plutôt au nom de l’altérité. Le droit au mariage ne porte pas  atteinte à celui au célibat. Ceux qui font ce choix, hommes et femmes d’église, privent l’humanité de leur potentiel géniteur et personne ne songe à leur en faire reproche. Ainsi droit au mariage et droit au célibat relève d’une liberté aussi fondamentale que du droit de disposer de son corps.

Le code civil n’a rien de magique. Souhaitons à aucune génération d’avoir un code sur lequel elle ne pourrait revenir. Le droit est appuyé sur les ruines du passé et il régit le présent. Il tend à retenir les changements et les progrès.

Habituellement, le droit provient du passé. Avec des réformes de ce type, nous offrons aux générations futures une plus grande facilité relationnelle. Nous leur offrons des réponses de liberté. C’est ainsi que le droit peut commencer à s’inscrire dans une démarche anticipatrice. En cessant d’être contraignant, il devient émancipateur.

== A voir également, si vraiment vous disposez de temps, entre minuit et six heures du matin, l’enregistrement de l’audition des représentants religieux par la commission parlementaire, du 29 novembre 2012. A noter que les libres penseurs n’avaient pas été invités. Mais ils ne sont pas organisés en religion…

Pourquoi la médiation d’Alain Juppé a échoué ?

L’échec de l’intervention d’Alain Juppé dans l’affaire de la présidence de l’UMP opposant François Fillon et Jean-François Copé, a fait l’objet d’un constat par une presse unanime : le maire de Bordeaux, fondateur de l’UMP avait peu de chance d’aboutir. Pourquoi ? Pour les raisons de la mauvaise volonté des protagonistes ? Et si, en réalité, les deux querelleurs n’étaient pour pas grand chose dans cet échec ? Et si en réalité il fallait trouver l’échec de cette intervention dans le manque de savoir faire de l’intervenant ?

Cette question intéresse les médiateurs en herbe. Elle place la barre où elle doit l’être pour confronter les intervenants dans les conflits à un niveau d’exigence suffisant pour qu’ils cessent de reporter leur manque de compétence. Les parties en conflit sont disposées à en découdre. Elles cherchent à s’imposer à l’autre, sinon elles ne seraient pas en conflit. Dans l’affrontement, elles sont donc dans leur rôle. Mais, l’intervenant prétendu médiateur qui se hisse sur ses exigences, est-il réellement dans son rôle ? C’est là le sens de mon interrogation et de ma proposition de réflexion.

Quelques auteurs, comme dans l’Express, se sont aventurés dans une tentative d’analyse des causes de cet échec. Mais les explications politiques ne permettent pas de comprendre ce qui conduisait irrémédiablement à cette impasse. Certains en arrivent même à supposer qu’Alain Juppé ne voulait pas vraiment réussir. Ils lui trouvent des justifications psychologiques avec la relation à l’échec comme une aspiration profonde. Les voies de la psychologie sont aussi sinueuses que d’autres sont réputées impénétrables. Un chroniqueur, Alain Chandelier, dresse un portrait fantasmatique du médiateur idéal, dans lequel il projette sa manière de considérer l’efficacité de l’intervention d’un médiateur : mère Teresa avec un casque bleu. De fait, même si le portrait robot qu’il fait est vraiment à côté de la réalité, il reste le seul à avoir tenté de répondre à la question qui revient en boomerang sur le tiers : pourquoi cette mission a-t-elle échoué ?

La perte de confiance

Il est cependant possible d’avoir une approche plus rationnelle de la situation et de l’observer avec les outils de la médiation professionnelle. La première cause de l’échec apparait en transparence de l’intervention d’Alain Juppé. Dans notre espace professionnel, nous savons que la première condition qu’il s’agit d’obtenir pour lancer une médiation est un minimum minimorum de confiance. A priori, Alain Juppé pouvait l’avoir de la part des deux protagonistes. Mais il a compromis ce potentiel tout au long de ses prises de paroles publiques.

Le manque d’impartialité en devenant intéressé par des aspects de la situation

L’autre erreur d’Alain Juppé a été de gâcher cet acquis en entrant lui-même dans la relation conflictuelle comme un nouveau protagoniste. Il a brouillé l’impartialité en se mettant dans la posture de celui qui assurerait un intérim en attendant qu’une autre solution soit trouvée. Jean-François Copé ne pouvait accepter cela, c’était évident. L’accepter c’était abandonner et se mettre dans une position de devoir reconquérir, alors qu’il était dans la place, occupait l’espace, avait son fauteuil et son bureau dans les locaux du siège même de l’UMP. Les conditions d’Alain Juppé ne pouvaient trouver un accueil de la part des deux adversaires.

L’atteinte à la confidentialité

Et toutes ces erreurs se cristallisent dans une seule. une erreur grossière et majeure, qui passe inaperçue tant elle est énorme : l’atteinte à la confidentialité. Alain Juppé a pris la parole avant d’intervenir. Plusieurs fois. Il a médiatisé son intention. Il a proclamé ses propositions. Il a dit ce qu’il pensait de la situation. Il a tenu des propos moralisateurs envers l’un et l’autre. Il s’est présenté comme un pater familias tandis que des invectives pleuvaient sur une situation que l’un des protagonistes dénonçait comme mafieuse. Toute la presse était au courant de ce qu’il allait dire et les deux acteurs étaient informés comme n’importe qui. N’importe qui ? Précisément ce que ni l’un ni l’autre ne souhaite être. Ils étaient invités, voire sommés de se démettre et à se soumettre. Le sentiment d’être méprisés ne pouvait qu’être au rendez-vous de ces prises de positions médiatiques. Les journalistes rapportaient les propos avec une délectation évidente et participaient à creuser le trou de cette médiation qui avait tant de mal à se mettre en place.

Pas une médiation, en tout cas pas professionnelle, mais l’échec d’une conciliation

Si l’on nomme médiation l’intervention de tout tiers peu compétent, mais motivé, intéressé par un résultat et concerné par l’affaire, alors c’était une médiation. Mais la médiation ne consiste pas en cela. C’est vrai qu’il existe des formes de médiation très diverses : connotation religieuse, connotation juridique, connotation psychologique. La morale, l’intuition, le bon sens, le rappel à la règle, aux us et coutumes, sont les moyens utilisés par toutes ces pratiques. Et c’est vrai qu’Alain Juppé a eu recours à des accents moralisateurs. Ces formes de médiation enseignées un peu partout, sont en fait des pratiques associées à la conciliation : on propose des solutions. On recommande et tente de convaincre. A tout le moins, on pourrait considérer qu’il s’agissait d’une tentative de conciliation, le conciliateur étant un tiers qui recommande des solutions sans pouvoir les imposer. Voire il aurait pu s’agir d’un arbitrage, mais Alain Juppé n’avait pas l’autorité pour cela.

Donc, il s’agissait plus d’une conciliation qui a échoué que d’une médiation.

Ce qu’il convient de retenir

Pour se lancer dans l’aventure de la résolution d’un conflit, il convient de respecter le Code d’éthique et de déontologie des médiateurs professionnels, notamment par ces éléments de postures avec lesquels on ne négocie pas : impartialité, neutralité et indépendance. Et aussi, sans tergiverser, de garantir la plus stricte confidentialité.

Ces quatre aspects tendent à restreindre très clairement le nombre d’intervenants possibles aux médiateurs qui se sont engagés dans une formation sérieuse dispensée exclusivement par l’EPMN et dans le respect du CODEOME.

La Valls des droits va-t-elle continuer ?

Une française, Aurore Martin, a été extradée en Espagne parce qu’elle est militante d’un parti légal en France mais illégal en Espagne. Ne serions-nous plus en sécurité en France pour combattre ce qui nous apparait injuste dans le monde ?

Quel est donc le sens d’agresser ainsi des convictions ? Quel est donc cet écho de bottes que nous entendons frapper ? Quelle est donc cette forfaiture ? Quel est donc cet anachronisme ? Imaginerions-nous là-bas le franquisme et ici le pétainisme ? La crise économique doit-elle trouver d’autres exutoires ? Des boucs émissaires ? Des politiciens auraient-ils besoin de distraire l’opinion parce qu’ils ne parviendraient pas à tenir des promesses illusoires ?

Il est terriblement regrettable de constater que le ministre de l’intérieur, certes le plus répressif de tous ceux que la gauche socialiste ait pu fédérer, se lance dans une transgression fondamentale du droit coutumier. Faut-il rappeler que Manuel Carlos Valls, d’origine espagnole, est devenu français en 1982 ? Doit-on y voir là l’explication de cette complicité avec l’Etat Espagnol ? Expédier une personne de nationalité française dans un pays qui la condamne déjà à une peine de prison, tandis qu’en France elle ne serait pas poursuivie pour ce qui lui est reproché là-bas, c’est inquiétant. Inquiétant pour chacun. Inquiétant pour tous. Dramatique pour Aurore Martin. Dramatique aussi pour toutes les personnes militantes pour des causes extérieures à la France.

Plus d’une décennie de prison ! Douze ans de réclusion pour avoir été solidaire du parti indépendantiste Batasunat illégal en Espagne mais légal en France.

Rappelons que Batasunat est un parti politique socialiste, féministe, libertaire, écologiste, ce qui est contraire au position de Manuel Carlos Valls. Batasunat est indépendantiste, certes. Ce parti est celui de ceux qui défendent une cause légale en France, prétendument terroriste en Espagne. Et puis Aurore Martin est française. Mais elle va devoir faire la preuve de son innocence en étant enfermée là où la police franquiste l’aurait torturée. N’y-a-t-il pas une honte qui plane sur cet hiver politique ? Ne doit-on pas d’abord prouver qu’une personne est coupable pour la condamner ? L’Europe de la politique se corrompt-elle totalement ?

Il faut bien constater que le pays des droits de l’Homme n’est pas celui des droits de la Femme. Faudrait-il qu’elle soit voilée pour qu’il n’osât pas y toucher ? Même le Front National vient faire cause commune pour dénoncer cette mesure agressive contre tous les principes que nous sommes en droit d’attendre du pays où nous sommes nés.

L’indignité est-elle installée place Beauvau ? A quoi faut-il s’attendre maintenant ? Combien de personnes ont voulu que cesse le système qui a été mis en place lors du précédent quinquennat ? Est-ce pour racoler sur les terres plus arides en liberté qu’une Française est envoyée dans les geôles espagnoles ? C’est incompréhensible. Le candidat François Hollande s’était prononcé sur l’affaire. Devenu président, la mémoire lui ferait défaut et les circonstances l’inviteraient à changer de point de vue. On n’ose y croire. Le parti communiste proteste. La Ligue des droits de l’Homme proteste. Le parti écologiste proteste. Des élus UMP se joignent à cette protestation, avec le Front National.

Le jeu est dangereux de provoquer ainsi une mobilisation si souterraine qu’elle risque de faire basculer les ambitions de rester longtemps au sommet de l’Etat. D’ici là, l’inquiétude citoyenne ne peut qu’être forte. Comment avoir confiance en des politiques qui bradent la citoyenneté ? Avec cette politique, sommes-nous en sécurité dans notre propre pays ?

Les photos sont extraites de Wikipedia