Auteur: Jean-Louis Lascoux

Christine Lagarde, une tête à être copine avec qui ?

Christine Lagarde n’a pas du tout apprécié qu’un journaliste puisse l’imaginer copine avec Bernard Tapie. Même si elle n’a pas la tête à ça, en tout cas, Bernard Tapie en a tiré une belle somme d’argent. D’évidence, les arbitres privés ont touché un petit pactole, mais il est de tradition dans ce genre d’affaire d’arroser un maximum. L’affaire des vedettes de Taïwan aurait été un cas isolé ?

Citation : « Vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ? »

Ça c’est de l’argument de défense. Digne d’une brillante avocate. Les cordonniers ont bon dos. Ne pourrait-elle s’appliquer sa recommandation lorsque son ami Eric Woertz, alors ministre du Budget, été mis en cause dans l’affaire de la milliardaire Liliane Bettencourt :

Citation : « On aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d’intérêts. »

Alors, cette élite, elle a la tête à fréquenter qui ? Avec qui pourrait-elle être copine ? Alain Juppé, le meilleur d’entre nous avait dit Jacques Chirac ? Ce va-t-en guerre cherche probablement en Libye l’argent disparu des banques et dans les dépenses publiques. Pour les pauvres de France, pas d’argent. Pour faire la guerre, le budget n’est pas le même. L’ancien exilé au pays des cabanes reste fréquentable. Il en aurait la tête… Il faudrait lui poser la question si elle se voit la tête à fréquenter Luc Ferry

Et Eric Woertz, ancien premier ministrable et trésorier comme Alain Juppé des partis de Chirac, en passant par Nicolas Sarkozy jusqu’à Jean-François Copé ? D’aucuns apprécient cette autre pointure dans les financements occultes. Ancien ministre du travail, il ronge encore son frein sur un parcours judiciaire dont la boue continue d’éclabousser sa bouille hébétée. N’oublions pas ce notable prédécesseur de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, Charles Pasqua, parangon de l’homme d’État le plus habile à se tirer du plus grand nombre d’affaires judiciaires. On l’imagine arrêté au petit matin, mal rasé, menotté… On en imagine d’autres. Une longue chaîne qui discrédite sans vergogne la vie politique française devant laquelle piétine l’héritière de l’épicerie du grand père Lepen.

Maintenant Christine Lagarde est au FMI. Elle avait comme concurrent le chef de la banque centrale du Mexique, Augustin Carstens. Ce n’est pas sans évoquer les turpitudes de l’affaire Florence Cassez pour laquelle des eurodéputés se bougent. Et peu importe la réprobation populaire.

Christine Lagarde, nouvelle intouchable joue à cache-cache avec le système policier et judiciaire français tandis que les brocardeurs de l’administration française pour un petit exercice de math se retrouvent de longues heures au commissariat et menacés d’incarcération. Au même moment, l’avocate montrée en exemple pour une probité sujette à caution, célébrée par une bonne poignée d’avocats parisiens pour son sens de la médiation, va rencontrer son prédécesseur Dominique Strauss-Khan. Tout va bien.

Alors, elle a une tête à êttre copine avec qui, Christine Lagarde ? Au hasard, avec Dominique Straus-Khan. Voici une galerie de photos : Alain Juppé,  John Dillinger, Joseph Vacher… qu’elle dise pour que l’on sache qui doit être fréquenté et qui ne doit pas l’être, au faciès… Elle est si subtile et intelligente Madame Christine Lagarde.

Les clichés sont publiés sur Wikipedia. Les droits d’auteurs sont indiqués sur les pages respectives.

Maroc, de la bouderie touristique à la solidarité politique

Les coups de boutoirs d’une jeunesse en quête de liberté font vaciller le trône du roi du Maroc. Répressions, provocations, assassinats, sévices les plus cruels, emprisonnements, avilissements permanents et tortures ont tenu longtemps les marocains en soumission-résignation. Notre ami le Roi, de Gilles Perrault est toujours d’actualité, une génération après. Il en faut un sacré ras-le-bol pour défier les criminels au pouvoir. Les nouvelles technologies ont apporté un moyen discret d’organisation. Les réseaux sociaux, instrument d’une société de profit, ont été utilisés aux fins de bouleversement. Ce ne sont pas de grandes révolutions. Avec la mondialisation de la société de consommation, les enjeux sont devenus plus difficiles à démêler. Néanmoins, le passage de la liberté d’expression électronique a permis l’évolution de la liberté réelle. Un pas invisible a conduit à de grandes manifestations pédestres.

Les démocraties occidentales ne doivent plus se satisfaire de ces dictatures. On y va en vacances en fermant les yeux sur les conditions de vie déplorables de la plupart des Marocains. Comme si c’était normal. Comme si c’était le sort de certains de mendier. Les responsables des club de vacances mettent en garde contre les risques de toutes sortes. La misère est grande. La liberté est tenue en laisse. La citoyenneté des habitants les renvoie aux statuts méprisés d’immigrés sur Terre. Le parasitisme des dirigeants français donnent encore la destination du Maroc comme respectable. Le pays des droits humains est encore une fois trainé dans la boue. On l’a vu, pour la Tunisie, avec l’exemple Alliot-Marie. Peut-on oublier celui du président Nicolas Sarkozy, et de son prédécesseur prenant ses vacances régaliennes, deux fois en 2008, une fois en 2009 et une en décembre 2010

Les français boudent les destinations d’Afrique du Nord. Mais il faudrait transformer cette bouderie touristique en solidarité politique.

En peu de temps, des mouvements sociaux ont secoué les habitudes. Le pouvoir est difficile à lâcher. Les cas de Laurent Gbagbo et Mouammar Khadafi témoignent combien le sentiment de légitimité se combine avec celui d’indispensabilité vis-à-vis d’une organisation sociale. Ce syndrome atteint tous les dictateurs et ceux qui le sont en devenir.

Les changements proposés par Mohamed VI sont illusoires. Il renforce son pouvoir religieux et ne diminue pas son pouvoir politique. C’est au nom des valeurs sacrées que l’on enferme dans des conditions indignes des personnes pour délit d’opinion au pays du tourisme. Le crime de lèse majesté existe encore : trois ans de prison pour une blague sur Facebook. Il met en place un système de paravents complexes qui ne font que lui donner l’impression d’avoir fait un montage satisfaisant. Mais les mouvements sociaux restent là. Même si les journaux télévisés n’en rendent pas compte, la contestation continue au Maroc.

Ce n’est pas la royauté qui est mise en cause par le peuple Marocain. Le roi devrait s’en tenir à cela. Le principal enjeux est… la liberté de conscience, de laquelle découle l’exercice des autres fragments de la Liberté et du respect des droits de tous.

Photo de Mohamed VI extraite d’un cliché de U. Dettmar/ABr

Laïcité et liberté religieuse

Affirmer la liberté de croire peut paraitre légitime. Mettre dans un texte de loi la liberté religieuse pourrait sembler en plein accord avec le respect d’un droit. Mais il s’agit en fait d’une erreur de raisonnement. Il s’agit d’une extrapolation émotionnelle de l’idée de liberté.

Codifier la liberté religieuse serait inéquitable et promoteur des démarches sectaires. Pourquoi affirmer et légiférer plus sur le droit à la liberté spirituelle que le droit de ne pas avoir de vie spirituelle ? Pourquoi plus poser légalement un droit sur l’exercice et la liberté religieuse que sur le contraire ?

Comme de nombreux prédécesseurs laïques l’ont déjà souligné, l’enjeu porte sur la liberté de conscience, soit de croire ou de ne pas croire. Chacun est en droit de pratiquer ou non. Il est libre d’en penser et dire ce qu’il veut, sans pouvoir contraindre qui que ce soit pour quelle raison que ce soit à pratiquer un culte quelconque. La liberté de croire s’affirme au travers de celle de ne pas croire. C’est par elle que s’amorce la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de décision.

Le dernier débat sur la laïcité a été le débat le plus pauvre intellectuellement depuis plusieurs décennies. Il a pourtant impliqué un grand nombre de parlementaires. Son objectif n’étant pas clair, il ne pouvait en ressortir quelque chose de brillant. S’il fallait y croire pour le relever, seuls les animateurs ont pratiqué. Mais ils n’étaient manifestement pas à la hauteur d’une élévation quelconque. Le débat s’est clos dans un flop et nul n’en a plus entendu parler.

Un bonnet d’âne pour Luc Ferry

Luc Ferry a été ministre de l’éducation nationale. Il ne parvient pas à décrocher, c’est tout. La rémunération lui apparaît normale. Il serait diffamatoire de dire qu’il parasite l’institution où il ne fait rien pour percevoir la modique rémunération de 4.500 € par mois. Donc, ne le disons pas. Il touche moins que Tapie, alors, pourquoi en faire autant ? Personne n’empêchera de le penser très fort et en nombre. Ça suffit d’accuser les pauvres de percevoir le RSA et autres indemnités. Le parasitisme des dirigeants et de leurs courtisans serait normal. Matignon rembourserait et Luc s’en tirerait les poches pleines et l’air offusqué.

Autre chose. Luc Ferry serait-il un délateur ? Non, ce serait diffamatoire de dire cela. Il faudrait dire : un ministre de l’époque de Jacques Chirac, ayant occupé des responsabilités liées à l’éducation, proche de la jeunesse, serait selon des sources certaines mais inavouables, une sorte de délateur. Des dignitaires déchus des gouvernements arabes pourraient-ils en témoigner ? On ne sait pas vraiment. Peut-être. Il faudrait les interroger, si c’est encore possible. Mais seraient-ils sincères ceux-là ? Un doute est permis. Donc, l’affirmation déductible de la première question n’est pas forcément invraisemblable.

Luc Ferry serait-il une sorte de corbeau de la classe politique ? Un scribouillard téléguidé, manipulé, qui attend sa récompense une fois la tornade médiatique passée ? Sait-il seulement ce pourquoi il touche en plus une indemnité de 1500 € ? Il déclare n’importe quoi. On pourrait s’amuser encore avec les hypothèses, en tirer des probabilités, faire des conclusions…

En tout cas, avec la classe des philosophes du siècle, entre Bernard Henri Lévy et Luc Ferry, il n’y a pas de quoi jaser.

Restons simple, et attribuons à ce pauvre Luc Ferry le bonnet qui lui convient. De mémoire, ça ne devrait pas être le premier ministre de l’éducation nationale à mériter un tel bonnet, mais à celui-ci, on pourrait accrocher un pompon.

Je vais abandonner l’Iphone

L’idée de prendre un Iphone s’est imposée à moi pour des raisons professionnelles. De l’équipe, j’étais le seul à ne pas en avoir. Et j’avais tendance à oublier les câbles de mon appareil. En voyageant, j’accumulais ici et là des connectiques que j’oubliais encore. Le remède s’est imposé lorsque je vis de plus en plus de voyageurs avec un Iphone. Avec la solidarité communautaire, je pourrais recharger mes accus sans chercher partout jusqu’au désespoir.

Il faut dire que je pestais contre les grosses prises électriques, les transformateurs démesurés que le dernier haut parleur portatif sans fil, bluetooth,  Jambox ridiculise définitivement. Je faisais partie de ceux qui attendaient la manifestation d’une intelligence terrestre pour standardiser la connectique électrique. C’est pas encore gagné pour tout, mais les choses ont bien avancé pour les téléphones. Il est possible d’avoir son téléphone à plat et de trouver le moyen de le recharger. Il suffit de demander. Les connectiques se sont standardisées avec les prises USB encore mal exploitées.

Mais voilà, il reste que maintenant j’ai un Iphone

Mais voilà, j’ai un Iphone. Et paradoxe des paradoxes, la standardisation n’a pas été suivie par Apple. La pomme est un peu passée. Elle sèche et se ride. Le fruit à cidre à moitié croqué fait bande à part avec sa connectique détestable. Il nous contraint. Alors aussi sec, je vois les autres désavantages : l’apple-Store, Itune (quelle horreur !), est vraiment lourde. Le bluetooth reste limité à Apple, sans issue. Les développeurs innovent en permanence et proposent pour certains des applications géniales et pratiques, mais le système Apple est fermé. En plus le nombre d’applications qui déprécient le travail des autres est si important que le tri est pénible à faire. La compatibilité du matériel est souvent douteuse.

Alors, Iphone, c’est bientôt fini. Surtout depuis que j’ai vu le dernier né de Sony-Ericson. Xperia arc, avec Android tactile. Ouah ! Ça réconcilierait n’importe quel anti-matérialiste avec les plaisirs terrestres. Il est fluide, d’une navigation très esthétique, soignée. Son principe subtile et facile. Le système des discussions SMS est aussi à la suite. Et tout le reste est sympa avec l’avantage colossale  de pouvoir être rechargé avec n’importe quelle prise. Ah, oui, les photos, c’est du 8 Mg pixels. Et un reproche. Un seul : il n’y a pas de caméra frontale.

En tout cas, pour le travail en salle de formation, avec les équipements actuels, c’est aujourd’hui le plus pratique et compatible avec tous les matériels.

Une médiation contre la guerre mondiale en Libye

Dans un pays où la dictature semble se vautrer depuis plusieurs décennies, le colonel Kadhafi doit faire face à la plus forte adversité qu’un dirigeant ne pouvait imaginer. Pourtant, son pays a été classé par les Nations-Unis, selon les critères IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement, comme le pays le plus développé d’Afrique.

La Libye est le pays d’Afrique dont la réserve de pétrole est la plus importante, la moins couteuse à produire et l’une des plus rapides à fournir aux distributeurs occidentaux. La richesse de ce pays le place parmi les 50 pays les plus prospères de la planète.

Le FMI n’avait que des louanges pour les progrès et l’évolution de ce pays riche, notamment de son pétrole. Il a mentionné dans son dernier rapport (15 février 2011) des encouragements à « continuer d’améliorer l’économie », compte tenu de l’« ambitieux agenda de réformes » mis en place par Kadhafi. Serait-ce une divergence entre la France et le FMI ? Il aurait existé un différend entre le président français, Nicolas Sarkozy, et l’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan, concernant le dirigeant Lybien Mouammar Kadhafi ? Que croire ? Que déduire ? Que Kadhafi reçoit des bombes en retour de ses engagements non tenus (Express, 22/02/2011) pris lors de sa réception en France ?

Protéger les civils ? Ils meurent sous les bombes, dans les déserts et en Méditerranée

En tout cas, si un instant on se place côté Libyen, c’est la guerre mondiale là-bas. Et qu’est-ce qui justifie au juste ce déclenchement fanatique ? Quels sont les intérêts de cette guerre ? Ne s’agissait-il pas de protéger les civils ? Aujourd’hui, les civils meurent sous les bombes, dans les déserts, dans des naufrages. Les accusations vont dans tous les sens et la France est animée d’un furieux sentiment d’hostilité et d’un fanatisme assassin, tandis qu’hier encore son premier magistrat serrait la main de celui qu’il qualifie maintenant de l’ennemi à abattre. Tandis qu’il contraignait, au nom des intérêts supérieurs de l’Etat, Bernard Kouchner à serrer lui aussi la main du dictateur Libyen.

Cette guerre devait être éclair. Elle s’enlise. Est-il vraisemblable d’imaginer une fin comme celle de Gbagbo ? Les probabilités sont infimes. Et il faut bien être inconscient pour ne pas envisager l’évidence que cette guerre peut sortir des frontières dans laquelle elle est pour le moment tenue. Les responsables de ce délire meurtrier pourront toujours dénoncer le terrorisme aveugle…

Il faut impérativement organiser une médiation pour mettre un terme à ces atrocités.

Cultes et cultures, après la liberté, les tunisiens se font botter le cul

Branle bas de combat en Tunisie

Business news de Tunisie (26 mai 2011) rapporte que trois avocats ont demandé le rétablissement de la censure. Cités par Gnet, Maîtres Ahmed Hassana, Monoôm Turki et Imed Saydia, ont plaidé le 23 mai au nom de la morale musulmane. Le tribunal d’instance a entendu leurs arguments et interdit les sites pornographiques. Sans masque, c’est le retour au régime précédent. La censure revient par la porte de derrière. In fine, la révolution tunisienne n’aura été que numérique. Elle a juste consisté à faire valser une petite bande des profiteurs et à utiliser Slim Amamou, bloggeur sous le pseudo Slim 404, devenu Ministre de la Jeunesse d’un instant. Car aussi sec, après l’annonce du rétablissement de la censure le 23 mai, le jeune homme a démissionné (twitter 09h29).

Le bouquet de jasmin de la révolution tunisienne serait-il fané ?

On prend les fleurs et zou, au feu des immolés ? L’insulte est tranquille. Au nom du système judiciaire, le nouveau régime s’annonce cyniquement soucieux du respects des libertés.

Avec cette histoire d’interdiction précipitée d’accès à des images et des vidéos réservées à des adultes, c’est par le cul, faut-il le dire, que les Tunisiens se font tirer… l’oreille, au nom d’une pensée unique. Le tribunal de première instance a prononcé son jugement en référé et l’Agence Tunisienne d’Internet ATI doit l’exécuter. Samedi 28 au matin, les sites incriminés étaient encore accessibles, indique Citylocalnews.

Des forums font l’étalage des arguments de tous. Depuis la disparition de la censure de l’internet tunisien, rappelle le site Business News de Tunisie,” pas moins de 7 sites pornographiques ont fait leur apparition parmi les 100 premiers sites web les plus visités en Tunisie. Cinq de ces sites figurent d’ailleurs au top 50“.

L’ambiance n’est pas à la confiance

Simultanément, le gouvernement de la dictature en bouture s’accommoderait d’une absence de préparation des élections. Les combats des mois passés, les sacrifices qui ont fait se lever les endormis, les souvenirs des martyrs, tel Mohamed Bouazizi, s’usent face à la télé réalité. Cédant sous la pression, le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, a annoncé ce 27 mai que les élections gagneraient à être reportées. Mais les partisans d’un régime totalitaire sont nombreux et de différentes teintes. Ils pourraient bien trouver dans ce délai le temps de s’entendre…

Avec cette décision judiciaire en toile de fond, c’est bien d’une entente entre partisans d’un régime dur que les Tunisiens ont à se défier. Voient-ils les bottes que les cordonniers fabriquent déjà ?

Dominique Strauss-Khan, le chien et le flacon…

Vous êtes venu(e) pour du croustillant. En voici. C’est du classique, mais ça promet d’avoir de l’odeur.

Aux journalistes et à tous ceux qui se roulent dans la fange humaine, à ces photovoyeurs et journaleux qui bloquent les entrées des immeubles face à la résidence où est retenu l’ancien directeur du FMI, voici un texte qui les renvoie à leur pratique. Un poème bien servi qui concerne aussi ceux qui ont à condamner les uns ou les autres. Ils sont hissés sur leurs talons d’accusateur public. Ils dressent leur index de pervers. Bigleux du mental, ils ne parviennent pas à voir que leur intérêt trahit leurs propres turpitudes et tares diverses. Ils sont comme ces curés entourés de sculptures de petits garçons dénudés, mignons chérubins qui représentent leur attirance sexuelle et désir de chaire à corrompre plus que les créatures mythiques et autres innocences mystiques.

Regardez-les venir, ils se précipitent ou se dandinent, tels les Ruquier et Lepen

Le chien et le flacon, de Charles Baudelaire

“- Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville.” Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s’approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis, reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche.
“- Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d’excréments, vous l’auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l’exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies.”

Extrait de “Le Spleen de Paris”, Repris en 1864 sous le titre Petits poèmes en prose.

Mascarade de l’e-G8 : Nicolas Sarkozy préparerait-il sa reconversion ?

Internet est un espace aussi vaste que l’imagination peut l’inventer. Cette innovation est tentaculaire. Son principe est la conquête permanente. Premier arrivé, premier servi. Une affaire de cow-boys. Dans le grésillement numérique, tout est concevable. Les technologies se bousculent. Internet présente un potentiel visionnaire. Il est en conséquence normal d’organiser une rencontre des principaux acteurs du net…

Alors, le e-G8 ? Pour la société civile, l’affaire est sans intérêt. D’ailleurs, elle n’était pas invitée. Les rares témoins ont été embobinés, pris en otages. Des faire-valoir. Mieux que cela, les organismes telle que la Commission Nationale Informatique et Liberté, les associations d’usagers et de consommateurs, personne du monde des utilisateurs n’a été sollicité. Muselé. Sans aucune habileté, tout simplement en n’invitant pas. Toutefois, pourquoi cette pub ? A quoi bon ce coup de teasing mené tambour battant ? A la demande de Nicolas Sarkozy, l’agence Publicis a mis en scène cette mascarade de consultation. Son budget de temps de crise et d’économie est de 3 millions d’euro. Un ministre, Frédéric Mitterand, a été placé en animateur vedette. Et la culture française de plus en plus se résume à des slogans publicitaires. L’État est offert, toutes fondations comprises, aux agences de communication.

Sarkozy cherche sa place sur la Pan-net

Le but déclaré de l’e-G8 : faire miroiter d’être un ambassadeur auprès de dirigeants de la planète occidentalisée. Faut-il voir une action de fin de mandat, en vue de se placer dans l’économie numérique ? Nicolas Sarkozy, en faisant obstacle à tous ceux qui portent la parole citoyenne, s’est positionné en moralisateur des excès de l’internet. Il y cherche une place. La trouvera-t-il ? A y regarder de prêt, il a adopté la même stratégie que pour devenir président de la république : jouer de l’inquiétude et de la sécurité. Il a appliqué les mêmes effets que dans les réunions politiques traditionnelles, en changeant seulement le vocable. Placer les mots qui conviennent pour l’occasion : internet, nouvelle technologie, e-business… Voici arrivé le ministre de l’intérieur de tout le net.

A défaut de l’être de la planète, qui aurait pu ambitionner de devenir le président de la Pan-net ? Premier arrivé…

Mesdames et messieurs de la Justice, appliquez la jurisprudence DSK…

A voir ce qui s’est passé pour Dominique Strauss-Khan, il serait intéressant que les magistrats français s’en inspirent pour  le traitement des différentes affaires qui trainent aux basques des politiciens. Grâce à l’application de cette jurisprudence sans appel, le pays reprendrait de l’avance démocratique, seuls quelques avions prendraient peut-être un peu de retard.

Probablement, en peu de temps, les français retrouveraient confiance dans leurs hommes et femmes politiques qui resteraient dans le panorama et leur système judiciaire. Ils ne seraient pas consternés en pensant à l’ancien président de la république, à l’ancien ministre de l’intérieur, à l’ancien ministre de la ville, à l’ancien ministre du travail, etc… jusqu’à l’actuelle ministre de l’économie, l’actuel président, etc…

La liste est longue de tous ces cols blancs qui abusent de leur position. Ainsi, les Français n’iraient pas confier leurs extinctions de voix à l’héritière du Front National en quête d’oreilles sourdes au bon sens et de voix muettes à la démocratie.