Politique

Sarkozy, dégage !

A la tête de l’État français, même des plages où tu fricotes devant les paparazzi, après tes ordres, tu mets notre pays en guerre. Le but était initialement de protéger une population civile Libyenne contre Khadafi.

Que s’est-il passé entre vous pour que votre entente cordiale s’effondre ? C’est quoi le non-dit ? Qu’est-ce qui te pousse à la guerre ? Qu’est-ce qui entraîne des parlementaires UMP, socialistes, centristes à soutenir ta frénésie meurtrière, tes stratégies dévastatrices ? La peur de la revanche de Khadafi ?

Les mensonges répétés éclairent les justifications et le dégoût ne peut que saisir les observateurs impartiaux. J’en suis : peu m’importe la vie du chef nomade et la tienne, ce qui vous unit et vous sépare. Les caisses de l’État sont vides pour ceux qui sont dans le besoin,  mais pas pour les guerres de civilisations. Est-ce sur l’espoir d’une dette libyenne que tu spécules ?

En 2001, en France, avec la fin du service guerrier obligatoire, une ère pacificatrice commençait.  On s’était déshabitué d’une politique internationale idiote et assassine. Animé d’égocentrisme, tu attises l’adversité. Anti-communiste primaire, tu relances les affrontements des religions. Avocat de formation, on aurait pu s’attendre à ce que tu privilégies la parole et la négociation. Mais tu es arrivé au taquet de tes compétences. Tu expédies des fanfarons à des souffrances certaines. Les montagnes d’Afghanistan ruissellent du sang de soldats et de civils confiants, et tous imbéciles. Dans les décombres d’Irak et maintenant les déserts de Libye s’amoncellent les cadavres. Chacun s’inscrit désormais dans ta mémoire.

Avec ton arrivée au pouvoir, la régression est générale. Un véritable déclin est amorcé. Il a fallu attendre la proposition d’Eva Joly sur le sens de la fête nationale pour qu’une idée surgisse du monde politique. Mais décidément en même temps que la démarche criminelle, la salissure culturelle, tu excelles dans l’insulte à l’intelligence.

Depuis 15 ans dans la confusion entre tes affaires privées et les affaires publiques, en 2011, tu es encore président, Sarkozy. Crois-tu sortir grandi de ces crimes d’État ? Avec tes comparses placés au gouvernement, tes complices vendeurs d’armes, affréteurs de l’indignité, spécialistes de la cavalerie financière, toi le président de ceux qui gagnent, toi le protecteur des riches, tu es aussi le vilipendeur des plus pauvres.  Héritier du trésor balladurien, t’imagines-tu pouvoir masquer plus longtemps ton mépris de la France d’en bas, ton orgueil criminel et ta prétention sans résultat politique ?

En 2008, tu as annoncé ton anti-slogan de campagne 2012, , au salon de l’agriculture (ça ne s’invente pas), insultant le passant, au jeu de celui qui dit qui est, tu t’es toi-même baptisé.

Tu as voulu devenir quelqu’un. Tu as réussi. Ta chute sociale n’est peut-être pas promise à la fulgurance de ton ascension politique, mais tu es devenu quelqu’un dont un nombre grandissant souhaite qu’il ne soit plus personne.

Maintenant, trésorier de l’affaire Karachi, prends la décision avant d’être poussé dehors.

J’use de mon droit à la libre expression pour que tu ne puisses pas facilement border le lit du fascisme dont tu entretiens le cadavre sous perfusion.

Dégage, Sarkozy, dégage !

Le fichier des gens honnêtes

Le 7 juillet 2011, des députés se sont réunis pour voter en toute tranquillité un projet de loi digne de la perspective fasciste la plus sereinement installée. Voici venir le fichier tel que les nazis l’aurait aimé : tout de chacun sur sa pièce d’identité. Un régal pour les esprits sécuritaires. Le moyen pour faire le tri de la population quand ça prendra à un déliromaniaque négligemment installé au pouvoir.

N’a-t-on pas vu un risque de glissement avec cette chasse aux Roms voici quelques mois ?

Il s’agit du fichier des gens honnêtes, selon l’expression du sénateur UMP François Pillet. On citera, en premier sur ce fichier, les décomplexés : Patrick Balkany, Jean-Christophe Cambadélis, Alain Carignon, Jacques Chirac, Serge Dassault, Alain Juppé, Christine Lagarde, Jacques Mellick, Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy, Bernard Tapie, Jean Tiberi, Dominique de Villepin, Éric Woertz… Comme si on avait besoin d’un fichier pour épingler ces gens honnêtes. Évidemment, tout le monde sera en bonne compagnie. Il suffira de croiser tout cela, d’une puce électronique à l’autre, avec les informations ramassées par Google

Alors, les parlementaires seraient-ils en train d’écrire les textes de loi de Matin Brun ?

Sur son blog, Jean-Marc Manach rappelle que le nombre de fichiers policiers a augmenté de 169% depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur, en 2002 : plus de la moitié des 70 fichiers recensés ont été créés sous son autorité. Dans le même temps, le Parlement a voté pas moins de 42 lois sécuritaires. On aurait pu penser qu’à ce train-là, le problème de l’insécurité devrait avoir été au moins partiellement réglé.

Le commerce fait avec l’État sera également sur une puce optionnelle. La première puce, dite régalienne, contiendra les informations sur le titulaire de la carte. Et un député UMP Sébastien Huygues, stupide ou naïf, présente son argumentation dans Libération : «Les deux puces, la régalienne et la commerciale, seront complètement indépendantes l’une de l’autre. La première fonctionnera sans contact, alors que la seconde pourra être insérée dans le lecteur de notre ordinateur personnel. Aucune donnée ne passera de l’une à l’autre

Ainsi, au lieu d’avoir des projets renforçant la volonté révolutionnaire de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, les députés et sénateurs concoctent du contrôle, des restrictions, de l’iniquité et de la division. Ces quelques députés et sénateurs en manque d’identité devraient peut-être penser à se le faire pour eux ce fichier des gens honnêtes…

Christine Lagarde, une tête à être copine avec qui ?

Christine Lagarde n’a pas du tout apprécié qu’un journaliste puisse l’imaginer copine avec Bernard Tapie. Même si elle n’a pas la tête à ça, en tout cas, Bernard Tapie en a tiré une belle somme d’argent. D’évidence, les arbitres privés ont touché un petit pactole, mais il est de tradition dans ce genre d’affaire d’arroser un maximum. L’affaire des vedettes de Taïwan aurait été un cas isolé ?

Citation : « Vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ? »

Ça c’est de l’argument de défense. Digne d’une brillante avocate. Les cordonniers ont bon dos. Ne pourrait-elle s’appliquer sa recommandation lorsque son ami Eric Woertz, alors ministre du Budget, été mis en cause dans l’affaire de la milliardaire Liliane Bettencourt :

Citation : « On aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d’intérêts. »

Alors, cette élite, elle a la tête à fréquenter qui ? Avec qui pourrait-elle être copine ? Alain Juppé, le meilleur d’entre nous avait dit Jacques Chirac ? Ce va-t-en guerre cherche probablement en Libye l’argent disparu des banques et dans les dépenses publiques. Pour les pauvres de France, pas d’argent. Pour faire la guerre, le budget n’est pas le même. L’ancien exilé au pays des cabanes reste fréquentable. Il en aurait la tête… Il faudrait lui poser la question si elle se voit la tête à fréquenter Luc Ferry

Et Eric Woertz, ancien premier ministrable et trésorier comme Alain Juppé des partis de Chirac, en passant par Nicolas Sarkozy jusqu’à Jean-François Copé ? D’aucuns apprécient cette autre pointure dans les financements occultes. Ancien ministre du travail, il ronge encore son frein sur un parcours judiciaire dont la boue continue d’éclabousser sa bouille hébétée. N’oublions pas ce notable prédécesseur de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, Charles Pasqua, parangon de l’homme d’État le plus habile à se tirer du plus grand nombre d’affaires judiciaires. On l’imagine arrêté au petit matin, mal rasé, menotté… On en imagine d’autres. Une longue chaîne qui discrédite sans vergogne la vie politique française devant laquelle piétine l’héritière de l’épicerie du grand père Lepen.

Maintenant Christine Lagarde est au FMI. Elle avait comme concurrent le chef de la banque centrale du Mexique, Augustin Carstens. Ce n’est pas sans évoquer les turpitudes de l’affaire Florence Cassez pour laquelle des eurodéputés se bougent. Et peu importe la réprobation populaire.

Christine Lagarde, nouvelle intouchable joue à cache-cache avec le système policier et judiciaire français tandis que les brocardeurs de l’administration française pour un petit exercice de math se retrouvent de longues heures au commissariat et menacés d’incarcération. Au même moment, l’avocate montrée en exemple pour une probité sujette à caution, célébrée par une bonne poignée d’avocats parisiens pour son sens de la médiation, va rencontrer son prédécesseur Dominique Strauss-Khan. Tout va bien.

Alors, elle a une tête à êttre copine avec qui, Christine Lagarde ? Au hasard, avec Dominique Straus-Khan. Voici une galerie de photos : Alain Juppé,  John Dillinger, Joseph Vacher… qu’elle dise pour que l’on sache qui doit être fréquenté et qui ne doit pas l’être, au faciès… Elle est si subtile et intelligente Madame Christine Lagarde.

Les clichés sont publiés sur Wikipedia. Les droits d’auteurs sont indiqués sur les pages respectives.

Maroc, de la bouderie touristique à la solidarité politique

Les coups de boutoirs d’une jeunesse en quête de liberté font vaciller le trône du roi du Maroc. Répressions, provocations, assassinats, sévices les plus cruels, emprisonnements, avilissements permanents et tortures ont tenu longtemps les marocains en soumission-résignation. Notre ami le Roi, de Gilles Perrault est toujours d’actualité, une génération après. Il en faut un sacré ras-le-bol pour défier les criminels au pouvoir. Les nouvelles technologies ont apporté un moyen discret d’organisation. Les réseaux sociaux, instrument d’une société de profit, ont été utilisés aux fins de bouleversement. Ce ne sont pas de grandes révolutions. Avec la mondialisation de la société de consommation, les enjeux sont devenus plus difficiles à démêler. Néanmoins, le passage de la liberté d’expression électronique a permis l’évolution de la liberté réelle. Un pas invisible a conduit à de grandes manifestations pédestres.

Les démocraties occidentales ne doivent plus se satisfaire de ces dictatures. On y va en vacances en fermant les yeux sur les conditions de vie déplorables de la plupart des Marocains. Comme si c’était normal. Comme si c’était le sort de certains de mendier. Les responsables des club de vacances mettent en garde contre les risques de toutes sortes. La misère est grande. La liberté est tenue en laisse. La citoyenneté des habitants les renvoie aux statuts méprisés d’immigrés sur Terre. Le parasitisme des dirigeants français donnent encore la destination du Maroc comme respectable. Le pays des droits humains est encore une fois trainé dans la boue. On l’a vu, pour la Tunisie, avec l’exemple Alliot-Marie. Peut-on oublier celui du président Nicolas Sarkozy, et de son prédécesseur prenant ses vacances régaliennes, deux fois en 2008, une fois en 2009 et une en décembre 2010

Les français boudent les destinations d’Afrique du Nord. Mais il faudrait transformer cette bouderie touristique en solidarité politique.

En peu de temps, des mouvements sociaux ont secoué les habitudes. Le pouvoir est difficile à lâcher. Les cas de Laurent Gbagbo et Mouammar Khadafi témoignent combien le sentiment de légitimité se combine avec celui d’indispensabilité vis-à-vis d’une organisation sociale. Ce syndrome atteint tous les dictateurs et ceux qui le sont en devenir.

Les changements proposés par Mohamed VI sont illusoires. Il renforce son pouvoir religieux et ne diminue pas son pouvoir politique. C’est au nom des valeurs sacrées que l’on enferme dans des conditions indignes des personnes pour délit d’opinion au pays du tourisme. Le crime de lèse majesté existe encore : trois ans de prison pour une blague sur Facebook. Il met en place un système de paravents complexes qui ne font que lui donner l’impression d’avoir fait un montage satisfaisant. Mais les mouvements sociaux restent là. Même si les journaux télévisés n’en rendent pas compte, la contestation continue au Maroc.

Ce n’est pas la royauté qui est mise en cause par le peuple Marocain. Le roi devrait s’en tenir à cela. Le principal enjeux est… la liberté de conscience, de laquelle découle l’exercice des autres fragments de la Liberté et du respect des droits de tous.

Photo de Mohamed VI extraite d’un cliché de U. Dettmar/ABr

Mascarade de l’e-G8 : Nicolas Sarkozy préparerait-il sa reconversion ?

Internet est un espace aussi vaste que l’imagination peut l’inventer. Cette innovation est tentaculaire. Son principe est la conquête permanente. Premier arrivé, premier servi. Une affaire de cow-boys. Dans le grésillement numérique, tout est concevable. Les technologies se bousculent. Internet présente un potentiel visionnaire. Il est en conséquence normal d’organiser une rencontre des principaux acteurs du net…

Alors, le e-G8 ? Pour la société civile, l’affaire est sans intérêt. D’ailleurs, elle n’était pas invitée. Les rares témoins ont été embobinés, pris en otages. Des faire-valoir. Mieux que cela, les organismes telle que la Commission Nationale Informatique et Liberté, les associations d’usagers et de consommateurs, personne du monde des utilisateurs n’a été sollicité. Muselé. Sans aucune habileté, tout simplement en n’invitant pas. Toutefois, pourquoi cette pub ? A quoi bon ce coup de teasing mené tambour battant ? A la demande de Nicolas Sarkozy, l’agence Publicis a mis en scène cette mascarade de consultation. Son budget de temps de crise et d’économie est de 3 millions d’euro. Un ministre, Frédéric Mitterand, a été placé en animateur vedette. Et la culture française de plus en plus se résume à des slogans publicitaires. L’État est offert, toutes fondations comprises, aux agences de communication.

Sarkozy cherche sa place sur la Pan-net

Le but déclaré de l’e-G8 : faire miroiter d’être un ambassadeur auprès de dirigeants de la planète occidentalisée. Faut-il voir une action de fin de mandat, en vue de se placer dans l’économie numérique ? Nicolas Sarkozy, en faisant obstacle à tous ceux qui portent la parole citoyenne, s’est positionné en moralisateur des excès de l’internet. Il y cherche une place. La trouvera-t-il ? A y regarder de prêt, il a adopté la même stratégie que pour devenir président de la république : jouer de l’inquiétude et de la sécurité. Il a appliqué les mêmes effets que dans les réunions politiques traditionnelles, en changeant seulement le vocable. Placer les mots qui conviennent pour l’occasion : internet, nouvelle technologie, e-business… Voici arrivé le ministre de l’intérieur de tout le net.

A défaut de l’être de la planète, qui aurait pu ambitionner de devenir le président de la Pan-net ? Premier arrivé…

Gbagbo a pris le frontiste Gilbert Collard comme avocat

La valse des avocats a commencé chez Laurent Gbagbo, l’ancien dictateur de Côte d’Ivoire assigné à résidence, dans le nord du pays, à Korogho. Les deux avocats français, Jacques Vergès et Roland Dumas, ont été congédiés(1). Le remplaçant français est un quasi dignitaire du Front National, l’avocat Gilbert Collard. Ce dernier fait partie des valets et s’affiche désormais sans retenue comme un allié du parti des Lepen.

Le rapprochement entre la cadette des Lepen et l’ancien dictateur ivoirien est récent. Elle l’a courtisé avec force, réitérant ses demandes, au moins depuis janvier 2011. A ce moment là, Gbagbo tâtonnait en recherchant un discours nationaliste affirmé pour mobiliser les ivoiriens autour de lui. Des dates de rendez-vous avaient été retenues. De nombreuses critiques avaient été faites à l’occasion de l’annonce de cette complicité d’opportunité considérée comme “contre nature”. Le 12 février 2011, Marine Lepen a ainsi été gratifiée du titre de la plus raciste des français.

Pourquoi alors dans une telle situation, maintenir cette relation ? Les enjeux sont importants. Peu importe désormais que Gbagbo soit dans une très mauvaise passe de sa carrière politique. Les caches d’armes ont été plus faciles à trouver que les avoirs ivoiriens dispersés et qui restent à prendre. Laurent Gbagbo sait maintenir pour lui un avantage : une bonne partie du trésor financier du pays.

Ainsi, la motivation du Front National, qui a souvent su où aller prendre, n’est certainement pas une soudaine solidarité humaniste ou politique avec un dictateur déchu. Son procès n’entamera pas son existence paisible. Bien avant, les négociations peuvent paraître compliquées, mais ne se résument-elles pas simplement à la libération de l’ex-despote contre les clés des comptes bancaires et adresses des lieux de dépôt ?

(1) Le point du 13 mai 2011

L’indécente polémique sur le Revenu de Solidarité Active

Les propos tenus par un membre du gouvernement, Laurent Wauquiez, sur le RSA, auraient-ils interpellé l’ancien médiateur de la République ? Si, à son habitude, il n’aurait rien dit, à l’occasion de son rapport annuel, il aurait rappelé les difficultés des administrés à pouvoir obtenir le respect de leurs droits par l’administration et surtout, à être respectés par une classe politique, qui plus est au gouvernement, dont l’indécence va jusqu’à polémiquer sur les misérables ressources des plus nécessiteux d’entre nous.

En tant qu’autorité indépendante, il n’aurait pas souligné que ces mêmes politiques émargent largement, voire sans compter, sur les budgets de l’État. Il n’aurait rien dit sur le fait que certaines dépenses éthiquement injustifiables suffiraient à combler de nombreux trous.

Mais le propos du porte parole des administrés aurait fait penser qu’il n’aurait pas oublier le discours d’un politicien opportuniste. Il aurait attiré l’attention sur le fait que ce n’est pas la démagogie qui favorise la paix sociale. Il aurait usé du même ton pour dire que la démagogie n’est pas un moyen pour promouvoir l’égalité des droits et le devoir de solidarité qui font parties de notre conception de l’organisation sociale, quand bien même certains dirigeants et aspirants au pouvoir tendent à l’oublier.

Pour faire parler de ses actions peu probantes, l’équipe gouvernementale a-t-elle trouvé une astuce en créant des polémiques internes ? Habileté douteuse. Il n’est pas sûr que ce soit efficace et ne risque pas de se retourner contre les déclencheurs… Plus précisément concernant le RSA, Laurent Wauquiez en voudrait-il ? D’évidence, le RSA est très compliqué à obtenir. Que personne n’hésite à consulter le site officiel. Il serait bon de pouvoir vérifier si vraiment les 3,5 millions de personnes susceptibles d’y avoir droit ont réussi à l’obtenir.

Quant à la fonction de médiateur de la république, elle a été fondue avec plein d’autres. Pour l’instant, il n’y a toujours personne pour protéger les administrés et porter leur parole. Il reste des services administratifs qui voguent comme ils peuvent…

Allez, on peut toujours discutailler de la situation des plus pauvres en disant qu’ils profitent quand même bien. On peut  pousser l’absurde plus loin, en taxant le RSA pour l’autofinancer…

L’hallali sur la Libye, un alibi pour le gouvernement français

Voici quelques mois, Mouammar Kadhafi était fréquentable pour être accueilli par Nicolas Sarkozy, en 2007, toute argenterie sortie, tentes plantées dans les beaux jardins élyséens. Ceux qui avaient trouvé cette réception par un représentant du peuple français indigne étaient menacés de répression par la préfecture de police, sur demande de l’Élysée. Que croire, le discours d’hier, affirmant que Kadhafi était digne d’être reçu en France ou celui que sert aujourd’hui un président de la république, Nicolas Sarkozy, dont le comportement semble véhiculer l’hystérie des va-t-en guerre ?

Les dernières semaines des événements de la politique gouvernementale en France devenaient catastrophiques. Jamais un président français n’a été aussi vite décridibiliser par ses actions et son entourage. On trouve pêle-mêle les profits personnels de la famille Alliot-Marie, la mise en cause d‘Eric Woertz dans l’affaire Béttencourt qui implique aussi Nicolas Sarkozy, l’affaire avec Dominique de Villepin, les sondages bidonnés de l’Élysée, le premier ministre qui va en vacances offertes par le dictateur Moubarak, le président lui-même qui séjourne à la résidence du roi Mohammed VI de Jnane Lekbir, à environ 3 km de Marrakech sur la route de Meknès… Sans oublier le financement de la campagne présidentielle de Balladur qui implique aussi Nicolas Sarkozy.

Bref, ce que nous venons à découvrir et ce qui va venir. Les héritiers de Pasqua et de Chirac sont au pouvoir et, comme le maître, ils se font naturellement remarquer et organisent leur système de protection.

Il fallait un évènement fort. Quelque chose de marquant. Quelque chose qui frappe l’imagination, pousse à écarquiller les yeux, sidère, détourne l’attention. Quelque chose qui conduise à focaliser. Quelque chose qui entraîne tout le monde. Quelque chose qui fasse l’adhésion. Peu importe le sacrifice.

Car en effet, la question, la vraie, la seule, la question à laquelle il conviendrait de répondre est celle qui apporterait l’information sur ce qui a pu se passer entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi. Oui, car un conflit de cette envergure n’est pas soudain. Si Nicolas Sarkozy était vraiment épris des droits humains, ça se saurait. Il se serait tourné en premier vers les méfaits de la Russie… Bon, admettons que ce soit trop ancien. N’était-il pas prêt à envoyer quelques missiles sur le Mexique au nom de l’innocence proclamée de Florence Cassez et de la succession du Mexique à la présidence du G20 ? Trop loin, probablement. Alors pourquoi pas sur Laurent Bagbo ? Les conditions sont aussi clairement réunies. Hé bien non. Alors, que ne s’est-il pas passé entre Sarkozy et Bagbo et qui s’est produit entre Kadhafi et Sarkozy ? Les contrats promis par Kadhafi, plusieurs millions d’euro d’armement en échange d’une centrale nucléaire n’auraient-ils pas été honorés ? Il devrait bien y avoir de cela… Fallait-il rapidement discréditer le Libyen qui avance désormais avec des pétards mouillés de financements occultes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy ? L’astuce pourrait consister à crier en premier à l’agression et à savoir jouer de la voix victimaire.

S’il ne s’était rien passé entre les deux hommes, alors la réponse serait ailleurs. Elle serait dans un besoin stratégico-politique de Nicolas Sarkozy, qui entraîne tout le monde autour de lui, sauf Angela Merkel, habituée à un Sarkozy auquel elle ne fait guère confiance. Kadhafi en ferait les frais.

Quelque chose à dire sur Marine Lepen ?

Le jeu de cache-cache auquel se livre de toute évidence le parti le plus partisan de l’autoritarisme en France muselle nombre de personnes. La peur commence à intimider. Les courtisans s’entraînent aux ronds de jambes. Le souvenir ne suffit pas. Serait-ce trop ancien ? Pourtant, l’évidence n’est guère contrastée lorsque l’on se tourne pour regarder la leader du premier parti contre les libertés déjà malmenées…

Alors, Marine Lepen, quelque chose à dire sur elle ? Un médiateur professionnel m’a répondu : rien. Ce n’est pas mon avis. En effet, bien qu’elle pourrait prêter à se méfier ou à rire, Marine n’a aucun talent. Ses parents, et surtout son père, l’on faite fade. Mais comme il faut bien expliquer l’impact populaire, des journalistes trônant sur des média grand public lui attribuent un charisme que l’aboyeuse du Front National n’a pas. Refusant d’imaginer que seule la connerie humaine justifie son ascension politique, on fouille dans le creuset de la logique des événements.

C’est tristement plus simple. Elle répète son père comme une fille trempée dans une sauce bidouillée par Sigmund Freud. Tandis qu’il grognait, elle joue la petite fille donneuse de leçons à la m’dame ou au m’sieur de la radio-télé. Elle feint la complicité avec la populace qui va voter pour elle et dont elle ne connait rien. Il tentait de rivaliser avec Georges Marchais. Tribun des soirs de beuverie, il a attiré en nombre les arsouilles en mal de reconnaissance. Ils lui ont trouvé un slogan de pochtrons, digne du programme de galère qu’elle serait capable de concocter “Les gars de la Marine“. Il lui a refilé son auditoire comme on passe un bâton merdeux à la génération suivante.

Dans cette fange populacière où grouille la vermine et les valets, elle se vautre. Elle jubile de ses reparties prévisibles comme le scénario d’une série télévisuelle, style les feux de la bêtise, de la haine et de la jalousie. Les journalistes se plaisent à la taquiner. A-t-elle bien compris ? Marianne de la vulgarité, elle prend un air hautain et simule l’outrage. Elle affiche l’autosatisfaction de la plus stupide des décérébrées. Ca marche. Elle éructe à la manière du vieux singe, mais le clown est mal cloné. N’y-a-t-il pas eu erreur dans le dosage hormonal ? Les journalistes la trouvent devenue nationalement fréquentable, oublieux de son incurie dans le Nord-Pas-de-Calais. Elle s’incline dans une révérence sournoise d’une matrone vengeresse. Elle est devenue une femme politique et gouaille comme les femmes publiques ne le font plus.

Avocate frustrée et pétaradante, la virago Lepen tenterait-elle d’imiter le bruit de la Harley Davidson ? Ca ne masque guère l’engin, même si ça fait bien trottoir. Elle doit se faire des injections de testostérone pour développer et cultiver à la manière féminine la plus grosse part de la connerie masculine.

La question que j’en viens à me poser est de savoir pourquoi cette Marine là n’a pas été invitée par TF1 pour augmenter le panel de son carré de VIP dont le niveau correspond tout à fait à cette serveuse de lieux communs.

Et pour terminer, faut-il discuter avec Marine Lepen ? La peine de mort, l’immigration, les expulsions, les tests ADN, le renforcement sécuritaire, etc… Autant de non-sujets de discussion avec l’héritière électoraliste. C’est comme si on me proposait de discuter sur la question de savoir si on devait me priver de liberté… Un débat qui n’en n’est pas un.

Apprenez à dire Frenchleaks !

L’information est un droit démocratique, c’est pourquoi, ce jeudi 10 mars, Mediapart vient de lancer FrenchLeaks. Il s’agit de l’équivalent de Wikileaks, le site qui a ouvert au grand public les ragots de la diplomatie américaine. Des ragots, mais des vrais, des potins, mais des sérieux. Tous directement prélevés dans les documents de la bêtise diplomatique qui conduit les petits et les grands pays, jusqu’au monde dans toutes les institutions.

Mediapart s’est lancé dans un partenariat avec le fondateur de Wikileaks et fort de sa toute nouvelle consolidation financière, veut continuer a divulguer les documents qui paraitraient chauds bouillants et dignes de faire péter un scandale. D’un côté, avec Voici et Voilà, il existe la presse des chasseurs de potins de la jet set. Désormais, avec Wikileaks et Frenchleaks, il va exister les media ressources des potins des dirigeants et de la corruption. De la transparence sur du peu ragoutant. Une fois l’œuvre de journalisme accomplie, il conviendra de savoir ce que les citoyens, peu heureux d’avoir la confirmation de ce qu’ils savent déjà, vont faire pour que les choses changent…